Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 juillet 2017 7 02 /07 /juillet /2017 17:46

.

PRÉSENTATION.

Vers 1570 à 1580, un sculpteur anonyme a réalisé les corniches (désignées communément et anciennement en Bretagne par le terme de "sablières" qui fut repris par Sophie Duhem dans sa thèse de 1997) et les blochets, les liernes, les clefs pendantes et les engoulants des entraits  de la charpente de quatre sanctuaires du Finistère : l'église de Pleyben (1571) et la chapelle de Sainte-Marie-du-Menez-Hom, en Cornouaille, l'église de Saint-Divy et la chapelle du château de Kerjean, dans le Léon. Selon un usage établi en histoire de l'art, on désigne cet artisan anonyme par le terme de Maître de Pleyben.

Ces œuvres feront l'objet d'articles dédiés à chaque site. 

A deux endroits au moins, à Pleyben et à Kerjean, l'artiste a fait figurer sur les nervures des statues de personnages féminins dans lesquelles nous reconnaissons les Sibylles de l'Antiquité, comme sur le plafond de la chapelle Sixtine peint en 1511 par Michel-Ange !

Depuis Les Enclos de Dieu de Guy Leclerc en 1996 et depuis  l'article que l'abbé Castel a consacré aux 70 Sibylles du Finistère en 2006, nous connaissons la fréquence de ce thème dans onze églises du département, avec une série complète des 12 Sibylles sur l'autel sud de l'église de Brennilis, sur le chancel de la chapelle de Saint-Herbot en Plonevez-du-Faou et sur la Poutre de Gloire de Lampaul-Guimiliau (voir les articles dédiés grâce aux liens supra). Les séries sont partielles sur la niche du retable de l'Arbre de Jessé à Notre-Dame-de-Berven (*) en Plouzévédé (3 Sibylles), sur la cuve de la chaire de Guimiliau (5 Sibylles) et sur les panneaux d'arrière-chœur de Guimiliau (3 panneaux), sur le garde-corps de la tribune de l'orgue de Roscoff (7 bas-reliefs), dans la chapelle de Coatnan en Irvillac (4 Sibylles), sur les stalles du chœur de l'église de Rumengol (3 Sibylles)  et sur le mur de la chapelle de Locmaria-Lan en Plabennec (3 Sibylles). À Pleyben, en l'église Saint-Germain, ce sont 5 statues des Sibylles qui ornent la voûte au niveau du transept.  

(*) cette chapelle mariale a été commandée en 1573 aux ateliers de Kerjean (APEVE).  La sibylle d'Erythrée est associée à l'Annonciation, la Samienne à la Visitation et enfin la Cimmérienne à la Nativité.

.

Mais en 1997, Sophie Duhem n'avait pas identifié dans les figures en ronde-bosse des liernes de la chapelle de Kerjean autre chose que "des figures féminines tenant les instruments de la Passion.

Et à son tour Yves-Pascal Castel  a omis, dans son décompte des 70 Sibylles du Finistère, les six statues en haut-relief de la chapelle seigneuriale de Kerjean. 

Leur découverte me permet donc 1) de suivre le thème iconographique des Sibylles aux XVI et XVIIe siècle, et de compléter mes articles dédiés à ce thème et 2) d'explorer le corpus du Maître de Pleyben.   

.

.

RAPPEL.

J'ai longuement montré dans mon article sur les Sibylles de Brennilis que la constitution d'une série de douze prophétesses païennes de l'Antiquité est née à la fin du XVe siècle, en complément de la série des douze Prophètes de la Bible (et, bien-sûr, des douze Apôtres) dans une démarche typologique : chaque prophétesse était mise en relation avec une scène du Nouveau Testament et plus précisément avec l'enfance de Jésus et de la Vie de la Vierge pour six ou sept d'entre elles, et avec la Passion du Christ pour les autres. Ainsi, les théologiens montraient l'universalité du plan du Salut, annoncé et pressenti depuis l'Antiquité par des femmes du monde entier (leur nom se réfère à une origine géographique d'Europe, d'Asie et d'Afrique). Les douze femmes sont décrites dans l'ouvrage du dominicain italien Filippo Barbieri publié en 1481, mais ce sont les enluminures des Heures de Louis de Laval (avant 1489) qui, dans des doubles pages, créent une association précise entre les sibylles et  chaque temps liturgique (Annonciation, Nativité, etc) .  Cela sera repris par les livres d'Heures imprimés  par Vostre et  Vérard.

