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24 avril 2020 5 24 /04 /avril /2020 22:10

Le porche sud (kersantite et microdiorite quartzique, 1665, Jean Le Bescont) de l'église de Ploudiry.

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Sur cet enclos paroissial, voir :

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La source principale de mon article sera l'ouvrage de E. Le Seac'h 2014, auquel je ferai de nombreux emprunts.

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PRÉSENTATION.

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Le porche sud, qui a été conservé lors de la reconstruction de l'église par Le Bigot en 1856, est attribué à l'architecte-sculpteur Jean Le Bescont, actif vers 1650-1682 et qui aurait pu se former auprès de Roland Doré dont l'activité s'achève en 1663. Outre un atelier à Landerneau, comme les ateliers précédents pour l'approvisionnement en pierre par l'Élorn, il en aurait eu un autre à Carhaix où il est maître-architecte, entrepreneur et picoteur (sculpteur sur pierre).

Jean le Bescont est connu par des archives (Castel et Thomas ; Couffon 1961)  qui le désignent comme architecte sur l'église de Saint-Thégonnec (chapelles latérales en 1650, associé  avec G. Le Tauq)  et sur celle de Locmélar. En 1678, il refait le quai de Cornouailles à Landerneau. 

A Ploudiry, en 1679, il travaille avec Jean Le Roy, de Landerneau, et quelques autres picoteurs: perçoivent 157 livres 2 sols "pour toutes les journées qu'ils ont employées à tailler les deux battelées de pierre de Logonna qui sont dans le cimetière pour commencer un jour (dieu aydant) à rebâtir l'église".

 En 1684, avec le maître-architecte Yvon Le Bescont (son fils ?), il prend en charge le chantier de dépose des pierres de la "pyramide" du clocher de Ploudiry.

Une activité de sculpteur.

En 1681, Jean Le Bescont assisté de Guillaume Abgrall, maître-maçon, construit le chevet sur l'église de Locmélar. Il y aurait sculpté le Apôtres du porche, lequel est daté de 1664. Il sculpta aussi les Apôtres de Goulven et de Dirinon.

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Il a réalisé aussi les deux termes gainés, commandés en 1679-1680 par la fabrique,  de l'ossuaire de Saint-Thégonnec, dont il est l'auteur de 1676 à 1682 .

Enfin, il  a sculpté le bénitier de 1681 de La Martyre, et celui de 1680 de Ploudiry.

Toutes ces œuvres permettent de définir ses caractères stylistiques.

"La particularité de Jean Le Bescont est de donner à ses personnages des orbites très rondes avec un fin contour et une arcade sourcilière marquée. Les visages sont compris dans un rectangle aux angles adoucis agrémentés d'une barbe méchée, finement peignée. Le hiératisme des Apôtres est rendu par le dessin des lèvres fines et serrées, dont la commissure sont à peine tirées vers le bas. Les sourcils sont dessinés par la jointure entre la paupière supérieure et le bas du front. Les mains longues et fines ont été sculptées avec un soin particulier. Elles occupent une position centrale en tenant les attributs qui permettent de reconnaître les Apôtres.. Les pommettes sont hautes et peu saillantes. les paupières sont plus accentuées pour donner du relief au modelé. La barbe est stylisée en longues mèches bouclées avec des lignes serrées qui suivent le mouvement ondulé des boucles. L'œil taillé en amande au modelé convexe est enfoncé dans le globe oculaire. La taille des yeux est presque disproportionnée par rapport au visage et donne une force hiératique aux personnages. Les volumes sont fermés et compacts dans une facture compassée et sèche" (Le Seac'h p. 294)

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Datation.

Elle s'appuie sur le cartouche intérieur mentionnant la date de 1665 après le nom de deux fabriciens. Le portail extérieur n'est pas daté, mais ses contreforts portent les noms de 4 fabriciens différents de l'intérieur : ce qui suppose une ou deux autres années d'exercice des commandes de la fabrique.

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La structure du porche.

Le porche de style Renaissance 'est pas achevé. Couronné par un toit à quatre pans, il est inspiré par le porche de Saint-Houardon de Landerneau, qui est daté de 1604. Il est en pierre jaune de Logonna (microdiorite quartzique, comme l'ossuaire) et en kersantite pierre gris sombre au grain fin pour les éléments sculptés. Ce sont à l'intérieur les dais à lanternon et à dômes, les colonnes et la frise inférieure à griffons , et à l'extérieur l'arc d'entrée, l'entablement et la partie supérieure des contreforts.

Le porche est formé d'une grande arcade au bord décoré d'une guirlande de boules et de feuillages. Elle est encadrée de colonnes baguées à la Philibert Delorme (dont on sait l'influence sur le château de Kerjean à Saint-Vougay près d'un siècle auparavant).

Piédroits et voussures sont sculptés de petits personnages inspirés de la même thématique de l'Ancien Testament que les ateliers des Prigent à Pencran ( 1553) et Landivisiau (1554-1565)  et celui du Maître de Plougastel à Guimiliau (1606-1617), sans que nous sachions si cette inspiration proche de l'imitation relève d'un choix du sculpteur ou d'un souhait de la fabrique.

 

 

Voir :

Voir aussi d'autres porches ou portails : 

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Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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I. L'ENTABLEMENT ; LES CONTREFORTS ; LES COLONNES .

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Un entablement est posé sur des colonnes cannelées au chapiteau corinthien en kersanton; La frise est décorée d'arabesques, et de rinceaux entourant deux chimères ailées tenant les fleurs d'un vase. Le bas du corps de ces êtres à visage et buste humains se transforme en une queue écaillée de feuilles, s'achevant en plumes.

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Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Les contreforts en pierre de Logonna et leurs inscriptions.

Le contraste entre le jaune veiné de la pierre de Logonna et le gris du kersanton est exploité sur nos plus beaux monuments  (chapelle de Rocamadour à Camaret), où le soleil breton se plaît à y créer ses jeux de lumière.

"Des contreforts de biais flanquent les angles du porche. Leurs niches sont surmontées de dais à dômes. La partie inférieure est décorée de têtes de lion sur la face centrale et de masques crachant des tiges de feuillages sur les deux autres faces.  Dessous, les motifs ovales entourés de galons plats se répètent. Le sculpteur, faisant preuve d'une grande originalité, est allé jusqu'à placer des ornements sur le haut des cotés ouest et est du porche : ce sont des cercles concentriques alternant avec des denticules. Le vocabulaire de la renaissance et de ses ornements -masques, volutes et arabesques -ponctue les différents niveaux. Il est parfaitement maîtrisé par Jean Le Bescont" (Le Seac'h)

Mais nous pouvons nous étonner de ce recours anachronique au style Renaissance en pleine apogée du classicisme.

Les inscriptions occupent les deux cotés :

F: K : G/OAT : F / H : NICO/LAS : F

Ce sont les noms des fabriciens : F.K. LE GOAT, fabrique H. NICOLAS, fabrique.

Une famille LE GOAS est attestée. Le deuxième fabricien pourrait être Hervé NICOLAS, qui  eut de Françoise KERBRAT 5 enfants entre 1650 et 1655

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Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Les colonnes en kersanton.

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Le bas des colonne est orné de masques aux yeux globuleux  desquels partent des losanges de linges qui s'entrelacent, accueillant dans leur balançoire des grappes de raisins picorées par des couples d'oiseaux.

 

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Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Les colonnes reposent sur des stylobates avec en médaillon les apôtres Pierre à gauche et Paul à droite.

 

Porche sud  (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1665, kersanton et pierre de Logonna, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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La statue de saint Sébastien (kersantite).

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On  a vu que les personnages bibliques des  moulures des piédroits et voussures (que nous allons découvrir) sont scrupuleusement imités des porches sculptés par Bastien et Henry Prigent à Pencran et Landivisiau. Mais cette statue de saint Sébastien est attribuée, pour le coup, à Bastien Prigent par Emmanuelle Le Seac'h qui écrit :

"Le martyr se tient droit, fièrement, les mains liées par des cordes à un arbre touffu à la houppe ronde et aux feuilles en écaille. La trace des flèches sont représentées par des petits trous dans la pierre. Le corps maigre possède les mêmes épaules aux articulations souples qu'à Trémaouezan [ contrefort de droite du porche sud : Dieu le Père portant le corps de son Fils sur ses genoux]. On voit sur ces deux statues le point faible su sculpteur Prigent : il est peu à l'aise pour représenter la nudité. Les pieds et les mains des personnages sont souvent disproportionnés par  rapport au reste du corps et les articulations manquent de rondeur. Par contre, le visage à l'ovale parfait, encadré d'une chevelure bouclée, est d'une grande maîtrise."

Ces réserves, qui ne parviennent pas à tempérer mon enthousiasme pour cette œuvre, n'ont pas empêché l'auteure, ou ses éditeurs, de la choisir pour la photo  de la couverture de Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne".

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Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du  porche sud  de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du  porche sud  de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du  porche sud  de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du  porche sud  de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du  porche sud  de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Saint Sébastien, (XVIe siècle, kersanton, Bastien Prigent) niche du contrefort droit du Piédroits du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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LES PIÉDROITS ET VOUSSURES DU PORCHE.

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Les saynètes des piédroits et voussures reprennent le même schéma qu'à Pencran, Landivisiau ou Guimiliau dans un déroulé sur deux moulures qui culminent sur une agrafe centrale.  Il faut les lire par niveaux horizontaux, à gauche puis à droite, puis monter d'un cran et lire à nouveau la saynète de gauche, puis de droite. 

 

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Les piédroits : 3 étages de 2 niches de chaque coté.

1. À gauche. La Tentation d'Adam et Ève .

2. À droite : Adam et Ève expulsés du Paradis par un ange .

3. À droite : Adam et Ève après l'expulsion : maternité et travail de la terre.

4. À droite : les sacrifices de Caïn et Abel .

5. À gauche. Le meurtre d'Abel par Caïn (surmontée de deux enfants sur les dais).

6. À droite. L'ivresse de Noé (surmontée de deux enfants sur les dais).

Transition : 2 petits personnages de chaque coté sur les dais.

Les voussures. 6 étages de 2 niches de chaque coté.

7. À gauche : Deux prophètes bibliques .

8. À droite : Deux prophètes bibliques .

9. À gauche : Deux personnages bibliques dont David et sa harpe .

10. À droite : Deux prophètes bibliques .

11. À gauche : saint Augustin et saint Jérôme.

12. À droite : saint Grégoire en pape et saint Amboise de Milan en évêque.

13. À gauche : Les porteurs des instruments de la Passion : le Fouet de la Flagellation et la colonne ; la croix et les clous.

14. À droite : Les porteurs des instruments de la Passion : l'oreille de Malchus sur le glaive de saint Pierre ; la lanterne de l'Arrestation ; la Couronne d'épines et le roseau de l'Ecce Homo.

15. À gauche : Les porteurs des instruments de la Passion : les dés et la tunique du tirage au sort ; la cruche et le bassin du lavement des mains de Pilate.

16. Les porteurs des instruments de la Passion : l'échelle et la tenaille de la Descente de croix, et le Voile de Véronique .

17. À gauche :  Les porteurs des instruments de la Passion : la lance de la Transfixion par Longin et le marteau ; le flacon d'aromates ; (?) les trente deniers de Judas portés en bandoulière dans une besace .

18. À droite : Les porteurs des instruments de la Passion : un bâton et une lance. La lance avec l'éponge.

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Nous avons donc au total 40 personnages. Bizarrement, E. le Seac'h et l'APEVE décrivent Jean Chrysostome et sa lyre traduisant son éloquence,  Grégoire de Naziance en tenue de moine pour signifier la fin de vie érémitique, saint Athanase le Grand d'Alexandrie défendant le mystère de la Trinité qu'il compte sur ses doigts, et saint Basile "levant la main gauche pour dicter la règle des moines basiliens".  Je n'ai pu  découvrir aucun de ces quatre docteurs d'Orient.

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Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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DESCRIPTION en passant de gauche à droite tout en montant.

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Les piédroits.

Il faut les comparer à ceux de Landivisiau pour mesurer la ressemblance :

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Bastien Prigent, coté gauche de l'arc extérieur du porche sud ( 1550-1565) de Landivisiau. Photographie lavieb-aile.

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Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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1. À gauche. La Tentation d'Adam et Ève .

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Ève, une main sur la feuille de vigne cachant son sexe,  tend la main vers le fruit défendu que lui propose un serpent dont le buste à tête humaine et à la poitrine féminine nue, véritable sosie d'Ève, se prolonge par un ventre écaillé disparaissant parmi les feuilles de l'Arbre et enfin par une queue parallèle au pilier central.

Je renvois à mon article sur le porche de Landivisiau (cliquer sur l'image infra) et les liens avec les enluminures, notamment des Heures dites de Henri IV.

Notez aussi les arcades jumelles du dais  liées par un anneau : du pur Prigent !

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Bastien Prigent, la Tentation d'Éve, kersanton, Porche sud ( 1550-1565) de Landivisiau. Photographie lavieb-aile.

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Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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2. À droite : Adam et Ève expulsés du Paradis par un ange .

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Nos deux ancêtres paradigmatiques sont bien embarrassés par les conséquences de leur addiction pour les fruits défendus ; Ève se cache la poitrine et envisage d'inventer le soutien-gorge tandis qu'Adam se caresse le menton d'un air songeur : dire qu'il va falloir travailler !

L'ange qui les expulse manu militari, brandissant le glaive, est placé en haut à droite, à la différence de son collègue plus paisible de  Landivisiau.

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Bastien Prigent, Expulsion du Paradis, kersanton, Porche sud ( 1550-1565) de Landivisiau. Photographie lavieb-aile.

 

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Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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3. À droite : Adam et Ève après l'expulsion : maternité et travail de la terre.

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Eh oui, il aurait fallu y penser. Votre Père vous l'avait bien dit. 

Ève tient Caïn emmailloté dans ses bras : il ne tient pas en place. Son frère cadet , qui vient de naître, est au berceau. —Appelle le Abel ! dit Adam en regardant sa pelle. — Je l'sens mal, se dit Ève.

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Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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4. À droite : les sacrifices de Caïn et Abel .

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Les deux frères font leurs offrandes à Yahvé. Abel le berger offre un agneau premier-né et la graisse animale.  Caïn, le cultivateur offre des fruits. Les repas Vegan, ça plait ou ça plait pas. Dieu laisse monter vers lui le parfum de barbecue qui lui est agréable et rabat la fumée de boulgour grillé vers le cuisinier mal inspiré. Caïn, enfumé, le corps de trois-quart, fait le geste de se protéger les yeux tandis que son frère, en position frontale, à genoux, se tient droit, les mains jointes, fier comme un pharisien au premier rang du Temple.

Caïn est vert. Plus précisément, iratusque est Cain vehementer, et concidit vultus ejus. Il est très irrité, furieux, et son visage est abattu.

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Bastien Prigent, sacrifice de Caïn et d'Abel, kersanton, Porche sud ( 1550-1565) de Landivisiau. Photographie lavieb-aile.