.

DESCRIPTION.

 La chapelle de Kerjean (dernier quart du XVIe siècle) est située à l'angle oriental du château, à l'extrémité de la galerie couverte fermant la cour. Il s'agit d'un édifice rectangulaire à chevet arrondi de style classique intégrant des éléments gothiques (fenêtres en tiers-point, entraits à engoulants). Alors que Chaussepied décrivait  en 1907 la ruine de ses sculptures et de sa charpente, elle aurait été restaurée vers 1916 (Le Febvre), et la charpente a été restaurée vers 1960 (Couffon). 

.

Le visiteur accède à la chapelle par l'une des deux portes occidentales : il a donc face à lui, s'il lève les yeux vers la voûte lambrissée, le grand V inversé de deux liernes convergeant vers une clef pendante sculptée, avant le premier entrait. Et il voit sur ces nervures les deux groupes de trois Sibylles, dont il peut savoir que les unes préfigurent l'Incarnation (Nativité) et les autres préfigurent la Rédemption  (Passion et Crucifixion). La grande flèche ainsi tracée dirige son regard, ses pas et son esprit vers l'autel du chevet, où l'attendent les scènes des Évangiles sculptées sur les sablières entre les Évangélistes. Il est introduit dans un programme iconographique élaboré. 


 

 

.

Voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
Voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

Voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

Du coté droit, de bas en haut :

1. La Sibylle Agrippa tient le fouet à deux lanières enroulées autour du manche, qui  préfigure la Flagellation du Christ.

Elle porte derrière la nuque un voile qui revient vers sa poitrine. Le geste de la main gauche est un signe d'énonciation : le sculpteur souligne l'importance des paroles prophétiques ou "vaticinations" .

.

La Sibylle Agrippa, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle Agrippa, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

 

La Sibylle Agrippa, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle Agrippa, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

2. La Sibylle Cimmérienne tient une corne à fonction de biberon, qui préfigure que la Vierge allaitera son Fils.

Tout porterait à croire que cette dame tient ici une trompe de chasse avec son embouchure et son pavillon, mais c'est la tradition iconographique qui permet d'interpréter correctement cet attribut : c'est bien une corne destinée à donner à boire au bébé. Mais si au moins elle le tenait comme il faut !

 Elle est coiffée d'un turban, ou bourrelet, ou balso (bourrelet de brocart ou de velours) à la mode à la fin du XIVe ou vers 1530 en Italie. Les manches très bouffantes et plissées aux épaules se prolongent par des manchettes qui se retroussent aux poignets. La robe à décolleté carré est lisse sur le bustier, et plissée sous la ceinture.

La main gauche est assez maladroitement repliée vers l'épaule, comme si elle maintenait un objet, mais c'est là encore par désir de marquer la fonction d'énonciation.

.

 

La Sibylle Cimmérienne, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle Cimmérienne, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

 

La Sibylle Cimmérienne, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle Cimmérienne, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

3. La Sibylle Delphique tient une couronne d'épines, qui préfigure le Couronnement d'épines de la Passion du Christ.

La tenue vestimentaire est la même que pour la Cimmérienne. Les cheveux qui laissent échapper des mèches autour du visage sont couverts par une coiffe très postérieure, dont l'extrémité en pointe se voit sur le sommet du crâne. La main gauche est posée, avec beaucoup de naturel, sur le genou.

.

La Sibylle Delphique, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle Delphique, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

La Sibylle Delphique, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle Delphique, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

Du coté gauche, de bas en haut : 

3. Une Sibylle tient une colonne (un attribut inhabituel)  préfigurant  les outrages subis par le Christ lors de sa Passion.

L'index et le pouce de la main gauche dirigés vers la bouche, et les autres doigts repliés, soulignent l'importance des paroles prononcées.

La coiffure est un balso, dont les spires d'étoffe sont particulièrement savantes, dégageant un front soigneusement épilé en arrière. Le tissu semble aussi passer sous le menton. 

.

 

Une Sibylle , voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

Une Sibylle , voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

Une Sibylle, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

Une Sibylle, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

4. La Sibylle de Samos tient un berceau qui préfigure la Nativité : la Vierge donne naissance à son enfant dans une crèche.

La Sibylle a attaché ses épaisses mèches de cheveux avec un bandeau qui passe derrière la tête.

Le berceau possède deux piétements à volutes permettant le bercement, et quatre montants qui pourrait soutenir un voilage.

 

 

.

 

 

La Sibylle de Samos, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle de Samos, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

 

La Sibylle de Samos, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle de Samos, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

Je trouve un modèle équivalent sur ebay :

 

Berceau à bascule, ebay.

Berceau à bascule, ebay.

.

C'est une chance : le Château de Kerjean expose dans ses collections permanentes un berceau à bascule du XIXe ; il dispose sur le coté de trous et de petits boutons servant à attacher l'enfant emmailloté. 

 

Berceau du XIXe siècle, propriété de l'Etat, exposition permanente du Château de Kerjean.

Berceau du XIXe siècle, propriété de l'Etat, exposition permanente du Château de Kerjean.

.

6. La Sibylle Hellespontique tient une croix, qui préfigure la Crucifixion du Christ sur le Golgotha.

Elle a adopté le même bandeau que la Samienne. Et les mêmes manches à épaules bouffantes. Mais son chic est d'avoir déniché une robe- bustier très ajustée à la taille, avant de  s'évaser en fronces aux sinuosités troublantes. Plus besoin de ceinture !

Son index gauche désigne la croix.

.

 

 

La Sibylle Hellespontique, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle Hellespontique, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

 

La Sibylle Hellespontique, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

La Sibylle Hellespontique, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

7. La clef vers laquelle convergent les nervures : les armes de Louis Barbier, seigneur de Kerjean (1523-1596).

Ces armes se blasonnent d'argent à deux fasces de sable, (blanc à deux barres noires) , mais puisque la polychromie d'origine a disparu, ce sont les deux barres horizontales qui permettent de les identifier. On les retrouvent au milieu des deux entraits, et sur les sablières. 

Par la situation de ce blason, le propriétaire appose sa marque, mais se place aussi sur le chemin tracé sur la voûte et qui illustre l'histoire du Salut.  

.

 

 

Ange présentant le blason des Barbier, d'argent à deux fasces de sable, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

Ange présentant le blason des Barbier, d'argent à deux fasces de sable, voûte lambrissée de la partie sud-ouest de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

.

Il nous reste à découvrir, dans le prochain article, l'ensemble des sablières de la chapelle : un superbe et passionnant voyage !

.

.

SOURCES ET LIENS.

.

— APEVE Les sablières de Saint-Divy

http://www.apeve.net/spip/spip.php?page=page&id_rubrique=4&id_article=253

— CASTEL (Yves-Pascal), Les 70 Sibylles du Finistère, en ligne, Société Archéologique du Finistère http://patrimoine.dufinistere.org/art2/index.php?art=ypc_sibylles

— CASTEL (Yves-Pascal), 2006, "Les 70 sibylles du Finistère", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère - T. CXXXV - 2006 pages 201

— CHAUSSEPIED (M.C. ), 1907, "Notice sur le château de Kerjean,, commune de Saint-Vougay, " Société Archéologique du Finistère - SAF 1907 tome 34 - Pages 124 à 145