 

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Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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5. À gauche. Le meurtre d'Abel par Caïn (surmonté de deux enfants sur les dais).

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Abel, qui vient de recevoir un mauvais coup de bêche, accuse le coup ; il fléchit le genou ; il s'écroule ; il est mort.

Caïn entend alors Yahvé lui demander : Où est ton frère Abel ? , et il répond : Suis-je le gardien de mon frère ?

Dieu, tenant le globe terrestre qu'il a créé jadis, lui fait les gros yeux.

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Bastien Prigent, le meurtre d'Abel, kersanton, Porche sud ( 1550-1565) de Landivisiau. Photographie lavieb-aile.

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Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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6. À droite. L'ivresse de Noé (surmontée de deux enfants sur les dais).

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Noé, qui s'est remis du Déluge, a planté une vigne dont il récolte les grappes, en les portant dans les plis de son manteau.

Un peu plus tard (moulure de droite), le vin lui monte à la tête et il chancelle. Les plis de son manteau s'écartent, exposant ses organes génitaux. La Genèse dit qu'il se retira dans sa tente (tabernaculus) et qu'il se mis à nu : et nudatus in tabernaculo suo.

 Noé a trois fils, Sem, Japhet et Cham. Cham, placé en arrière sur la sculpture, écarte un peu plus les pans du manteau (de la tente, si on veut) et rend visible ce qui doit rester caché. Son frère lui repousse le bras et arrête son geste inconvenant.

Quand Noé va se réveiller, et apprendre cette histoire, il va maudire Cham, ainsi que la terre de Canaan. Genèse 9:20-24.

 

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Bastien Prigent, l'ivresse de Noé, kersanton, Porche sud ( 1550-1565) de Landivisiau. Photographie lavieb-aile.

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Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Piédroits du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Les voussures.

Le sculpteur fait enfin preuve d'innovation. Au lieu des anges de Pencran, Landivisiau et Guimiliau, il place quatre prophètes vétérotestamentaires,, quatre Pères de l'Eglise, et 12 porteurs des Instruments de la Passion.

 

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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7. À gauche : Deux prophètes bibliques .

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Pour E. Le Seac'h, il s'agit de Daniel barbu levant la main droite et d'Isaïe énonçant ses trois prophéties en argumentant, index posé sur le pouce. 

Ces éléments d'identification ne me paraissent pas spécifiques, mais le sculpteur reprend les habitudes codifiés des enlumineurs, peintre-verriers et sculpteurs pour tracer le portrait du prophète biblique en les dotant, tantôt l'un tantôt l'autre, des barbes longues ou des cheveux longs, des chapeaux coniques, des turbans orientalisant, des gestes d'argumentation, des camails à glands 

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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8. À droite : Deux prophètes bibliques .

"Jérémie le malchanceux lève le bras en signe de défense et Ézéchiel tire sur sa barbe pour la couper et la peser". (Le Seac'h)

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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9. À gauche : Deux personnages bibliques dont David et sa lyre .

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Bizarrement, E. le Seac'h et l'APEVE décrivent Jean Chrysostome et sa lyre traduisant son éloquence, et  Grégoire de Naziance en tenue de moine pour signifier la fin de vie érémitique. Les traits propres à l'iconographie du Juif vétérotestamentaire s'opposent, à mon sens , à cette interprétation.

 

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Inscription d'un fabricien.

N : OMNES : F.

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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10. À droite : Deux prophètes bibliques .

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De même E. Le Seac'h voit ici , "saint Athanase le Grand d'Alexandrie défendant le mystère de la Trinité qu'il compte sur ses doigts, et saint Basile levant la main gauche pour dicter la règle des moines basiliens".  

 

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Inscription d'un fabricien.

G : LE COULM : F.

Il s'agit probablement de Guillaume (Le) COULM, , né le 6 octobre  1625 à Ploudiry et père de 7 enfants.  https://gw.geneanet.org/oberthele?n=coulm&oc=&p=guillaume

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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11. À gauche : saint Augustin et saint Jérôme.

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Saint Augustin, évêque d'Hippone, se reconnaît facilement au cœur  tenu sur la poitrine. L'homme agenouillé serait un pénitent.

Saint Jérôme porte le galero cardinalice alors que son lion est à ses pieds.

 

 

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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12. À droite : saint Grégoire en pape et saint Amboise de Milan en évêque.

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Saint Grégoire porte la tiare et la croix pontificale à triple traverse ; saint Amboise de Milan est en évêque et tient un livre. Devant son pied droit, une ruche tressée rappelle qu'il est le patron des apiculteurs.

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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13. À gauche : Les porteurs des instruments de la Passion : le Fouet de la Flagellation et la colonne ; la croix et les clous.

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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14. À droite : Les porteurs des instruments de la Passion : l'oreille de Malchus sur le glaive de saint Pierre ; la lanterne de l'Arrestation ; la Couronne d'épines et le roseau de l'Ecce Homo.

 

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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15. À gauche : Les porteurs des instruments de la Passion : les dés et la tunique du tirage au sort ; la cruche et le bassin du lavement des mains de Pilate.

 

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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16. Les porteurs des instruments de la Passion : l'échelle et la tenaille de la Descente de croix, et le Voile de Véronique .

 

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Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Voussures du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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17. À gauche :  Les porteurs des instruments de la Passion : la lance de la Transfixion par Longin et le marteau ; le flacon d'aromates ; (?) les trente deniers de Judas portés en bandoulière dans une besace .

 

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Pourtour du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Pourtour du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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18. À droite : Les porteurs des instruments de la Passion : un bâton et une lance. La lance avec l'éponge.

 

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Pourtour du  porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Pourtour du porche sud (1665, kersanton, Jean le Bescont) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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L'INTÉRIEUR DU PORCHE (1665).

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En dessous de la série de niches vides des statues d'apôtres qu'elles devaient accueillir court de chaque coté une frise débutant par des cuirs à enroulements qui entourent des sphinx et des  griffons gardant un vase.

 

Les cartouches contiennent l'inscription suivante ; à droite :

G : / SANCQVER / 1665.

Et à gauche :

M : LE /  ROVX : F

Soit "M. Le Roux fabrique G. Sancquer (fabrique)  1665".

Le prénom de Sancquer pourrait être Guillaume, Gabriel ou Goulven. Un bon candidat pourrait être Guillaume Le SANCQUER, Honorable marchand décédé en 1685, mais il est décédé à Le Tréhou. 

Un autre Guillaume SANCQUER est né à La Martyre  (trève de Ploudiry, très proche) le 22 novembre  1631, est décédé le 28 octobre 1676 à Ploudiry. Et sa fille aînée Catherine est née en 1662 à Ploudiry, où elle s'est mariée en 1681. 

https://gw.geneanet.org/bperramant?n=sancquer&oc=&p=guillaume

Hervé SANQUER (Logonna v.1605-La Martyre 1669) a épousé en 1625 à Ploudiry Marie LE ROUX : leur fils aîné, Guillaume, est né en 1625. Le témoin à leur mariage se nommait ... Michel LE ROUX.

https://gw.geneanet.org/jelisabeth2?lang=en&pz=saskia+louise+lune&nz=jean&p=herve&n=sanquer

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Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Intérieur du porche sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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La deuxième porte sud. Microdiorite quartzique.

Elle est semblable à celle de l'ossuaire de La Roche-Maurice.

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Porte sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Porte sud de l'église Saint-Pierre de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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APEVE.

http://www.apeve.net/spip/spip.php?page=page&id_rubrique=9&id_article=186

"Au-dessus de ces scènes de l’Ancien Testament deux petits personnages assis les mains sur les genoux servent de transition de chaque côté. À partir de là, nous avons de part et d’autre douze personnages de taille plus importante qui se déploient dans les voussures, suivant l’arcade en plein cintre du porche, jusqu’à la clé de voûte.
Chaque personnage possède un attribut bien spécifique.
On a le plus souvent interprété les trois premiers niveaux comme étant quatre prophètes : Daniel, Jérémie. Isaïe et Ezéchiel.
Et les quatre docteurs de l’Église orientale : Jean Chrysostome, Grégoire de Naziance, Athanase et Basile.
Et les quatre docteurs de l’Eglise occidentale : saint Augustin, saint Jérôme, saint Grégoire et saint Ambroise.
Peut-être peut-on y voir encore les évangélistes, le pape et les évêques."

CASTEL (Yves P. ), THOMAS (Georges-Michel) 1987. Artistes en Bretagne: Dictionnaire des artistes, artisans et ingénieurs en Cornouaille et en Léon sous l'Ancien Régime.

https://books.google.fr/books?id=E_fpAAAAMAAJ&q=%22Jean+le+Bescont%22&dq=%22Jean+le+Bescont%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjCj8GcuIDpAhVMxoUKHYK8AagQ6AEIOTAC

— COUFFON, (René) LE BARS (Alfred), 1988, "Ploudiy", 

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLOUDIRY.pdf

 

"Le porche, placé au droit de la deuxième travée, est inspiré de celui de Landerneau ; mais la frise est ornée d'arabesques au lieu d'avoir une inscription, le fronton est incomplet et l'ornementation est particulière dans les piédestaux (images des saints Pierre et Paul) et le bas des colonnes. A l'intérieur, inscriptions : "M. LE. ROVX. F." et "G. SANQVER. 1665." Sur les contreforts et les voussures, les noms des fabriques : "F. KGOAT. F. /M (ou N). OMNES. F. /G. LE. COVLM. F. /H. NICOLAS. F." Pas d'Apôtres dans les niches à dais Renaissance ; Christ aux liens dans la niche classique dominant les portes géminées ; et, dans une niche de contrefort, statue en kersanton de saint Sébastien."

 

— COUFFON, (René) 1961, L'Evolution de la statuaire en Kersanton  In: Bulletins et mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 89   

— LE GUENNEC (Louis), 1981 Le Finistère monumental II, Brest et sa région. Ed. de la Société des Amis de Louis Le Guennec (Quimper), 591 p.  Louis Le Guennec (1878-1935) érudit finistérien  a publié de nombreux articles, réunis dans les trois tomes du Finistère monumental par ses Amis. Page 493-494

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eacd0a2ed3929e4b775beec287004c84.pdf

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle, ed. Presses Universitaires de Rennes page 294-297

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Published by jean-yves cordier - dans Porches Kersanton
17 avril 2020 5 17 /04 /avril /2020 15:46
Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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Glossaire :

— Porche : "Construction en avant-corps, habituellement basse, abritant la porte d'entrée d'un édifice. "

— Portail : "Entrée monumentale d'un édifice religieux intégrée dans la façade"

— Tympan : [Dans les églises romanes ou gothiques] Espace compris entre l'archivolte et le linteau d'un portail, le plus souvent orné de sculptures. 

Archivolte : de latin signifiant « arc voûté » : Bandeau formé de moulures plus ou moins ornementées, qui fait saillie sur le nu du mur et suit le cintre d'une arcade, d'une imposte à l'autre 

Piédroit :Partie du jambage, du trumeau d'une porte ou d'une fenêtre

Trumeau : Pilier, souvent sculpté ou masqué par une statue, qui soulage en son milieu le linteau d'un portail.

Voussure : Partie cintrée surmontant une porte ou une fenêtre..Chacun des arcs concentriques d'une archivolte.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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PRÉSENTATION.
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« Le portail méridional de La Roche-Maurice n'est pas précédé d'un porche comme à Pencran et à La Martyre. Il comprend deux baies en anse de panier bordées d'une guirlande de feuillages. Contre le trumeau, on voit un bénitier surmonté d'un dais orné de quatre têtes en relief. Le portail est encadré par deux voussures parallèles en tiers-point qui délimitent le tympan. La gorge intérieure est garnie de feuillages qui encadrent quelques figures fantaisistes. La gorge extérieure contient, dans sa partie verticale, les statuettes des douze apôtres et ensuite des statuettes d'anges. Sur le tympan se détache la statue d'un saint breton, saint Maudé, abbé.

Le porche [ouest], qui porte l'empreinte du style de la Renaissance, est surmonté d'un fronton ; on y voit, dans des niches, les trois statues de saint Pascal Baylon, reconnaissable à son calice, de saint Vincent Ferrier et de saint Antoine de Padoue. » (L. Lécureux)

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"La façade midi serait sans caractère si elle n'était ornée d'un beau portail à deux portes géminées, en anse de panier, séparées par un bénitier surmonté d'un dais à pans coupés. Elles sont encadrées d'une arcade ogivale surbaissée, à trois rangs de nervures, garnies de feuilles de vigne, de feuilles de chardon et de niches de personnages avec dais, contenant les statuettes finement sculptées des Douze Apôtres et deux anges priants. De chaque côté, un groupe de trois colonnettes tournées en hélice et surmontées d'un pinacle, termine la décoration. Les colonnettes les plus extérieures sont timbrées aux mâcles des Rohan." (Le Guennec)

"Le portail [ouest], sous le clocher, porte la date de 1589. L'ouverture classique à large clef et fronton est encadrée de colonnes à chapiteaux ioniques avec têtes. Au-dessus du fronton, un cordon soutient une niche abritant une statue de saint Yves. Dans les contreforts, deux niches gothiques abritent les statues de saint Pascal Baylon et de saint Vincent Ferrier

"Le portail sud a deux portes géminées semblables à celles du porche de Landivisiau, - il daterait donc des années 1530-1540 - mais le porche semblable n'a pas été construit. Les deux portes en anse de panier ornées de feuilles de chardon sont surmontées de deux accolades Renaissance. Une large arcade à voussures et accolade de la fin du flamboyant englobe les deux portes ; dans le tympan, statue de saint Maudez (ou Maurice ?). Au trumeau, bénitier à dais gothique." (R. Couffon)

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"Le mur sud de l’église habituellement traité ailleurs en gros appareil homogène, mêle ici des pierres de taille de différente nature : granite, microgranite jaune et schiste noir, ces dernières pouvant atteindre 3 mètres de longueur . Dans ce mur aux matériaux disparates, s’ouvre un portail en pierre de kersanton noir à grain fin richement sculpté et pouvant être daté du milieu du XVIe siècle. Les portes géminées en anse de panier sont surmontées de deux accolades formées de rubans ornés de fleurs. Le trumeau qui les sépare porte un bénitier avec dais très Renaissance. Une grande arcade ogivale présente dans une de ses voussures une série d’Apôtres dans une suite de niches minuscules. Sur les côtés, des colonnes losangées sont décorées de macles rappelant les armoiries des Rohan." (G. Leclerc)

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"Renaissance.  Dans le courant du XVe siècle, il se produisit en Italie un retour marqué vers les ouvrages littéraires et aussi les monuments d'architecture et les antiquités de la Grèce et de Rome : on se met à les étudier et à les reproduire, et il surgit d'innombrables artistes adeptes de la nouvelle école. Par suite des expéditions des rois de France Charles VIII et Louis XII en Italie, 1495 et 1499, ces souverains et les seigneurs qui les accompagnaient vinrent à se passionner pour les nouvelles œuvres italiennes et entrèrent en contact avec les peintres, sculpteurs et architectes, dont ils amenèrent un grand nombre en France.