Pour faciliter la défense de cette dernière entrée et pro­téger le soubassement des murs d'un pavillon à l'autre par les meurtrières placées de côté dans les angles, l'architecte à biaisé les murs de la chapelle et des archive$~ de façon , à découvrir entièrement ces murs à l'approche de l'as­saillant. 
Le pavillon de la chapelle est à deux étages; à la hauteur de la chapelle proprement dite, le chevet prend une forme semi circulaire sur la base carrée du dessous; le maître 
d'œuvre a su tirer habilement partie de cette superposition en plaçant sur les parties découvertes de petits édicules à coupoles et lanternons à jour, La chapelle .est éclairée à l'Est et au Midi par quatre fenêtres géminées de forme ogivale ; à ce propos il ne faut pas croire, comme certains auteurs l'ont prétendu, qu'on ne pouvait se décider à abandonner complètement l'art gothique dans un édifice religieux, alors que ce mode d'architecture était tombé en désuétude, car bon nombre d'édifices religieux bâtis 'pendant les XVIe et VIIe siècles, n'ont plus aucun rapport avec les styles passés ; n'y voyons donc simplement qu'un pâle souvenir de l'architecture de Moyen-Age que l'artiste de Kerjean a fait revivre un peu en cet endroit ; du reste l'arc ogival est bien peu accentué et les profils des meneaux et des rinceaux sont bien de là fin de la Renaissance. Au-dessous de ces fenêtres sont pratiquées des meurtrières à couleuv­rines et la salle basse qui n'offre aucun intérêt prend jour par deux longues fenêtres placées vers l'extérieur des bâtiments. La façade sur la terrasse est percée de deux ouvertures ovales richement encadrées, au-dessous une fenêtre 
basse rectangulaire et très simple et une petite porte plein cintre donne accès en contre-bas de la terrasse à la chapelle. Ce pavillon est tout en pierre de taille couronné tout autour d'une belle corniche à modillons. Mais ce qu'il a de plus remarquable c'est son élégant campanile qui semble plutôt dater de l'époque de Henri IV que de Charles IX ;' posé en encorbellement sur une suite d'entablements et de consoles, il est à trois étages superposés dont le der-nier à jour. Le beffroi est couronné d'une petite coupole surmontée elle-même d'un lanternon coiffé d'une calotte sur laquelle un beau vase vient se fixer. Ses angles sont décorés de pilastres et gaines cannelés" ou ornés d 'arabesques, les frisés sont couvertes d'entrelacs et les panneaux de cartouches armoriés. Ce campanile est d'une grande richesse et d'une belle élégance. 
L'intérieur de cette chapelle, très somptueux autrefois n'offre plus que des ruines, le sol en petits carreaux rouges s'effondre, la belle voûte en lambris qui reposait sur une sablière toute sculptée a presque disparu et des  personnages en bois qui ornaient encore cette voûte, quelques-uns seulement, vermoulus gisent épars sur l'autel abandonné. Ils représentaient les douze apôtres et' étaient encastrés dans la sablière au pourtour du sanctuaire. 
A la rencontre des nervures s'accrochaient de fins pen­dentifs et deux entraits sans poinçon, reliaient les murs, ils étaient ornés comme de coutume de grosses têtes de dauphins aux extrémités. Tout cela devait être décoré de peintures et de dorures. Entre chaque fenêtre d'élégants culs de lampe en pierre supportaient des statues; l'autel était tout en pierre de forme bombée, reposant sur un degré de granit; une dalle d'un seul morceau de 2 mètres sur 0m 70 la recouvrait en entier. Sur le mur Nord auquel s'adossait l'aile droite existe de larges ouvertures, donnant l'entrée de la chapelle aux divers étages et  permettant aux malades  d'entendre la messe d'une petite salle contiguë : la baie du haut est orné d'un petit entablement dorique à deux  pilastres et munie d'un croisillon de fer. "

 

— COUFFON (René), 1988, “Couffon, Répertoire des églises : paroisse de SAINT-VOUGAY,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 3 juillet 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/1044.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/0397fbf7bfd94095b7b52bc0e66657cc.pdf

"A l'extrémité orientale de la galerie couverte fermant la cour du château, c'est un pavillon rectangulaire avec chevet arrondi. Elle date du dernier quart du XVIè siècle ; mais quelques-unes de ses fenêtres en tiers-point et les entraits engoulés de sa charpente indiquent dans cet édifice classique une curieuse survivance de l'art gothique. Les sablières sont d'une sculpture remarquable ; elles sont décorées notamment d'un cartouche des cinq Plaies entouré de deux victoires que l'on retrouve à Pleyben, mais d'une moins bonne exécution. La charpente a été restaurée vers 1960. ."