Ce mouvement d'innovation qui se produit en France dès les dernières années du Ve siècle, notre pays de Bretagne semble s'y montrer réfractaire pendant bien longtemps. La Renaissance apparaît chez nous, comme par surprise et d'une façon isolée et inexpliquée, en deux médaillons noyés au milieu de panneaux flamboyants dans le joli jubé de Lambader, datant de 1481-1490. Ensuite, la première manifestation, bien peu importante, n'a lieu qu'en 1533, au porche gothique de Lampaul-Guimiliau, dans les pilastres corinthiens de la niche qui couronne le fronton, et dans le bénitier de l'intérieur, tout chargé d'oves, de rais de cœur, rangs de perles, entrelacs et autres motifs absolument dans la note nouvelle.

Quatre ans plus tard, en 1537, se construit la façade Ouest de Rumengol qui est, avec le portail de l'Hôpital-Camfrout, l'une des plus belles pages de la vraie Renaissance en Basse-Bretagne. Dans la porte principale, on conserve encore les moulures prismatiques du style flamboyant, mais certains autres membres et ornements d'architecture se modifient et empruntent des formes inusitées jusque là : les petites pyramides aiguës et feuillagées deviennent des pinacles d'un nouveau genre formés de fuseaux en spirale, de boules à godrons, d'arrangements de rubans contournés en volutes et faisant bouquet terminal. Dans les contre-courbes de couronnement ce ne seront plus les feuilles de chou ou de chardon déchiquetées, mais une nouvelle feuille, approchant un peu de celle de l'acanthe, plus grasse, plus molle, plus arrondie. Les chapiteaux et les frises se ressentiront aussi de cette transformation qui se dessinera également dans les niches, les encadrements, les moulures et les crossettes garnissant les rampants des pignons. Dans tous ces ornements, on trouve les souplesses, les rondeurs, le gras sobre et délicat qui sont la vraie touche des premières années de la Renaissance.

Au porche de Landivisiau, 1554-1559, les dispositions générales de la période gothique se perpétuent, avec les profils et les feuillages anciens; mais au milieu de cette ornementation se rencontrent, conçus dans le style de François l" et d'Henri II, les culs-de-lampe des niches des apôtres et une partie de leurs couronnements, le bénitier avec le dais qui le surmonte, ainsi que la plupart des décorations qui tapissent le tympan intérieur, sans compter la niche du sommet du fronton.

Les mêmes caractères s'observent dans la porte Midi de La Roche-Maurice, 1539, et dans la façade Ouest, 1589; comme aussi dans le porche de Daoulas, 1566.

Ce travail de la Renaissance, mais plus avancé, absolument dégagé des formes flamboyantes, se rencontre dans le porche de Bodilis, 1570, dans les deux de Plougasnou, 1574-1582, dans ceux de Plouégat-Guerrand, 1574, Pleyben, 1588, Brasparts, 1589. A Bodilis et à Pleyben, on voit apparaître pour la première fois la colonne dite française, imitée de Philibert-Delorme, composée de tambours cannelés séparés par des bagues saillantes et sculptées." (Abgrall, 1904 pages 66-67)

 

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I. La statue du tympan : un saint abbé.

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C'est un saint puisque sa statue occupe cet emplacement ; et c'est un abbé  puisqu'il est tonsuré et porte un bâton pastoral  (quoique tenu en main gauche, comme les évêques) et un livre, fermé par  une agrafe. Le livre indique a priori qu'il est fondateur de son Ordre, dont l'ouvrage serait la Règle. Il est vêtu  d'une aube et d'une chasuble à trois plis en V. La première possibilité est d'y voir saint Guénolé, fondateur de Landévennec. L. Lécureux suggère saint Maudez, peut-être sur la foi d'une information reçue sur place. R. Couffon propose en alternative saint Maurice, qu'évoque le nom "La Roche-Maurice", bien que ce nom soit apparu au XIVe siècle par altération de Roch Morvan, du nom du vicomte du Faou fondateur du château. Saint Maurice du Carnoët est fondateur d'une abbaye puissante du diocèse de Quimper. Mais " La Roche-Maurice fut jusqu’au Concordat de 1801 une des nombreuses trèves de la paroisse de Ploudiry, elle-même prieuré cure de l’abbaye des chanoines réguliers de saint Augustin à Daoulas . Serait-ce alors saint Augustin ? Rien n'évoque l'évêque d'Hippone.

Emmanuel Le Seac'h attribue cette statue à un sculpteur de Locmaria-Lan du nom de S. Coëtdeleu, actif exclusivement (sauf ici) dans la paroisse de Plabennec. Il a sculpté le calvaire de la chapelle Locmaria-an-lan en 1527. Elle en reconnaît "les yeux et le visage caractéristiques"(p. 260). Cette situation ectopique est un peu étonnante.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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II. Les éléments héraldiques.

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Le château de Roch Morvan des vicomtes du Faou passa aux seigneurs du Léon, puis,  à la mort d’Hervé VIII en 1363, dans le domaine des vicomtes de Rohan  (mariage de sa sœur Jeanne avec Jean Ier de Rohan). Ce sont donc leurs armoiries de gueules à sept ou neuf macles d'or qui sont attendues  sur le portail.

On trouve en effet leurs macles (des losanges évidés) sur la partie extérieure des piédroits.

Au dessus du fleuron de l'accolade, un blason a été martelé. Il est entouré du collier de l'Ordre de Saint-Michel, également martelé, mais dont on peut affirmé qu'il est à double cordelière (deuxième collier, postérieur à 1515), et non à double las en aiguillette.

Les Rohan sont nombreux à avoir porté ce collier, comme PIERRE DE ROHAN, en 1476,  JEAN, vicomte DE ROHAN, en 1492, PIERRE DE ROHAN, sr. DE QUINTIN, LOUIS DE ROHAN, sr. DE GUÉMENÉ, en 1504, CHARLES DE ROHAN, 

J'ai décrit le collier premier modèle présent autour des macles des Rohan sur la façade du château de Josselin : ce sont les armes de Jean II (1459-1517), également visibles sur un vitrail de la chapelle du couvent des Franciscains observants de Cuburien à Saint-Martin-des-Champs.

Ce collier correspondrait plutôt, vu la datation du portail, à René Ier de Rohan ( 1516-1552), petit-fils de Jean II et fils de Pierre II de Rohan-Gié (mort en 1525). J'en ai montré le portrait en donateur sur la maîtresse-vitre de La Martyre, mais son collier n'y est pas représenté. Pourtant, il serait présent sur une lucarne du château de Pontivy.

En résumé, ces macles, ces armoiries martelées et ce collier sont à attribuer à René Ier de Rohan, dont les armoiries (en alliance avec celles de son épouse isabelle d'Albret) figurent sur la maîtresse-vitre de La Roche-Maurice datée de 1539.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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III. Le bénitier à dais en kersanton du trumeau.

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Il associe une cuve à godrons et rais de cœur, et un dais à quatre têtes, d'un style parfaitement Renaissance. Les deux parties ne sont pas scellées, mais sont des éléments  constitutifs du pilier.

Les quatre personnages, alternativement femme et homme, forment deux couples qui sont tournés l'un vers l'autre. Le premier couple, coté ouest, est le plus naturel et nous pourrions évoquer Ève, au visage très pur et Adam , plus âgé, portant la barbe et les cheveux taillés courts. Le second couple est soigneusement vêtu. La femme porte une coiffe courte d'où émerge la raie de cheveux sagement peignés. Elle est vêtue d'une robe dont nous ne voyons que l'encolure à petit rabat. L'homme, barbu comme le premier, est casqué. 

Ils semblent s'écouter, tout en étant plongés dans de graves et tristes pensées, visage légèrement penchés vers le bas. Ils font régner le silence, l'introspection, voire le remord.

Les caractères des deux visages d'homme se retrouveront dans les figures des douze apôtres des piédroits : les mèches des moustaches, en V inversé, partent du bord des narines. Les mèches des barbes forment chacune un point d'interrogation inversé.

Ce bénitier suscite l'admiration par la beauté recueillie et sobre qui s'en dégage.

Les personnages sortent de losanges à trois réglures entourés de fleurs variées mais qui occupent parfaitement l'espace triangulaire qu'elles décorent. Chaque compartiment est limité par un pilastre coiffé d'une flamme.

Le registre supérieur est occupé, entre ces flammes, par des tresses en volutes, où sont enfilés des anneaux ; et ces tresses sont nouées deux par deux par des arceaux. Les extrémités des tresses sont fendues en gueules stylisées.

Le registre inférieur, par symétrie, emploie des paires de volutes perlées, réunies par des arceaux.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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Ce bénitier à dais en kersanton, et  occupant le trumeau en évoque deux ou trois autres. Celui de Landivisiau, sculpté par Bastien Prigent vers 1554-1559 est très proche, tant par les personnages  en conversation que par les détails ornementaux. Il est plus développé tant pour le fond (un ange au goupillon) que pour la superstructure du dais.

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Bénitier à dais (kersanton, ca 1554-1559, Prigent) du porche de l'église de Landivisiau. Photographie lavieb-aile 2017.

 

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Le deuxième est un peu plus tardif (1604), plus développé et plus Renaissance encore, c'est celui du porche de Saint-Houardon à Landerneau. 

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Bénitier du trumeau du porche méridional de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2018.

 

On peut aussi citer celui de Guimiliau datant de 1602. 

Le bénitier de La Roche-Maurice est issu d'un des ateliers de sculpture du kersanton  établis sur l'Elorn à Landerneau, et il est significatif que tous ces  bénitiers soient retrouvés, sur la vallée de l'Elorn, séparés de quelques dizaines de kilomètres. La Roche-Maurice se situe sur l'Elorn entre Landerneau et Landivisiau.

Le premier de ces ateliers, au XVIe siècle, est celui de Bastien et Henri Prigent (1527-1577). Puis lui succède entre 1570 et 1621 le Maître de Plougastel, trop tardif pour être retenu ici. La tentation est donc forte de l'attribuer aux Prigent, mais E. Le Seac'h qui a produit le catalogue raisonné de leur œuvre, n'y inclut pas le porche de La Roche-Maurice (qu'elle ne décrit pas dans son ouvrage), et pas d'avantage. 

Je compare les deux si beaux visages féminins tournés vers l'est : je me décide, le bénitier de La Roche-Maurice est de Bastien Prigent.

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Bénitier (kersanton, Prigent, 1554-1559) du porche de l'église de Landivisiau. Photographie lavieb-aile mai 2018.

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Bénitier à dais (kersanton, Prigent, v. 1550) de l'église de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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Une cuve à godrons et rais de cœur, sans dais, occupe le trumeau du porche de Daoulas.

René Couffon signale un autre bénitier à dais en kersanton au porche nord de Commana.

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Le bénitier en kersanton du coté intérieur du trumeau.

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Ce bénitier est une simple cuve hexagonale, dont la beauté vient de sa simplicité, de la patine de la pierre par les contacts répétés, et surtout d'un bas-relief simulant une banderole aux extrémités enroulées en cornets. On y lit en belles lettres minuscules gothiques A. MEN.

Une fois déjouée la tendance d'y lire la formule liturgique AMEN, on comprend qu'il s'agit d'un certain A. — peut-être Alain — MEN, voire LE MEN ou LE MENN. On a pu y voir le nom d'un donateur, voire du sculpteur, mais c'est pour moi le nom de fabricien, car c'est l'un ce ses privilèges de signifier sa présence à l'occasion du chantier de construction dont il a la charge.

Or, en 1552, un membre de la même famille, certainement aisée et respectée, accéda à la même charge et laissa son nom sur les sablières du bas-coté sud, puis nord. Il se prénommait Fiacre, si nos lectures des inscriptions sont exactes. Fiacre était-il le digne fils de son père A[lain] ? 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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Les deux portes en anse de panier.

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Les portes géminées en anse de panier du gothique flamboyant,  sont surmontées de deux accolades Renaissance formées de rubans ornés de fleurs.

La moulure interne accueille un rinceau dont les tiges libèrent des feuilles trifoliées pointues.

Les portes géminées se retrouvent à Landivisiau, à Lampaul-Guimiliau.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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La double accolade (à crochets) reprend l'idée des volutes réunies par un anneau, déjà remarquée en registre inférieur du dais du bénitier.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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L' ensemble de ces caractéristiques se retrouve, au détail près, dans le portail du porche (kersanton, 1554-1559, Prigent) de Landivisiau, celui-là même qui accueille en son trumeau le bénitier à dais déjà cité.  Il est donc licite d'attribuer à l'atelier Prigent (1527-1577) de Landerneau non seulement le bénitier, mais aussi l'ensemble du portail sud de La Roche-Maurice, qui a dû  être antérieur d'une dizaine d'années à celui de Landivisiau (à l'intérieur, les sablières de La Roche-Maurice sont datée de 1552).

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Portail du porche de l'église de Landivisiau. Photo lavieb-aile

 

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Les douze Apôtres des piédroits.

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Ils sont placés dans des niches à dais ; et ceux-ci sont ornés de l'accolade à crochet évoquant celle des portes géminées. Ces dais à accolades se retrouvent au dessus des Apôtres du porche de Landivisiau (1554-1565), ou sur les voussures du porche sud (1553) de Pencran.

La série des 12 apôtres, souvent accompagnés du phylactère citant l'article du Credo qui leur est propre, est disposée le plus souvent de chaque coté du porche d'entrée, coté sud, comme une initiation rituelle ou un rappel de la Foi fait au fidèle qui pénètre dans les sanctuaires bretons.

Ici, puisque l'entrée se fait directement par un portail, dépourvu de porche, les 12 Apôtres sont disposés le long de l'archivolte. Ils prennent la place dans d'autres église de la même époque et des mêmes ateliers, des scènes bibliques (Adam et Ève, Caïn et Abel, Noé) ou de saints personnages titulaires, à Pencran, Landivisiau, ou d'anges comme à Guipavas (1563) et Daoulas (1566), ou de simples pampres à Lampaul-Guimiliau (aprés 153

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En partant en bas à droite et en suivant l'ensemble de l'arcade, nous trouvons :

  • Pierre et sa clef
  • André et sa croix en X
  • Jacques le Majeur et son bourdon
  • Jean et son calice de poison
  • Thomas  et sa lance 
  • Jacques le Mineur et son bâton de foulon.
  • Un ange.
  • (en amorçant la descente vers la gauche :
  • Un ange
  • Philippe et sa croix à longue hampe
  • Barthélémy et son coutelas de dépeçage
  • Matthieu et sa balance de publicain
  •  Jude et sa lance
  • Simon et sa scie
  •  Matthias et son équerre.

L'ordre est immuable, à la différence des statues encadrant l'entrée dans les porches, où les statues peuvent être déplacées. 