 

 

— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne, XVe-XVIIe s. ... Sophie Duhem ; préf. d'Alain Croix. Vue : ... Publication, Rennes :Presses universitaires de Rennes, 1997 : thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Alain Croix soutenue à Rennes2 en 1997. 

DUHEM (Sophie), 1998, « Quant li goupil happe les jélines... », ou les représentations de Renart dans la sculpture sur bois bretonne du XVe ...

—  DUHEM (Sophie), L'art au village : La production artistique des paroisses rurales (XVIe-XVIIIe siècle)  2009  

— LECLERC (GUY), 1996, Les enclos de Dieu, édition Jean-Paul Guisserot, 141 p. 

 

— LE FLOCH (Jean-Claude ), s.d, "Pleyben : l'ensemble de sablières sculptées."

http://www.mairiepleyben.fr/joomla-mairie/images/stories/documents/docs_historiques/sablires.pdf

"Les sablières historiées – les sablières sont ces poutres horizontales en haut de mur sur lesquelles porte la charpente - les sablières historiées donc sont une spécialité bretonne : fort répandues en particulier en Basse-Bretagne, elles sont tout à fait rares ailleurs. On doit à Sophie Duhem d'en avoir fait la recension et particulièrement d'être parvenue par comparaison à retrouver la marque d'un même sculpteur en différents endroits . Parmi ces auteurs qu'elle sort de l'oubli, celui qu'elle a baptisé « l'anonyme de Pleyben » apparaît comme un personnage hors du commun. « Anonyme de Pleyben » car c'est où il a créé un des plus beaux ensembles de sablières. Mais on lui doit également la décoration de la chapelle du château de Kerjean (en Saint-Vougay) ainsi que les sablières qui subsistent à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom (commune de Plomodiern) et dans l'église de Saint-Divy. Personnage hors du commun ? Ces quatre localisations suffiraient à en témoigner : pour nous aujourd'hui, toutes en Finistère, c'est vrai ; mais dans les années 1570, cela veut dire deux diocèses différents séparés par la barrière des Monts d'Arrée, cela veut dire des distances de plus de dix lieues (les autres sculpteurs identifiés par Sophie Duhem n'interviennent guère que dans deux ou trois paroisses contiguës). On pressent la notoriété d'un artiste recherché."

—​​​​​​​  LE FEBVRE (Yves), 1916,  Musée des antiquités léonaises à établir au château de Kerjean, in   GUENNEC ( Louis), “Société des amis de Kerjean pour la conservation des antiquités du Léon,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 3 juillet 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/3167.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/e9a034174e1a5080fd521925a84efd48.pdf

"Ajoutons encore, pour être aussi complet que possible, dans ce premier plan rapide de nos travaux, qu'il nous appartiendra de meubler comme il convient l'admirable petite chapelle de Kerjean dont la restauration a été  si heureusement commencée. "

 

— MIORCEC DE KERDANET (Daniel) , 1834,  “Notice sur le château de Kerjean,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 3 juillet 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/3168.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/d3b6efb625cca2644d865d5919262803.pdf

"A l'extrémité de cette aile , et contre la galerie découverte , est la chapelle, qui se distingue encore par son petit clocher et d'autres ornements. Elle avait autrefois un beau lambris et des vitraux peints , chefs-d'œuvre d'Alain, Cap, artiste de Lesneven."

 

— Mémoires de la société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 1999, t. LXXVII page 545

 

Partager cet article
Repost0
Published by jean-yves cordier - dans Sibylles
25 juin 2017 7 25 /06 /juin /2017 21:43

Une inscription lapidaire d'un tailleur de pierre à Telgruc : H: GOVRMELEN : 1584. Avec ses outils !

.

 

.