Cet ordre, de même que la nature de chaque attribut, est censé être fixé par la Tradition, mais fait l'objet de nombreuses variantes, comme sur ce retable de Lugny de 1528,  quand ce n'est pas de franches erreurs comme sur ce Calendrier des Bergers . Seule la séquence Pierre-André-Jacques le Majeur-Jean est pratiquement constante. L'ordre de ce portail est très proche de celui de l'ossuaire de Sizun (1585-1588). D'habitude, j'identifie Thomas à son équerre, mais Matthias est "toujours" en dernière position.

Voir dossier documentaire dans mon article sur le Credo de la maîtresse-vitre de Quemper-Guézennec.

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1. Pierre et sa clef

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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2. André et sa croix en X 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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3. Jacques le Majeur son chapeau à coquille et son bourdon

Le livre de la main droite est brisé.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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4. Jean, imberbe, et son calice de poison d'où sort un dragon.

 

 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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5. Thomas  et sa lance.

 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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6.Jacques le Mineur et son bâton de foulon.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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Un ange.

 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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(en amorçant la descente vers la gauche :  un autre ange, puis:

 

7. Philippe et sa croix à longue hampe.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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8. Barthélémy et son coutelas de dépeçage.

 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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9. Matthieu et sa balance de publicain.

 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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 10. Jude et sa lance.

 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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11. Simon et sa scie (tête brisée).

 

 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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 12. Matthias et son équerre.

 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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La moulure ornée de pampres aux grappes picorées par les oiseaux et aux petits personnages.

Je retrouve ici les motifs charmants et truculents déjà observés à l'abbaye de Daoulas et à Landivisiau. Je ne peux qu'encourager le visiteur à s'attarder à y découvrir ces saynètes.

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Ces pampres sont toujours (depuis les premiers portails de Basse-Bretagne) issus de la gueule d'animaux (ou plus rarement de personnages). Ici, nous avons un lion à coté d'un reptile, lézard ou dragon.

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Un lion crachant la tige du pampre.

 

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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Un dragon crachant la tige du pampre.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

Portail sud (vers 1550, kersantite, atelier Prigent ?) de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile.

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CONCLUSION.

Ce portail s'intègre dans le vaste ensemble des porches et portails sortis des ateliers de sculpture sur kersantite au milieu du XVIe siècle, et, accueille, dans des formes relevant du gothique flamboyant, un dais de bénitier dont les masques humains relève des innovations de la Renaissance. Il est amusant de multiplier les comparaisons avec les porches de Pencran et de Landivisiau, aux proximités si convaincantes que je propose de voir ce chantier de La Roche-Maurice comme issu de l'atelier de Bastien et Henri Prigent. Quand à la datation, ces rapports conduisent à privilégier une datation plus proche de 1550 que de 1540.

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ANNEXE : LES PORCHES DE BASSE-BRETAGNE XVe-début XVIIe :

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I. Rappel chronologie et attribution de quelques porches du Finistère d'après E. Le Seac'h:

Premier atelier ducal du Folgoët :

  • Notre-Dame du Folgoët, porche occidental : 1423

  • Notre-Dame du Folgoët, porche sud : 1423-1433

  • Quimper, cathédrale : 1424-1442

  • Saint-Pol-de-Léon, Kreisker : 1436-1472

  • Châteauneuf du Faou : Notre-Dame-des-Portes : 1436-1472

  • Kernascleden : 1433-1463

  • Le Faouët, chapelle Saint-Fiacre : 1450

  • Quimperlé, porche nord : 1420-1450

  • La Martyre porche sud : 1450-1468

  • Le Faou, Rumengol, porche sud : 1468.

— Deuxième atelier ducal du Folgoët :

  • Plourach, porche sud : 1458-1488

  • Plonevez-du-Faou, Saint-Hernot porche sud : apôtres 1481/porche 1498-1509

Atelier des frères Prigent à Landerneau :

  • Pencran, porche sud : 1553

  • Landivisiau, porche sud : 1554-1565

  • Guipavas, porche nord : 1563

— Maître de Plougastel :

  • Bodilis, 1601

  • Guimiliau, 1606-1617

non attribué :

  • La Roche-Maurice (1539-1550) 

  • Daoulas, (1566)

  • Landerneau , Saint Houardon (1604)

  • Guimiliau (1606-1617)

  • Gouesnou (1640-1664)

 

Roland Doré (1618-1663) :

  • Guimiliau, apôtres 

  • Pleyber-Christ, apôtres

  • Plestin-les-Grèves, apôtres

  • Trémaouezan (1610-1623), apôtres

  • Le Tréhou, apôtres;

Jacques Mazé :

  • Plouneventer, apôtres 1679

Événement marquants :

a) 1560-1580 : Construction du château de Kerjean  : introduction de la Renaissance en architecture (Philibert Delorme) et en ornementation (École de Fontainebleau). Influence sur les porches de Pleyben, Bodilis, Lanhouarneau, Saint-Houardon de Landerneau, puis Commana (1620-1650) et Rosnoen (1674-1714). Cf Mussat.

b) 1580-1600 : Guerres de la Ligue, interruption possible des chantiers.

 

 

II. Liens .Sur les porches de Bretagne voir dans ce blog :

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LE XVe SIÈCLE.

 

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LE XVIe SIÈCLE.

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LE XVIIe SIÈCLE.

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III. Liens. Les Apôtres des porches.

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SOURCES ET LIENS.

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ABGRALL (Jean-Marie), 1904, Architecture bretonne, p.67

APEVE

http://www.apeve.net/spip/spip.php?article239

BROUCKE (Paul-François), MAUGUIN (  Michel) ) 2006.  Les prééminences armoriées des Rohan au tympan de la maîtresse-vitre de l'église Saint-Yves, La Roche-Maurice (Finistère), Bulletin de la Société archéologique du Finistère.

https://www.shabretagne.com/scripts/files/58ac1051308735.01528915/2012_03.pdf

BROUCKE (Paul-François), 2012, "L’emblématique de la maison de Léon aux XIIe-XIVe siècles et les prééminences de Daoulas et La Roche-Maurice aux XVe-XVIe siècles", Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne , Congrès de Brest SHAB pages 59-82. En ligne :

http://www.shabretagne.com/scripts/files/58ac1051308735.01528915/2012_03.pdf

CIAP Enclos

https://www.ciap-enclos.fr/le-pays-des-enclos/#Enclos-de-La-Roche-Maurice

COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, La Roche-Maurice, in Nouveau répertoires des églises et chapelles du diocèse de Quimper

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/ROCHEMAU.pdf

COUFFON (René), 1948, L'architecture classique au pays du Léon. L'atelier de l'Elorn. L'atelier de Kerjean. https://www.shabretagne.com/scripts/files/51ebaffb02bf24.03861061/1948_02.pdf

LE GUENNEC (Louis), 1981, Le Finistère monumental II, Brest et sa région page 501

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eacd0a2ed3929e4b775beec287004c84.pdf

LECLERC (Guy), 2012, La Roche-Maurice, église Saint-Yves et ossuaire,  Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne , Congrès de Brest SHAB pages 699-711. En ligne :

http://www.shabretagne.com/scripts/files/58e3e365148ef0.21808328/2012_31.pdf

LÉCUREUX (Lucien), 1914, Congrès archéologique de France.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4224131z/f218.image

LÉCUREUX, Lucien, La Roche-Maurice, Congrès archéologique de France à Brest et à Vannes., Paris, Société française d’archéologie, 1919, p. 123-127.

http://www.infobretagne.com/roche-maurice-eglise-ossuaire.htm

MUSSAT (André), La Renaissance en Bretagne.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_150/La_Renaissance_en_Bretagne_.pdf


 


 

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Published by jean-yves cordier - dans Porches kersanton Chapelles bretonnes.
29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 15:10

Le portail sud (1424-1433) de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper.

 

 

 

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Voir aussi  sur Quimper :

 

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Voir sur les porches de Bretagne (entre autres) :

 

 

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 PRÉSENTATION

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Selon Le Men, archiviste du Finistère dont la Monographie de 1877 fait référence, "le Portail latéral sud est aussi désigné sous le nom de « Portail de Notre-Dame » parce que son tympan est orné d’un bas-relief représentant la Sainte-Vierge, et de « Portail de Sainte-Catherine », parce que la statue en kersanton, de cette sainte, se voit dans une niche du contrefort qui limite ce portail à l’ouest peut-être aussi parce qu’il est placé en face de la rue de Sainte-Catherine. Ce porche, dans lequel ouvre une seule porte dont d’une plate-bande à coussinets arrondis, est couronné par une étroite balustrade composée de quatre-feuilles. Son ornementation ne diffère pas de celle du grand portail dont il est contemporain, mais  comme il n’a été l’objet d’aucune mutilation, à part le grattage des armoiries, il attire plus particulièrement l’attention." (Le Men)

C'est mon porche préféré ; je le surnommerai volontiers le Porche aux Dames, parce qu'il est entièrement consacré à la  maternité et à l'enfantement. En effet, la Vierge à l'Enfant du tympan est placée en dessous des armoiries de la duchesse Jeanne (alors que le duc Jean V place les siennes en supériorité dans le porche principal, à l'ouest), et sainte Catherine est celle qu'invoquent les femmes, principalement de la noblesse dans leurs Livres d'Heures, et notamment en relation avec le désir d'enfants (notre fête de la sainte Catherine en garde le souvenir). Dans les verrières du chœur, Catherine vient en tête, (avec 4 représentations) des saintes qui y figurent, avant sainte Anne (x2) et sainte Marguerite (x2).

C'est cette maternité qui est glorifiée, chantée et encensée par les anges. Cette cohérence thématique du l'iconographie est à souligner.

Il faudrait pouvoir l'imaginer (comme les illuminations par Illiz Veur le permettent lors des fêtes pour le porche occidental) toute en couleur, pour s'émerveiller devant la dominance du bleu, couleur mariale, du rouge et du jaune d'or.

Il peut être considéré en deux parties : l'une est sacrée (la Vierge adorée par les anges), et l'autre est héraldique (le gable avec les armes de la duchesse, de l'évêque  et de sa famille, et de deux des officiers ducaux). Mais plus haut encore, dans un troisième espace, sous la balustrade, sert de terrain de jeu aux gargouilles et personnages truculents. 

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Il est l'une des premières réalisations d'un atelier de sculpture qu'Emmanuelle Le Séac'h a désigné sous le nom de Premier atelier ducal du Folgoët, et dont on retrouve toutes les caractéristiques stylistiques (les plus notables étant le traitement des chevelures des anges). Je la laisse présenter les porches que nous devons à cet atelier :

"—Les porches en granite. Le premier atelier du Folgoët [1423-1468] innove dans sa manière de décorer les porches : il superpose des petits personnages (anges, saints, prophètes) dans les niches des voussures des porches de la cathédrale de Quimper (1424-1444), au Kreisker à Saint-Pol-de-Léon (entre 1436 et 1472), et sur le vestige de l'ancienne chapelle de Notre-Dame-des-Portes à Châteauneuf-du-Faou (1438).

— Les porches en kersanton de l'atelier (La Martyre v.1450-1468, Rumengol vers 1468, sont construits sur le même modèle avec une variante : des saynètes y sont rajoutées. Cette particularité est reprise au XVIe siècle dans les porches de Bastien et Henry Prigent (1527-1577) et du Maître de Plougastel (1570-1621).

— Cet atelier a aussi produit d'autres porches ainsi que des sculptures, plus éloignés du Folgoët, à Kernascléden (porche des Hommes et porche des Femmes) et à la chapelle Saint-Fiacre du Faouët, aujourd'hui dans le Morbihan, ainsi qu'à Quimperlé, pour l'église de la haute-ville.

— Le second atelier du Folgoët (1458-1509). On lui doit deux porches en granite, à Plourach vers 1458-1488 et à Saint-Herbot en 1498-1509.

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Les porches de la cathédrale de Quimper (1424-1442).

La construction de la façade occidentale de la cathédrale a commencé le 26 juillet 1424 ; elle s'est achevée au niveau des deux portails latéraux en 1442.

Le programme iconographique de cette façade prise au sens large —soit les trois porches ouest, nord et sud — est limité même si on tient compte des destructions engendrées par la Révolution. Il ne comporte en effet que les voussures sculptées d'anges des porches occidental et méridional ainsi que les statues de la Vierge à l'Enfant et de sainte Catherine. Des trois porches, ceux du sud et du nord sont les moins restaurés. Le portail ouest n'a que ses piédroits et ses voussures qui sont du XVe siècle, ses blasons au dessus sont de la même période. Le tympan et le trumeau ont été supprimés en 1820. En 1866-67, les éléments actuels ont été rajoutés, copiés des cathédrales de Nantes Rouen ou Reims.

 

1. Le porche nord dit porche des baptêmes ne porte plus de sculptures. Il s'appelle ainsi en raison de la proximité de la chapelle des fonds baptismaux et en souvenir du tympan inférieur qui était sculpté d'un groupe du Baptême du Christ. Les niches devaient accueillir les statues des Apôtres. Les sculptures en choux frisés, le style, ainsi que les datations, permettent d'attribuer ce porche nord à l'atelier [grand atelier ducal du Folgoët 1423-1529]. Un arc brisé surmonte les portes extérieures géminées dont les piédroits et les voussures sont décorés de choux frisés, comme le gable à choux qui rejoint la balustrade ajourée et coupe les pinacles.

2. Le porche sud (Le Seac'h page 62-64). Le porche sud de la cathédrale, appelé aussi porche Sainte-Catherine, est sculpté en granite [leucogranite, Chauris] et kersanton. Les armes de Jeanne de France indiquent qu'il devait être achevé avant sa mort en 1433. On voit aussi celles de Bertrand de Rosmadec sur un écu triangulaire avec une crosse et une mitre, et Guillaume son père, aussi palé de six pièces avec sur l'angle gauche un casque orné de lambrequins et un cygne pour cimier.

On retrouve les armes des Bodigneau, seigneurs de Clohars-Fouesnant, avec une tête de cygne dépassant d'une couronne de fleurons et celles de la famille de Quélennec du Faou. Le porche a été restauré en 1999.

L'arc de la porte est en anse de panier. Puis, un tympan abrite une Vierge à l'Enfant et deux anges thuriféraires. La baie en tiers-point est constituée d'une archivolte amortie en accolade. Un fleuron la surmonte. Un gable décoré de choux frisés couronne le tout jusqu'à la balustrade. Les voussures montrent une alternance du même motif avec des anges . Elles sont ornées de choux frisés sur quatre niveaux comme les pièdroits. Les niches de ceux-ci sont vides ainsi que les six niches des voussures. Des consoles feuillagées et des dais gothiques dont quatre en kersanton encadrent les anges.

Au centre du tympan, une Vierge à l'Enfant en kersanton trône, encadrée de deux anges thuriféraires en granite. Elle repose sur une console dont l'ange lève les bras au dessus de sa tête faisant mine de porter la statue, les ailes largement déployées sur le coté.

Des restes de polychromie bleue sur leurs manteaux et rouge sur leur robe sont visibles. Un effet de contraste entre les couleurs des pierres existent aujourd'hui entre le gris anthracite du kersanton et le miel doré du granite." (Le Seac'h)

 

 

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Ce porche a été décrit, pour sa sculpture, par Christiane Prigent puis par Emmanuelle Le Seac'h. Leurs descriptions me serviront de canevas pour mon article. On pourra cliquer sur l'image pour faire défiler le diaporama.

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Mini glossaire.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'ange au dessus de la porte en anse de panier.

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"Au centre du tympan, une Vierge à l'Enfant repose sur une console dont l'ange lève les bras au dessus de sa tête faisant mine de porter la statue, les ailes largement déployées sur le coté. (E. Le Seac'h)

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"Le groupe de la Vierge repose sur une console ornée d'un buste d'ange aux ailes éployées sur toute la longueur du linteau, à l'instar des consoles ornées de bustes humains du château de Charles V à Vincennes." (C. Prigent)

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Remarques.

a) Nous remarquons les cheveux aux mèches bouclées en "macarons" emportées par une force centrifuge, comme les anges typiques de l'atelier du Folgoët, ainsi que les statues de saint Jean au Folgoët ou de saint Jean-Baptiste à Rumengol, parmi tant d'exemples. J'y reviendrai.

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-notre-dame-du-folgoet-v-les-statues-de-kersanton-1423-1433-par-le-grand-atelier-ducal-du-folgoet-1423-1509.html

b) Également typique de cet atelier, mais aussi retrouvé sur les vitraux de Merléac (1402), il faut aussi noter l'amict (linge formant ici l'encolure) replié sur lui-même pour former un W ou Oméga .

http://www.lavieb-aile.com/2017/09/la-chapelle-saint-jacques-de-merleac-la-maitresse-vitre-iv-le-tympan.html

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-du-folgoet.i.l-autel-des-anges.html

c) La tunique, ou aube, est longue (elle recouvre les pieds), bouffante à la taille au dessus d'un invisible cordon, et barrée en diagonale par un repli qui se perd sur la droite. Les traces de polychromie attestent que la tunique était entièrement bleue.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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LE TYMPAN.

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"Au centre du tympan, une Vierge à l'Enfant en kersanton trône, encadrée de deux anges thuriféraires en granite.

Des restes de polychromie bleue sur leurs manteaux et rouge sur leur robe sont visibles. Un effet de contraste entre les couleurs des pierres existent aujourd'hui entre le gris anthracite du kersanton et le miel doré du granite."(E. Le Seac'h)

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge à l'Enfant.

"La Vierge, couronnée, tient son Enfant qui sourit délicatement et qui a dans les mains un oiseau. La couronne la rapproche de celle des Vierges de Tournai (Prigent 1982). Sa grande main serre un livre contre sa poitrine. Les cheveux tombent sur les cotés en deux tresses. Comme pour les anges et l'Enfant, ils se partagent en mèches. Le buste simple contraste avec les plis fournis du bas de la robe, taillés en becs lourds et formant des volutes sur la jambe gauche. La robe est ceinturée à la taille ; les pans du manteau retombent sur le coté droit. La draperie particulière rappelle là encore les enluminures peintes par André Beauneveu sur le psautier du duc de Berry en 1380-1385 (Prigent 1982 p. 329). "(E. Le Seac'h)

 

"Assise sur un trône rehaussé d'un dais , la Vierge porte son Enfant assis sur le genou gauche. Confortablement installé, les deux pieds dans le manteau maternel, celui-ci retient un gros oiseau qui picore dans sa main droite.

La façon dont la Vierge tient, serré contre son épaule droite, un livre (discrète évocation de son rôle d'éducatrice) évoque le saint Pierre du Psautier"  (C. Prigent)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84546905/f17.image

"Une grande douceur se dégage du visage de Marie, à l'ovale plein, au front bombé, aux yeux en amande, entre les paupières accentuées, délicatement encadré d'une masse épaisse de cheveux ondulés, d'un type spécifique aux pays flamands. De même, la couronne à bandeau orfévré rehaussé de fleurons découpés s'inspire de modèles tournaisiens. 

C'est le même canon qui a servi pour les deux visages empreints d'une grâce souriante." (C. Prigent)

"Les traces de peinture rouge dans les replis du manteau de la Vierge indiquent que, primitivement, l'ensemble était peint et doré, et se détachait sur un fond d'ocre jaune. On redécouvre que l'église médiévale était un temple de la couleur, comme les murailles de pierres précieuses et fines de la  Jérusalem céleste décrite dans l'Apocalypse de saint Jean Mais la polychromie des extérieurs a beaucoup souffert. Ainsi on est mal renseigné sur une coloration éventuelle des façades en dehors des parties sculptées." (id.)

"La Vierge est le seul vestige dans le chantier quimpérois d'un ensemble sculpté, sans doute assez considérable, à en juger par les niches qui décorent les piédroits des portails et les contreforts, aujourd'hui vides de leurs statues, visibles cependant dans les gravures anciennes. (C. Prigent)

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Remarques.

Ces deux auteures nous conseillent de comparer cette sculpture avec les enluminures d'André Beauneveu dans le Psautier de Jean de Berry. C'est désormais l'affaire d'un clic, et l'étude des drapés est instructive. Mais je n'ai pas retrouvé sur le saint Pierre (f. 8r)  la tenue spécifique du livre qu'adopte ici la Vierge, avec la main dressée verticalement, et la tranche du livre tourné vers le haut. D'autre part, la présence de ce livre n'en fait pas tant une "éducatrice" (une notion qui est admise pour sainte Anne enseignant à sa fille, mais qui est discutable àpropos de celui qui va bientôt enseigner les docteurs du Temple) qu'elle ne rappelle que le Fils est envoyé à l'Humanité pour accomplir le plan du Salut annoncé dans les Écritures.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84546905/f17.image

Les cheveux de l'Enfant sont aspirés vers l'arrière et l'extérieur selon ce trait stylistique déjà décrit pour l'ange de la console. 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Les anges.

"Huit anges, porteurs de phylactères ou musiciens, sont vêtus d'aubes qui cachent leurs pieds. Dans la première voussure de droite, juste au dessus de la Vierge à l'Enfant, l'ange tient une cithare médiévale dont il frotte les cordes avec un archet miniature [sic].Le manche de l'instrument est court. L'ange semble danser, la jambe droite avancée en un plié gracieux, le talon en dehors.

Dans la deuxième voussure plus à droite, un autre ange joue de la harpe gothique en pinçant les cordes. Cet instrument se jouait posé sur les genoux d'où la position légèrement incliné de l'ange.

Les ailes des anges sont géométriques, avec le bout pointu. Ici aussi, les chevelures sont bouclées et indisciplinées comme sur le tombeau de Gatien de Monceaux. Les plissés sont variés, verticaux, en diagonale ou à bec et forment une nuée aux pieds des anges thuriféraires. Ceux-ci accomplissent une génuflexion, leur geste figé à mi-course. L'ange de droite tient dans une main la navette à pied servant à conserver l'encens, ce qui révèle le souci du détail du sculpteur. Tous les anges esquissent un sourire subtil. Leurs ailes sont largement déployées dans une magnificence de plumes." (E. Le Seac'h)

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"Deux anges encadrent le groupe. Cette scène reprend les compositions des grands édifices gothiques. Au début du XVe siècle, les anges conservent les fonctions que leur avait attribuées l'époque gothique : thuriféraires ; musiciens dans les voussures , ils s'accompagnent de la harpe et de la cithare pour chanter les louanges de la Mère de Dieu; d'autres tiennent des phylactères. Leur vêtement se compose d'une chape retenue sur la poitrine par un fermail ou d'une tunique à manches longues, l'amict dépassant parfois de l'encolure. Par leurs chevelures traitées en mèches bouclées, s'écartant des tempes comme attirées par un aimant, un toupet sur la tête, et leurs vêtements, ils s'inspirent des anges qui décorent le soubassement du tombeau en calcaire de l'évêque Gatien de Monceaux (mort en 1416), autrefois dans la cathédrale. De même, les anges du portail sud semblent très proches, par le naturalisme de leur visage, de deux apôtres — dont seules subsistent les têtes — du palais du duc Jean de Berry à Bourges, datant du premier quart du XVe siècle. Simultanément, ces anges font leur apparition au Folgoët, sculptés dans le kersanton, sur l'un des autels alignés contre le mur est de la collégiale." (C. Prigent)

persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1942_num_101_2_9305

https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/tete-d-apotre

https://patrimoinebourges.weebly.com/bourges-gothique/les-vestiges-de-la-sainte-chapelle-de-bourges

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Tête d'ange, musée du Berry.

 

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L'ange thuriféraire (qui porte l'encensoir) de droite.

Il donne un exemple de la coiffure en macarons de mèches repoussés vers l'arrière et le haut par un vent spirituel. Le haut du visage est carré, le bas triangulaire.

J'ai étudié ces anges et leurs chevelures dans mon article sur l'Autel des Anges du Folgoët. Je remarquais alors qu'une influence possible pouvait être le Puits de Moïse de Champmol (achevé en 1405).

 http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-du-folgoet.i.l-autel-des-anges.html

Je me suis rendu depuis  à Dijon dans le but de documenter cette influence : voir mon article :

http://www.lavieb-aile.com/2019/09/le-puits-de-moise-de-la-chartreuse-de-champmol-a-dijon.html

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L'ange tient en main gauche la navette d'encens et balance l'encensoir dans un mouvement particulièrement élégant et synchronisé avec son acolyte.

À la différence des anges des voussures, des deux anges portent des chapes. Il faut savoir que le terme de "thuriféraire" désigne un servant de messe, et que sa fonction est de préparer, d'allumer et de présenter l'encensoir au prêtre afin qu'il le bénisse, puis c'est ce dernier ou un diacre qui encense l'autel, puis, par trois coups triples, le livre de l'Évangile avant sa lecture. Le thuriféraire, ensuite, balance simplement l'encensoir pendant la Lecture. Il y a donc peut-être une différence entre un célébrant, portant la chape, et faisant de très grands mouvements d'encensement, comme nous voyons ici, et le rôle plus subalterne du thuriféraire proprement dit.

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Le demi sourire fascinant m'a incité à multiplier les clichés. II semble parfois que l'ange est transporté d'aise par les fumées parfumées de l'encens.

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Discussion. 

Ces deux anges en symétrie spéculaire trouvent peut-être leur source unique, pour celui de gauche, dans les Anges de l'Annonciation lançant vers la Vierge le phylactère de leur salutation. On peut ainsi évoquer l'enluminure peinte par Jean Hermant pour les Heures de Rohan BnF lat. 9471 au folio 45, ou celle, assez proche, des Heures de Buz Hougton Library Richardson  42 f. 20, daté vers 1420-1425 ). Comme à Quimper, l'ange est placé plus bas que la Vierge. Mais ce serait alors, de la part de notre  sculpteur, une fameuse inspiration de renoncer au profil pour rendre   ce très beau mouvement de la tête tourné vers nous. On notera que le Maître de Rohan, auteur de ces miniatures, est également le peintre du Livre d'Heures d'Isabelle Stuart, épouse du duc de Bretagne (voir "Contexte artistique infra). Ou que les Grandes Heures de Rohan furent (comme les Heures de René d'Anjou et les Heures d'Isabelle Stuart) probablement commandées par Yolande d'Aragon, mère de Yolande, la première épouse du duc de Bretagne François Ier, fils de Jean V. Leur mariage date de 1431, alors que le porche sud est daté avant 1433 (mort de Jeanne de France).

On notera que cette chevelure est retenue par un bandeau (centré par une croix frontale) qui interrompt la couronne de bouclettes, alors que cette couronne est complète dans les œuvres sculptées de l'atelier du Folgoët.

 

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Jean Hermant, Annonciation (détail), Heures de Rohan BnF lat. 9471 f. 45r. Copyright BnF Gallica.

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Visitation, Heures de Rohan BnF lat. 9471 f. 70r. Droits BnF Gallica.

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Jean Hermant, Annonciation, Heures de Buz, Harvard, Houghton Library, ms. richardson 42, f° 20, détail.Copyright Harvard, Houghton Library.

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Annonciation,f. 23r, Jean Hermant et Maître de Giac, vers 1416.Heures du Roi René BnF lat. 1156A. Droits BnF Gallica.

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Or, les anges de ces enluminures ont tous les cheveux emportés par un vent frontal, comme à Quimper. Le Maître des Heures de Rohan   est partiellement rapproché d'un Jehan Hermant qui aurait travaillé comme libraire à Paris en 1398-1421 avant  de s'installer à Laon en 1422-1428. À Paris, sa maison rue Pierre Sarrazin à l'angle de la rue de la Harpe était contiguë avec l'Hôtel de Forest (situé précisément rue de la Harpe), que Jean IV avait reçu en 1384 de Charles VI, et que Jean V avait offerte en 1395 à Jean de Malestroit, seigneur d'Oudon. (A. Chatelet 2020 et F. Berland 2011). Des contacts avec la cour ducale de Bretagne sont possibles, notamment avec  le cardinal Jean de Malestroit (1375-1443) évêque de Nantes et chancelier du duc. (plutôt que Thibaut de Malestroi, évêque de Quimper jusqu'en 1408).  

 

 

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'ange thuriféraire de gauche.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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LES ANGES DES VOUSSURES.

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L'ange musicien jouant de la mandore  par l'intermédiaire d'un plectre.

Je ne reprends pas le nom de "cithare" proposé par Le Seac'h et Prigent, et j'identifie l'objet de la main droite comme un plectre, et non comme "un archet court".

L'instrument piriforme (demi-poire) et apparemment monoxyle possède quatre cordes fixées en bas au cordier et en haut à aux quatre chevilles d'une tête dont il est difficile de préciser la forme en volute ou cassée comme pour un luth. Le plectre est tenu entre pouce et index sur un poignet en supination et très fléchi. 

On retrouve l'instrument et la position de la main (mais le poignet est en extensionpeint par Jean de Bruges pour la chapelle de la Vierge de la cathédrale du Mans:

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Ange jouant de la mandore avec un plectre. Voûtes de la Chapelle de la Vierge par Jean de Bruges vers 1377. Photo lavieb-aile.

 

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http://a51.idata.over-blog.com/3/43/88/27/epigraphie-tilde/le-mans/cathedrale/instrumentarium/concert/concert-1705c.jpg

Voir aussi l'instrumentarium de la cathédrale de Bayeux (vers 1412)

http://www.lavieb-aile.com/2018/09/la-crypte-de-la-cathedrale-de-bayeux-et-ses-anges-musiciens.html

Voir les anges musiciens de Kernascléden (une harpe, mais pas de mandore) :

http://www.lavieb-aile.com/2015/09/les-anges-musiciens-des-voutes-de-kernascleden-56.html

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'ange joueur de harpe.

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C'était à l'époque un instrument diatonique de  90 cm de haut environ, à 24 cordes en moyenne, et que l'on tenait sur les genoux.

La tenue sur le genou gauche, la base posée sur le milieu de la poitrine, est celle adoptée par l'ange de l'instrumentarium du Mans.

http://www.lavieb-aile.com/article-un-concert-de-noel-pour-nicole-et-michel-125275886.html

 

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure intérieure gauche, en bas.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure intérieure gauche, en haut.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure extérieure gauche.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure intérieure droite, sous l'ange au mandore.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure extérieure droite, en haut.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Ange à la tête brisée.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Ange portant un instrument brisé.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Le début des rinceaux, entre les moulures des piédroits : chanoines ?.

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L'étude systématique des enracinements des rinceaux (pampres et autres) dans les contre-moulures des pièdroits des porches pourrait leur attribuer une précieuse valeur sémiologique. À un niveau amateur, force est de constater la présence constante d'animaux fantastiques ou non, ou de personnages caricaturaux (chanoines) sur les porches bretons, tant ceux dus aux deux ateliers ducaux du Folgoët que ceux dus à Bastien et Henry Prigent, et d'autres encore. Ici, nous trouvons des personnages assis ou accroupis, coiffés d'une sorte de béret. Je les qualifie de "chanoines" par comparaison aux autres sites. Il resterait à comparer ces motifs dans leur distribution géographique et chronologique.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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SAINTE CATHERINE.

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"Sur le contrefort gauche du porche, sainte Catherine d'Alexandrie, d'une facture plus raide, est placée dans la première des niches superposées, surmontée d'un pinacle à crochets. La sainte couronnée tient une roue dont le tour est agrémenté de dents acérées. Elle s'appuie légèrement sur une épée dans sa main droite, ce qui crée un léger déhanchement. Elle porte une robe longue dont le tissu tombe en plis lourds sur le bout pointu des poulaines. Le pan gauche du manteau qui recouvre les épaules est ramené sous son bras droit et il forme comme un tablier avec des plis étagés. La robe est resserrée à la taille par une grosse ceinture dont les trous semblent renforcés par des pastilles imitant le métal. Elle est fermée au milieu par une série de petits boutons ronds : le col se rabat en un pli large. Les cheveux se séparent en deux tresses étiques qui tombent sur la poitrine. Le visage est de forme ovale et allongée. Les yeux surlignés et pincés à leur extrémité, sont compris dans des arcades sourcilières en forme d'accent circonflexe. Le nez large est épaté, le philtrum large et creusé. Sainte Catherine esquisse un délicat sourire.

Les deux sculptures en kersanton sont caractéristiques de l'atelier du Folgoët avec un plastron plat et un bas du corps au drappé plus fouillé. Les mains sont larges et manquent de naturel." (E. Le Seac'h 2014)

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"Sculptée dans la pierre de Kersanton d'un gris foncé, elle est un peu plus tardive [que les sculptures du porche]. On y note un lointain écho des statues anglaises d'albâtre, dans les mains allongées, le type de couronne au bandeau incurvé et la façon de tenir la roue d'une manière spécifique." (C. Prigent)

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C'est elle qui présente la duchesse de Bretagne Isabelle Stuart sur son Livre d'Heures : voir précision dans Contexte artistique infra.

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Book_of_Hours_(Fitzwilliam_Museum_Ms62)?uselang=fr#/media/File:Stundenbuch_Isabella_Stuart1.JPG

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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LE GABLE ET SES BAS-RELIEFS HÉRALDIQUES.

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Il faut pouvoir en lire le contenu comme la suite du complexe héraldique présent sur le gable du porche occidental réalisé entre 1424 et 1433. Le duc Jean V y occupait la place prééminente, puis venaient les armoiries de la duchesse Jeanne et de ses trois fils, celles de l'évêque Bertrand de Rosmadec et de son frère, et, à l'extérieur du gable, celles de quatre officiers ducaux, les seigneurs de Névet, de Guengat (?), de Bodigneau et de Quélennec.

Sur le porche sud, nous avons une forme réduite du porche ouest, où la duchesse Jeanne vient en supériorité sous l'hermine passante, et où, des six blasons précédents, nous en conservons quatre, ceux, dans le cadre triangulaire, de l'évêque Bertrand de Rosmadec et de sa famille, et ceux, en dehors, de Droniou de Bodigneau et de Jean de Quélennec.

Si l'identification de ces écus et de leurs ornements extérieurs, mais aussi de leur devise, a été donnée depuis le XIXe siècle, il reste passionnant de retrouver les formes malgré l'usure de la pierre, et, pour l'amateur d'inscriptions, d'admirer les graphies et la disposition des "cris d'armes". Le temps de l'information ne doit pas occulter le temps de la contemplation attentive des formes.

n.b : Wikipédia ou des sites spécialisés précisent que la devise est placée en dessous de l'écu, et le "cri d'armes" au dessus, comme c'est ici systématiquement le cas, sur les deux porches.

http://www.blason-armoiries.org/heraldique/c/cri-d-armes.htm

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'hermine tenant les armes de Jeanne de France, duchesse de Bretagne.

 

En supériorité, l'écu en losange de la duchesse Jeanne, parti de Bretagne et de France, est surmonté d'une hermine passante colletée de la jarretière  flottante de Bretagne, tenant un cartouche sur lequel figure la devise : A MA VIE

 

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a) L'hermine passante.

L'hermine passante est présente également sur les autres chantiers du duc Jean V :

— Sur la façade et en frise, ou dans le porche des Apôtres à la Collégiale du Folgoët, où elle traverse les spires d'une banderole portant la devise A MA VIE :

 

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-notre-dame-du-folgoet.iv.les-emblemes-devises-et-marques-des-ducs-de-bretagne-1423-1505.html

— Sur le gable du porche de la chapelle Saint-Herbot :

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/l-enclos-paroissial-de-saint-herbot-a-plonevez-du-faou-vi.le-porche-sud-1498-1509-par-le-second-atelier-du-folgoet-l-exterieur-et-le

— Sur les sablières de l'église haute de Quimperlé  avec la date de 1430: hermine passante colletée de la jarretière dans une frise où est inscrit la devise A MA VIE.

http://www.lavieb-aile.com/article-les-sablieres-et-poin-ons-de-l-eglise-notre-dame-et-saint-michel-de-quimperle-123158720.html

.Jeanne de France (1391 - 1433), fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière, fut duchesse de Bretagne de 1399 à 1433 par son mariage avec Jean V de Bretagne.

Sablières (1430) de l'église de Quimperlé. Photo lavieb-aile

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—  Sur la façade de la chapelle de Quilinien à Landrévarzec : 

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Les%20armoiries%20dans%20la%20chapelle%20de%20Quilinen.pdf

 

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— La devise A MA VIE avec les armoiries ducales se trouvent aussi à Runan, sur la maîtresse-vitre.

http://www.lavieb-aile.com/article-la-maitresse-vitre-de-l-eglise-de-runan-22-123343694.html

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription lapidaire A MA VIE.

La banderole  est tenue par l'hermine dans sa gueule et elle s'élève en se pliant. Elle est tracée avec des lettres gothiques minuscules et encadrée par des deux-points qui servent aussi à séparer les groupes de mots. Ces deux-points, selon une tradition presque constante en Basse-Bretagne (j'ignore si elle est établie dans d'autres régions) sont reliés par un motif en forme de S.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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b) les armoiries mi-parti de Jeanne de France :

 

Jeanne de France (1391 - 1433), quatrième fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière, fut duchesse de Bretagne de 1399 à 1433 par son mariage  à Paris le 19 septembre 1396 avec Jean V de Bretagne. Elle était la sœur aînée du Dauphin, qui deviendra Charles VII grâce à Jeanne d 'Arc. Elle eut 7 enfants, dont 3 fils, François (1414 † 1450), duc de Bretagne en août 1442, Pierre (1418 † 1457), duc de Bretagne de 1450 à 1457 et Gilles (1420 † 1450), seigneur de Chantocé.

Son écu est losangique, comme c'est la règle pour les femmes. Il n'est plus lisible aujourd'hui, et il faut se fier aux identifications de Le Men.

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dessin par Sodacan

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L'écu losangique figure aussi  dans  le gable du porche ouest de la cathédrale, mais en dessous et à droite de celui du duc, sans lambrequins, et présentés par deux oiseaux (colombes).

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Gable armorié du porche ouest de la cathédrale. Photographie lavieb-aile.

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Les armes de la duchesse figurent aussi sur la voûte du chœur de la cathédrale, portées par un ange.

 

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http://www.lavieb-aile.com/2016/02/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-i.html

Armoiries de la duchesse de Bretagne Jeanne de France, parti de Bretagne et de France : clé de voûte du chœur, photo lavieb-aile

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 Jeanne de France, son époux et ses enfants étaient représentés en donateur sur les baies 101 et 102 , en pole position autour du Crucifix de la baie d'axe n°100. (Ils y sont encore, mais par le biais d'une restitution ).

La baie 102. Les armoiries sont portées par la robe de Jeanne de France.

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Lancette B. Jeanne de France, duchesse de Bretagne (1399-1433) présentée par saint Jean-Baptiste.Baie 102 du rond-point du chœur de la cathédrale de Quimper, photographie lavieb-aile

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J'aimerai trouvé plus de renseignements sur les deux pattes qui, sur la sculpture du gable,  s'écartent des sommets du losange, et que je nomme lambrequins à défaut d'information. Sont-ils attestés ailleurs ? Représentent-ils quelque chose ? Ils se terminent en griffe par des dilatations ampullaires comme des bourgeons.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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2° À gauche à la base du gable : armoiries épiscopales de Bertrand de Rosmadec.

Le Men le décrit comme un écu triangulaire timbré d’une crosse et d’une mitre et portant un palé de six pièces. La mitre et la crosse ne sont plus visibles, tandis qu'on  perçoit les traces des bandes horizontales du palé. Les fanons de la mitre sont bien visibles de chaque coté de l'écu. 

 

Bertrand de Rosmadec, aumônier et conseiller de Jean IV, évêque de Cornouailles après  Gatien de Monceaux. 1416-1443 se démit en août 1444, ; il entreprit en 1424 la réfection de la nef de la cathédrale et inhumé dans la cathédrale. Ses armes sont un  palé d’argent et d’azur de six pièces.

On voit ses armoiries, à la meme place qu'ici, sur le porche ouest de la cathédrale.

 

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Ses armoiries figurent à la voûte rayonnante du chœur de la cathédrale, autour de celle du duc Jean V :

http://www.lavieb-aile.com/2016/02/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-i.html

Il est sans doute figuré en donateur en lancette B de la  baie 105, présenté par un saint évêque  à la Vierge à l'Enfant, alors que sainte Catherine et saint Yves sont peints dans les deux autres lancettes. L'absence d'inscription ou d'armoiries ne permet pas une identification fiable.

http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-ix-la-baie-n-105.html

Les vitraux du chœur de la cathédrale de Quimper IX : la baie n° 105 de Bertrand de Rosmadec.

On les trouvait sur la voûte de l'ancienne abbatiale de Daoulas.

http://www.lavieb-aile.com/2017/06/les-sablieres-de-l-ancienne-abbatiale-de-daoulas-inscription-de-1529-blasons-armories-et-scenes-animalieres.html

Elles sont conservées dans la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic (la famille vient de Telgruc/mer).

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Armoiries épiscopales de Bertrand de Rosmadec. Chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Elles figurent sur la clef de voûte de Kernascéden (56) :

http://www.lavieb-aile.com/2015/09/les-anges-musiciens-des-voutes-de-kernascleden-56.html

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Rosmadec#/media/Fichier:Blason_Charles_de_Rosmadec.svg

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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3° À droite de la base du gable : armoiries de Jean II de Rosmadec, neveu de l’évêque Bertrand .

Le Men décrit un  écu arrondi couché, palé de six pièces, timbré sur son angle sénestre d’un casque orné de lambrequins et sommé d’un cygne pour cimier, et l'attribue à Guillaume de Rosmadec, père de Bertrand.

Les pièces de l'écu sont à peine visibles (le leucogranite s'altère, et se décolle par plaques), mais on reconnapit leur alignement.

On voit aussi cet ensemble héraldique dans le gable  du grand portail ouest. Il y est attribué par P.-F. Broucke à Jean II de Rosmadec (neveu de l'évêque, qui fut son tuteur). Le casque, comme ici, porte un tortil de baron. La banderole verticale est muette, mais elle pouvait porter (en peinture ?) le cri "EN BON ESPOIR", devise de la famille.

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Gable du porche nord de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Voir aussi :

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Les blasons placés  en dehors du fronton triangulaire,  gauche et à droite : Bodigneau et Quélennec.

 

 À gauche :  les armoiries des Bodigneau.

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Le Men décrit ne targe couchée timbrée d’un casque orné de lambrequins et sommé d’une tête de cygne issant d’une couronne de fleurons, tient dans son bec un cartouche sur lequel on lit la devise : A LAVENTURE :.

Cet écusson qui est aussi sculpté au-dessus du   porche ouest, appartenait à la famille de Bodigneau dont les armes étaient : de sable à l’aigle éployée d’argent becquée et membrée de gueules.

Jean Droniou, seigneur de Botigneau, était un important fonctionnaire du duché, proche de duc Jean (, trésorier et receveur général en Bretagne depuis 1420 et procureur de Cornouaille depuis 1429 .

— Voir la lancette B de la baie 106  du chœur de la cathédrale où Marie-Madeleine présente une dame de Bodigneau épouse d'un membre de la famille de Juch,  agenouillée comme donatrice.

http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-iii-les-baies-106-et-108-et-les-pupilles-au-jaune-d-argent.html

— Voir la lancette C de la baie 108 (voisine de la précédente) où un saint évêque présente en donateur  un seigneur de Bodineau portant un tabard à ses armes.

http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-iii-les-baies-106-et-108-et-les-pupilles-au-jaune-d-argent.html

— Voir les lancettes B, C et D  de la  baie 110 (qui suit les précédentes dans le chœur) : le seigneur de Bodigneau est présenté par Jean l'évangéliste, puis par Jean-Baptiste, puis une dame de Bodigneau en alliance avec Tréanna est présentée par la Vierge. 

"Saint Jean présente un chevalier en armure,  portant l'épée, et  sur son tabard les armes de la famille de Bodigneau, de sable à l’aigle impériale d’argent becquée et membrée de gueules. Le fief de cette famille se trouve dans la paroisse de Clohars-Fouesnant (à 15 km au sud de Quimper), où s'élève le château de Bodigneau, ou Botigneau, Bodignio ou Bodinio. Le Nobiliaire ou Armorial de Bretagne de Pol Potier de Courcy indique :

Botigneau (de), sr dudit lieu et de Kergoat, par. de Clohars-Fouesnant, — de Brunault, par. de Trébrivant. Réf. et montres de 1426 à 1562, par. de Clohars, év. de Cornouaille.

D’azur à l’aigle éployée d’or. Devise : À l’adventure.

Le nom ancien de cette famille est Droniou ; Jean Droniou, épouse Louise du Vieux-Chatel, dame de Brunault, dont : Alain, marié en 1562 à Marie de Kergorlay, père et mère de Jeanne, fille unique héritière, épouse de François de Kerc’hoënt.

 En 1426, le domaine de Botigneau  est tenu en 1426 par Jehan Droniou.

Vers 1500, cette famille fit édifier les vitraux de l'église Saint-Hilaire de Clohars-Fouesnant, avec leurs armes en supériorité, et Pierre de Bodigneau et Marie de Tréanna s'y font représenter en donateurs (Abgrall, Notice).  Voir Iconographie de saint Christophe.

 En 1424, lors de la construction de la façade occidentale, le blason du seigneur de Bodigneau est sculpté sur le tympan du portail, avec celle des trois autres nobles qui ont le privilège de porter le siège de l'évêque Bertrand de Rosmadec : les seigneurs de Nevet (Plogonnec), de Guengat et Du Quélennec (Le Faou). C'est dire qu'il s'agit alors d'une famille de tout premier plan en Cornouaille. Par contre, en 1480, lors de l'entrée épiscopale de Guy de Bouchet, les quatre seigneurs qu'accueillirent dans la cathédrale étaient Jean du Quélennec, Henri,seigneur de Névet, Guillaume, seigneur de Ploeuc,  et Guyomarch, seigneur de Guengat. Bodigneau avait donc laisser la place à de Ploeuc."

 

— Voir la lancette D de la baie 112, où une dame de Bodigneau est présentée par sainte Catherine.

http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-des-baies-110-et-112-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper.html

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Voir le vitrail (vers 1520) de l'église Saint-Hilaire de Clohars-Fouesnant , résultant  "d'un don du seigneur de Botigneau. En 1505, la seigneurie appartenait à l'écuyer Pierre de Botigneau, et en 1541 à son fils Jean. En 1665, la terre de Botigneau fut vendue à Jean de Penfentenyo. Les seigneurs de Botigneau sont fondateurs de l'église paroissiale, et aussi des chapelles Saint-Jean et Saint-Guénolé qui leur appartenaient privativement ; ils possédaient leur tombe dans le chœur, et leurs armoiries d'azur à l'aigle éployée d'or à deux têtes becquées et membrées de gueules dans les deux vitraux éclairant chacune des chapelles latérales. Les vitraux du transept ont sans-doute été déplacés depuis ces chapelles."

 

 

http://www.lavieb-aile.com/2015/09/iconographie-de-saint-christophe-le-vitrail-de-clohars-fouesnant-29.html

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Jean Droniou offrit à la collégiale du Folgoët (relevant du mécénat ducal) une statue en kersanton avec son nom encadré de ses armes  à l'aigle bicéphale. En 1420, c'est lui qui, comme trésorier, vint apporter la donation de Jean V. Que représente cette statue ? comme par hasard, sainte Catherine ! La statue est moins belle que celle de Quimper, mais la comparaison s'impose néanmoins.

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-notre-dame-du-folgoet-v-les-statues-de-kersanton-1423-1433-par-le-grand-atelier-ducal-du-folgoet-1423-1509.html

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Sainte Catherine d'Alexandrie, Kersanton, Atelier du Maître du Folgoët (1423-1433) , angle sud-ouest de la chapelle de Coëtivy, Collégiale du Folgoët, photographie lavieb-aile avril 2017.

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription est portée par une banderole repliée tenue par le bec du "cygne". Elle indique, en lettres minuscules gothiques, la devise  A LAVENTURE : avec les deux-points reliés par le S habituel.

Les fûts sont droits, avec un empattement en losange orienté vers l'avant en bas, et vers l'arrière en haut. Les A sont à double œil , le V est semblable au U ; la traverse du T est longue. L'œil du E est ouvert, tracé par un fin trait en S sur la barre. C'est une écriture de type textura (qui sera adoptée par Gutenberg en 1455 pour sa Bible). 

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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 À droite : armoiries de la famille du Quélenec, d’hermines au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lys d’or, avec la devise : EN DIEU / M /  ATENS :.

 

Jean III du Quélennec (1401-1459), vicomte du Faou, chambellan du duc de Bretagne depuis 1426, capitaine de Brest, amiral de Bretagne aux années 1432, 1442, 1450, 1461, 1471, et lieutenant-général en Bretagne, assiste en 1432 au siège de Pouancé, épouse en 1433 Marie de Poulmic († 1457), fille de Jan, seigneur de Poulmic, et de Jeanne de Kersaliou.

— Ces armes sont également présentes,  au-dessus du  porche ouest, dans la même situation en bas à droite. Mais le casque porte un tortil de baron. Le Men décrit "une  targe couchée timbrée d’un casque orné d’un lambrequin et sommé d’une tête de cygne issant d’une couronne, et tenant dans son bec un cartouche avec la devise : En Dieu m’attens. C’est la devise des seigneurs du Quélenec, barons dudit lieu et vicomtes du Faou. Leurs armes qui sont : d’hermines au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lys d’or, se voient dans la voûte du bas-côté sud de la cathédrale. Les seigneurs de Quélenec étaient tenus, comme les seigneurs de Nevet et de Guengat, d’assister à l’entrée solennelle des évêques dans leur ville de Quimper. "

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Porche ouest de la cathédrale de Quimper. Photo lavieb-aile.

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— Ses armoiries en alliance avec Marie de Poulmic figurent sur la façade de la chapelle du Quilinien à Landrévarzec, débutée vers 1450-1457..

 

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Les%20armoiries%20dans%20la%20chapelle%20de%20Quilinen.pdf

—Ses armoiries en alliance avec celles des Poulmic figurent aussi sur le calvaire daté vers 1433-1457 de l'église de Rumengol . Ce calvaire peut être attribué, comme ce porche sud de Quimper, à l'atelier ducal du Folgoët. Ces armoiries figurent aussi sur les vitraux de l'église de Rumengol.

http://www.lavieb-aile.com/2016/11/l-eglise-notre-dame-de-rumengol-29-ii-le-calvaire.html

 

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription en minuscules gothiques, de la même main que la précédente,  EN DIEU / M /  A/TENS :  se clôt par le deux-points  habituel.

(Je ne peux exclure que le repli cache une première lettre T, ce qui donnerait EN DIEU / M /  ATTENS :  )

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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SOUS LA BALUSTRADE.

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Une figure d'Ève ?

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Une femme en coiffe, mains sur les oreilles.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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CONTEXTE ARTISTIQUE.

Les trois principaux auteurs d'enluminures du premier quart du XVe siècle sont, selon F. Avril et N. Reynaud, les frères Limbourg, le Maître de Bedford (Bréviaire de Jean de Berry BnF lat. 17294)  et le Maître de Boucicaut alias Jacques Coene (Livre d'Heures, musée Jacquemart-André ms2, vers 1415). Et leurs principales émules seront ensuite le Maître des Grandes Heures de Rohan, et le Maître de Marguerite d'Orléans. Or, ces deux derniers ont travaillé pour les épouses des deux fils de la duchesse Jeanne et, dans les deux cas, avant la fin de réalisation des porches de la cathédrale de Quimper.

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1°) Le Maître de Rohan ( +/- =Jean Hermant et Maître de Giac)

a) Il a  peint les Grandes Heures de Rohan  BnF lat. 9471 pour Yolande d'Aragon en 1416-1417

 

Vierge allaitante f. 33v

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10515749d/f76.item

Annonciation f.45r

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10515749d/f99.image

Visitation (pour les anges) f. 70r

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10515749d/f149.image

Sainte Catherine f. 231v

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10515749d/f99.image

b) Il a peint le Livre d'Heures dit d'Isabelle Stuart (Fitzwilliam museum ms.62). Vers 1417 ou avant 1431. c) 234 folios, 2 miniatures pleines pages, 20 grandes miniatures, 437 miniatures marginales, par le Maître de Rohan (f.  199v, f.20, f. 136, f. 141v, etc) et le Maître de Giac.  Ce livre aurait été commandé par Yolande d'Aragon pour sa fille Yolande (1412-1440), qui épousa le duc de Bretagne François Ier en 1431. Le livre serait alors entré en possession d'Isabelle Stuart (1426-1494), 2ème épouse du duc et donc duchesse de Bretagne de 1442 à 1450. Celle-ci a peint, en folio 20 de la prière Obsecro te — supplication à la Vierge pour obtenir son assistance lors de la mort) —,  son propre portrait par dessus  celui de la première épouse, a placé ses propres armes, et s'est faite présentée par sainte Catherine (ce qui indique clairement l'importance de cette dernière aux yeux de la duchesse Isabelle).

https://www.fitzmuseum.cam.ac.uk/pharos/collection_pages/northern_pages/MS.62/FRM_TXT_SE-MS.62.html

 

PANAYOTOVA (Stella), 2014, , « The Rohan Masters: Collaboration and Experimentation in the Hours of Isabella Stuart », dans Colum Hourihane, Manuscripta Illuminata: Approaches to Understanding Medieval and Renaissance Manuscripts, Princeton, Princeton University Press and Penn State University Press, 

 

https://www.academia.edu/10668335/The_Rohan_Masters_Collaboration_and_Experimentation_in_the_Hours_of_Isabella_Stuart

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N.B. On recense au moins deux autres livres d'heures ayant appartenu à Isabelle Stuart, mais d'intérêt artictique moindre  : l'un à l'usage de Nantes et Paris, datant des années 1460-1465 (Bibliothèque nationale de France, Lat 1369), et un autre à l'usage de Rome (BNF, NAL 588).

— Heures d'Isabelle Stuart BnF NAL 588. La reine est présentée par saint François au folio 33v

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8555843r/f72.item

— Livre d'Heures d'Isabelle Stuart, BnF lat. 1369. La reine est présentée par saint François page 56.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52501939c/f66.item.zoom

Annonciation :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52501939c/f395.item

Sainte Catherine :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52501939c/f332.item

c) Il a peint les  Heures de René d'Anjou BnF lat. 1156. Commandé par Yolande d'Aragon (ou Louis II d'Anjou), vers 1416-1417 à Paris à un atelier dont le Maître de Giac, Jean Hermant. 

Vierge allaitante f. 18v:

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f48.item

Annonciation f. 23r

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f57.item

Annonce aux Bergers (voir les anges) f. 52r

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f115.item

Fuite en Egypte (voir les anges) f. 62v

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f135.item

Sainte Catherine f. 75v (après Marie-Madeleine)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f161.item

d) Il a peint les Heures de Buz  Harvard Houghton Library Ms Richardson 42. 20 grandes enluminures et 40 plus petites. Le folio 155r montre la Vierge embrassant l'Enfant endormi,  entourée de deux anges qui soutiennent un drap d'honneur, avec l'oraison Ie te salue Marie a qui dieu son filz maria a humaine fragilité ;

https://curiosity.lib.harvard.edu/medieval-renaissance-manuscripts/catalog/34-990098818110203941

 

 

e) Un Livre d'Heures à l'usage de Troyes (vendu par Jorn Günther) lui est attribué. On y trouve folio 116 une Vierge à l'Enfant entourée de deux anges avec l'oraison Dulce dame de misericorde mere de pitie fontaine de tous biens qui portastes [Ihesu crist .x. mois en vos precieux  flans et la leitastes  de vos doulces mamelles.]

 C'est l'une des 15 Joies, dont le texte est également cité dans les Heures de René d'Anjou.

https://diocese-quimper.fr/fr/story/3632/notre-dame-des-joies

https://diocese-quimper.fr/fr/story/3632/notre-dame-des-joies

https://guenther-rarebooks.com/artworks/9383-masters-of-the-grandes-heures-de-rohan-likely-book-of-hours-use-of-troyes-c.-1415-1420/

Jean Sonet page 82.

  2°) le Maître de Marguerite d'Orléans  a peint pour cette dernière, épouse de Richard, comte d'Étampes et fils de Jean V, un Livre d'Heures BnF lat. 1156B vers 1426-1428.

Le folio  15r montre un ange agenouillé de profil 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52502614h/f37.item

Au folio 25r, la duchesse est agenouillé devant la Vierge à l'Enfant devant un drap d'honneur et un prie-dieu aux armes France-Orléans (je note le damas aux phénix, comme sur les vitraux de la cathédrale):

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52502614h/f57.item

Dans les suffrages, au f. 185r, sainte Catherine (dont le supplice est très précisément figuré)  est en deuxième position après sainte Madeleine, mais avant sainte Marguerite, patronne pourtant de la destinataire des Heures.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52502614h/f361.item

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Le Livre d'Heures de Pierre II, duc de Bretagne, BnF lat 1159 est plus tardif  (1455-1459):

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100345449

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ANNEXE. 

La polychromie du porche nord d'après les illuminations de la cathédrale .

http://www.lavieb-aile.com/2019/01/iliz-veur-la-cathedrale-de-quimper-transfiguree-la-nuit.html

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Photo lavieb-aile.

Photo lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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— BROUCKE (Paul-François), 2010, Les prééminences héraldiques de la cathédrale de Quimper au XVe siècle ,UBO master 1.

— CHAURIS (Louis), 2013, Les pierres sacralisées, dans Quimper, La grâce d'une Cathédrale, La Nuée Bleue

— LE SEAC'H (Emmanuelle), décembre 2010, Le ateliers de sculptures sur pierre en Bretagne du XVe au XVIIe siècle. Thèse soutenue à l'UBO sous la direction de Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page et Fañch Roudaut, 409 pages.

http://www.theses.fr/s155543

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs dur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle, sous la direction de Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page et Fañch Roudaut,Presses universitaires de Rennes. sous la direction de Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page et Fañch Roudaut, 409 pages.

— LE MEN (René-François), 1877, Monographie de la cathédrale de Quimper (XIIIe-XVe siècle) , avec un plan

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/1e08593c46eb46336af146045b16d0f4.pdf

— MAUGUIN (Michel), Les armoiries de la chapelle de Quilinen.

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Les%20armoiries%20dans%20la%20chapelle%20de%20Quilinen.pdf

— PRIGENT, (Christiane), 2013, "La sculpture médiévale", dans Quimper, La grâce d'une Cathédrale, Direction scientifique et coordination : Philippe Bonnet, Yann Celton, Jean-Paul Larvol, Jean Marc. Préface de JMG Le Clézio et Philippe Le Guillou. 416 pages, plus de 400 images.  co-édition La Nuée Bleue / Place des Victoires. page 170-172.

 

— PRIGENT, (Christiane), s.d. La cathédrale de Quimper, Quimper p.34.

— PRIGENT, (Christiane), 1992, La Bretagne mariale du XIVe au XVIe siècle en Bretagne : un exemple d'ouverture au monde extérieur, dans J. Kerhervé, D. tanguy (dir.) 1491, La Bretagne, terre d'Europe, Brest-Quimper.

Etude de quelques sculptures bretonnes influencées par les modes venues des pays nordiques, BSAF 1980 Pages 269 à 288

— PRIGENT, (Christiane), La statuaire bretonne aux XIVe et Xve siècle, dans La bretagne au temps des Ducs (1491-1991), Daoulas, 1991.

— PRIGENT, (Christiane) 1984, « Quimper, Cathédrale Saint-Corentin. Le tombeau en calcaire de l'évêque Gatien de Monceaux », BSAF t. CXIII p. 342.

PRIGENT, (Christiane), 1982, « Quimper, Cathédrale Saint-Corentin. Vierge à l'Enfant du portail sud », BSAF t. CX p. 330 .

— PRIGENT, (Christiane), 1992, Pouvoir ducal, religion et production artistique en Basse-Bretagne (1350-1575), Paris.

 

— YEURC'H (Bertrand), Les cérémonies d'intronisation en Bretagne ducale

https://www.academia.edu/24314709/Les_c%C3%A9r%C3%A9monies_dintronisation_en_Bretagne_ducale

https://www.academia.edu/27163212/Les_c%C3%A9r%C3%A9monies_dintronisation_en_Bretagne_ducale_-_publication_papier

CPA

http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo151457

 

http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo225762

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Published by jean-yves cordier - dans Quimper Porches
4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 15:05

Le porche de l'église de Lampaul-Guimiliau II : les Apôtres, la Vierge et les Saints (kersanton, vers 1533).

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Sur Lampaul-Guimiliau : l'intérieur de l'église :

L'extérieur de l'enclos :

Le porche :

 

Sur les porches de Bretagne :

Sur les Credo apostolique, utiliser l'onglet "recherche" ou voir infra Sources et liens.

 

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PRÉSENTATION.

Voir article Le porche II, les quinze anges.

" A l'intérieur du porche, les niches des Apôtres sont très variées dans leurs sculptures et leurs découpures flamboyantes.  Au fond, les deux portes séparées par un trumeau sont encadrées de fines moulures et couronnées d'accolades ornées de feuilles frisées. Un riche bénitier, avec torsades, modillons, perles et feuillages, est fixé dans le trumeau. Au-dessus, un personnage, tenant une légende PAX VOBIS, soutient la statue de Notre-Dame de Lampaul. Des deux côtés, sur des colonnettes prismatiques tournées en spirale, sont saint Fiacre tenant une bêche et un autre Saint tenant un livre. Un détail à noter c'est, auprès de la statue de saint Pierre, un petit brûle-cierges en fer, sur lequel il est d'usage d'allumer un flambeau quand un malade est à l' agonie, afin qu'il soit bien accueilli par le Portier du ciel. Les portes ont conservé leurs vantaux primitifs, et l'on ne peut trop admirer celte menuiserie si bien assemblée, solide et parfaitement raisonnée." (Abgrall, 1891)

Matériau : kersantite (extraite de la Rade de Brest et transportée par l'Elorn jusqu'à Landerneau).

Datation : par approximation, celle inscrite sur le fronton extérieur du porche : 1533.

Attribution : non établie.

L'atelier de sculpture sur pierre expert en taille du kersanton en activité dans la région vers 1533 est celui des frères Prigent, à Landerneau, auteurs des statues du lanternon et de la partie haute du porche  de Lampaul-Guimiliau, mais Emmanuelle Le Seac'h précise que si "les Apôtres de l'intérieur du porche et les trois statues au dessus des portes jumelles ne sont pas de l'atelier", néanmoins  "on peut se demander si il n'a pas réalisé aussi l'arc d'entrée du porche".

Menu :

Le bénitier

La Vierge, saint Jean et saint Fiacre.

Le Credo apostolique (les 12 Apôtres).

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I. LE  PORTAIL INTÉRIEUR AUX PORTES GÉMINÉES.

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Le porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Le porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Le porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Le porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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1°) Le bénitier en kersanton.

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"Un riche bénitier, avec torsades, modillons, perles et feuillages, est fixé dans le trumeau." (Abgrall)

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Le bénitier du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Le bénitier du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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Le tympan du portail : les trois statues.

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Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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La Vierge à l'Enfant.

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Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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Saint Jean l'Evangéliste.

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Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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Saint Fiacre (tête brisée) tenant sa bêche.

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Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les statues du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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I. LES SIX APÔTRES DE DROITE.

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Tous les apôtres sont pieds nus, sont barbus (sauf Jean) et tiennent (sauf Jean) un livre, le Livre des Apôtres. Ils tiennent tous un phylactère (vertical ou diagonal) où était peint jadis un article du Credo, c'est en ce sens que nous devons parler ici d'un Credo apostolique. Tous (sauf Jacques le Majeur qui est en habit de pèlerin) sont vêtus d'une robe longue, sans col, pourvus d'une fente d'une dizaine de cm fermée par deux ou trois boutons, serrée par une ceinture plate, et par dessus d'un manteau passé sur l'épaule gauche ou boutonné par un fermail central.

Toutes ces statues ont eu la tête brisée (à la Révolution probablement), et recollée à une date que j'ignore (avant la visite d'Abgrall en 1891 a priori).

Les traces de polychromie, nettes pour l'ocre des niches, sont discrètes sous forme d'aplats rouges . Chaque dais est différent, récitant le catéchisme de l'ornementation gothique avec des gables à fleurons, des arcatures ogivales ou cintrées polylobées ou à fin réseau, des pinacles et des fleurons, des oculi à bilobes ou trilobes, des balustres à branches écotées, parfois des motifs animaliers (André : dragons) ou humains (quatre têtes Renaissance au dessus du dais de Pierre), etc...

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Éléments stylistiques.

  • Niches à clef pendante sous des dais gothiques, différents : trois dais hauts atteignent le sommet de l'ogive.
  • Rides frontales en deux plis, fréquentes mais non constantes,
  • Yeux en amande sans que les pupilles ne soient dessinées,
  • Sourcils en large arc au dessus de l'excavation de l'orbite
  • Nez droit et fort, narines creusées, sans excès.
  • Philtrum bien marqué au dessus de lèvres étroites
  • Moustache sortant des narines en deux volutes.
  • Barbe à mèches verticales sinueuses puis bouclées à leur extrémité
  • Cheveux mi longs touchant les épaules.
  • Boutonnières des tuniques dessinant une forme en 8, le tissu étant tendu par les boutons  ronds ou plats.
  • Plissé des tuniques verticaux et épais
  • Genou gauche légèrement ployé .
  • Le livre est ouvert ou fermé, présenté de face ou sur la tranche, tenu dans une main ou sous l'aisselle, etc., de façon différente dans les 11 cas.
  • Les bouts de pieds nus dépassent des tuniques avec des orteils ronds et réguliers.
  • Identité des Apôtres nos spécifiée par une inscription sculptée, mais par un attribut le plus souvent interprétable sans ambiguïté.

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Pour moi, le seul détail, très caractérisé, de la fente aux deux ou trois boutons, m'évoque fortement les porches aux Apôtres des frères Bastien et Henri Prigent, mais en ce domaine j'suis pas méd'cin.

cf. Landivisiau.

L'ordre dans lequel ils sont placés n'est sans doute pas l'ordre initial, car saint André n'occupe jamais la dernière place du Credo, qui est celle de Matthias. 

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1. Saint Pierre (clef).

2. Saint Thomas (équerre).

3. Saint Philippe (croix à longue hampe).

4. Saint Jean (coupe de poison).

5. Saint Jacques le Mineur (bâton de foulon).

6. Saint Jacques le Majeur (pèlerin de saint Jacques).

7. Saint Simon (scie).

8. Saint Matthias (le glaive) sous réserve .

9. Saint Matthieu (balance).

10. Saint Barthélémy (coutelas)

11. Saint Jude-Thaddée (la lance) sous réserve : la lance est souvent attribuée à Thomas.

12. Saint André (croix en X).

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

 

 

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1°) Saint Pierre tenant sa clef.

Son "toupet" caractéristique est ici représenté par deux boucles en macarons.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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2°) Saint Thomas tenant son équerre (brisée).

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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3°) Saint Philippe et sa croix à longue hampe.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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Saint Jean l'évangéliste bénissant et  tenant la coupe de poison (brisée).

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Voir l'apôtre Jean à Landivisiau : le pied de la coupe, mieux préservé, confirme ma suggestion.

 

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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Saint Jacques le Mineur et son bâton de foulon.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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6. Saint Jacques le Majeur en pèlerin de Saint-Jacques.

Il tenait en main son bourdon, aujourd'hui brisé. Il porte encore son chapeau timbré au centre d'une coquille ou coustille, et il est ceint du baudrier à coquilles de la besace, qui est suspendue à son coté gauche. Enfin, il est vêtu de la pèlerine, un long manteau qui n'est pas ouvert en avant. C'est exactement ce contraste entre la tenue des autres apôtres et celle de Jacques que constate   Humbert Jacomet vers 1320 : " 

"De fait, au moment même où l' adoption du livre, du bâton et du sac au rabat timbré d'une unique coquille paraît chose acquise au point de reléguer l'épée dans l'ombre, une véritable révolution se produit dans l'économie vestimentaire de saint Jacques. D'un côté, la statuaire monumentale, fidèle au prestige qui s'attache aux mouvements de toge, poursuit sa course et donne naissance à force de virtuosité au "gothique international" qui impose au vitrail et à la peinture murale l'élégance de la tunique et du manteau drapé propres à ennoblir la figure des apôtres; de l'autre, le Majeur renonce soudain à la somptuosité de ces jeux d'étoffe pour endosser un uniforme rigide coupé dans du drap ordinaire. Celui-ci se compose  d'une cote qui lui tombe jusqu'aux pieds et d'un surcot à larges manches échancrées sous les aisselles, exactement moulé sur la cote dont il adopte les plis tuyautés, raides et verticaux."

Quand au baudrier, le même auteur remarque que "Le baudrier orné de coquilles a rencontré un tel succès en Bretagne que, pour un peu, il y ferait l'effet d'un trait autochtone. Saint Jacques arbore presque toujours ce type de baudrier dans les collèges apostoliques bretons du XVIe siècle dans lesquels , étant entendu qu'il s'agit de la courroie du sac. L'exemple le plus ancien connu en France se trouve à l'abbatiale de Mimizan, dans les Landes."

J'ai remarqué ce baudrier :

à la collégiale du Folgoët

à Saint-Herbot en Plonevez-du-Faou vers 1509

à l'abbaye de Daoulas vers 1560-1566

à Sizun (ossuaire) vers 1585-1588

à Bodilis  en 1601,

etc.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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Les six apôtres du coté gauche.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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7. Saint Simon et sa scie.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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8. Saint Matthias et son glaive.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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9. Saint Matthieu et sa balance de pesage de l'or en tant que publicain.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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10. Saint Barthélémy et son coutelas.

Barthélémy subit le martyre du dépeçage.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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11. Saint Jude-Thaddée  et la lance.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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12. Saint André et sa croix en X.

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Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 29 mars 2019.

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SOURCES ET LIENS.

ABGRALL (Jean-Marie), 1891,  Notice sur l'église de Lampaul-Guimiliau , Bulletin de la Société archéologique du Finistère .

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207615d/f92.image

— ABGRALL (Jean-Marie), 1916, Notice  sur l'église de Lampaul-Guimiliau, B.D.H.A.  page 65 .

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eb8a12b7e12798d2ef6eea2b182e7115.pdf

— ABGRALL (Jean-Marie), 1915, Inscriptions gravées et sculptées sur les églises et monuments du Finistère, Société Archéologique du Finistère - SAF 1915 tome 42 - Pages 189 à 216

 

— COUFFON (René), LE BARS ( Alfred), 1988,  Notice sur  Lampaul-Guimiliau , Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm. ISBN 978-2-950330-90-1.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/ffdece473d8b2cacb3b0124f2e647d77.pdf

— COUFFON (René), 1964 Quelques considérations sur la sculpture religieuse en Basse-Bretagne du 12e au 19e siècle  In: Bulletins et mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 92 (1964) p. 21-52

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— JACOMET (Humbert), l'image de saint Jacques en France (XIIe-XIXe siècles)

https://www.academia.edu/27207006/Limage_de_Saint_Jacques_en_France_XIIe_-_XIXe_si%C3%A8cle_

 

Sur le Credo apostolique voir ici  :

 

 

 

Site http://idlespeculations-terryprest.blogspot.fr/2014/02/the-apostles-creed.html

— Grant Kalendrier et compost des bergiers , 1529, imprimé à Troyes.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b86095054/f89.item.zoom

 

— Émile Mâle : http://patrimoine.amis-st-jacques.org/documents/000135_e_male_credo_des_apotres_2.pdf

—Denis Pichon Note sur les peintures murales de Notre-Dame-du-Tertre à Châtelaudren : présence d'un Credo prophétique Société d'émulation des Côtes-d'Armor, 2000, 130, p. 115-122

— Robert Favreau Les autels portatifs et leurs inscriptions, Cahiers de civilisation médiévale 2003 Volume   46 pp. 327-352 :http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ccmed_0007-9731_2003_num_46_184_2865

 — Baptistère de Sienne : http://www.viaesiena.it/fr/caterina/itinerario/battistero/articoli-del-credo/articoli-della-seconda-campata

 — Psautier de Jean de Berry, Enluminures de André Beauneveu 1380-1400 : gallica 

— RANSON (Lynn) 2002 A franciscan program of illumination Insights and Interpretations: Studies in Celebration of the Eighty-fifth .publié par Colum Hourihane  ..pp 84-89 En ligne

 

— GAY (Françoise) 1993, Le choix des textes des prophètes face aux apôtres au Credo", in Actes du Colloque Pensée, image et communication en Europe médiévale. A propos des stalles de Saint-Claude - Besançon 

— HASENORH (Geneviève), 1993 "Le Credo apostolique dans la littérature française du Moyen-Âge", Actes du Colloque Pensée, image et communication en Europe médiévale. A propos des stalles de Saint-Claude - Besançon 

— LACROIX (Pierre) , Renon, Andrée,  Mary, Marie-Claude, Vergnolle, Éliane [Publ.] Pensée, image et communication en Europe médiévale. A propos des stalles de Saint-Claude - Besançon (1993).Sommaire en ligne 

 — GAULTIER DU MOTTAY (Joachim) Répertoire archéologique du département des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc, 1883-1884, extrait des Mémoires de la Société archéologique et historique des Côtes-du-Nord, nouvelle série, T.I, 1883-1884.

 

— RENON F, relevé du Credo du chœur de la cathédrale de Cambray en 1404 Revue de l'art chrétien: recueil mensuel d'archéologie religieuse, Volume 8 Arras ; Paris 1864 page 262.

—  RITZ-GUILBERT, Anne 1993 ; "Aspects de l'iconographie du Credo des apôtres dans l'enluminure médiévale", Pensée, image & communication en Europe médiévale : à propos des stalles de Saint-Claude; Besançon; Asprodic L'auteur analyse les Credo typologiques apparus dans l'enluminure du 13e siècle, puis la version originale qu'en donne Jean Pucelle dans le Bréviaire de Bellevill (Paris, B. N., ms lat. 10483) aux environs de 1323-1326. Le peintre a utilisé le Credo des apôtres comme attribut de la vertu personnifiée de la Foi

SCHMITT (Jean-Claude), 1989  "Les images classificatrices", in Actualité de l'histoire à l'Ecole des chartes: études réunies à l'occasion publié par Société de l'Ecole des charte 1989 pp.311-341.

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Published by jean-yves cordier - dans Porches Chapelles bretonnes.

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  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

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