Localisation : au dessus d'une porte cintrée de la rue de l'église, sur la place de l'église Saint-Magloire (Place du 3 septembre 1944) à Telgruc (29), dans un local occupé par l'AMDR.

Fonction : claveau du linteau, permettant la stabilité de l'ensemble. La partie inférieure prolonge les voussures des blocs inférieurs. 

Matériau : kersantite.

Inscription : dans un cartouche rectangulaire, en lettres capitales romaines et chiffres arabes :

H : GOVRMELEN : 1584

On y trouve trois outils de carrier ou tailleur de pierre :

— L'équerre : outil de mesure et de tracé.

— Le fer d'un outil de percussion lancée, à deux pointes et, au centre, le trou recevant le manche.

— Autre marteau représenté de profil et avec son manche. Le fer est plat d'un coté et pointu de l'autre.

Je n'ai pas trouvé d'informations en ligne sur Hervé ou Henri Gourmelen, artisan tailleur ou sculpteur sur pierre à Telgruc. Il est à  noter qu'on trouve devant l'église un socle (de calvaire ?) provenant du hameau de Croas-Séméno à l'Est de Telgruc-sur-Mer : il  porte la date 1586 (proche de celle de notre inscription) accompagnant l' inscription Y SQVIVIDAN, nom d'un prêtre comme l'indique un calice placé en dessous.

De même, la croix de granit placée devant l'église (Atlas 2969) et datée du XVe siècle porte un marteau et une paire de tenailles. Le marteau à une face plate et l'autre pointue est peu dufférent de celui de H. Gourmelen.

Dans la commune voisine d'Argol, le fût de la croix de Croas-ar-Mao comporte une équerre et un marteau inclus dans un cartouche en forme de navette qui peut être rapproché du fer à deux bouts pointus de notre inscription.

.

 

 

 

Une inscription lapidaire d'un tailleur de pierre à Telgruc : H : GOVRMELEN : 1584.
Une inscription lapidaire d'un tailleur de pierre à Telgruc : H : GOVRMELEN : 1584.

.

 

Partager cet article
Repost0
Published by jean-yves cordier
25 juin 2017 7 25 /06 /juin /2017 16:06

Quelques sculptures de l'intérieur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Inscriptions lapidaires, statues et sablières.

.

Voir : 

Les sculptures sur pierre de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de l'Hôpital-Camfrout : les gargouilles et crossettes du clocher,  et la façade.

 

.

L'inscription de la porte cintrée de la sacristie ( vers 1734).

 

La porte en bois est peinte d'un saint Michel archange terrassant le dragon. 

 

.

Porte de la sacristie (1734) . Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

Porte de la sacristie (1734) . Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

.

Dans un cartouche du claveau de la porte, en lettres capitales latines, on lit :

MATVRINLEBRISFABRIQVE 

"Mathurin Le Bris Fabrique"

Je trouve sur une généalogie : Mathurin le Bris époux de Marguerite Guiriec d'où Catherine Le Bris.  1739-1785

  • "La sacristie, ajoutée en 1734, porte l’inscription : MATHURINLEBRISFABRIQUE [sic] : Mathurin Le Bris, président du conseil de fabrique, mort le 21/10/1764 à 72 ans. Le bras sud du transept, en pierre de taille de Logonna, est édifié en 1736. Les fonts baptismaux portent la date de 1792." (Couffon 1988)

.

    Inscription de la porte de la sacristie (1734) . Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Inscription de la porte de la sacristie (1734) . Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Il s'agit de la pierre tombale de L. VAILLANT (1770) et de M.C. VAILLANT (1775)

    IRLCDMCORAVI

    TILVAILLANT
    REQVIESCA

    M IN PACE AM

    EN 1760

    MC VAIL

    LANT 1775

    SOE VN

    "????? IL Vaillant Requiem in pace en 1760 M.C Vaillant 1775 ????"

    .

    Inscription d'une pierre tombale (1760 et 1764) . Bas-coté nord,  église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Inscription d'une pierre tombale (1760 et 1764) . Bas-coté nord, église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

     

    Inscription d'une pierre tombale (1760 et 1764) . Bas-coté nord,  église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Inscription d'une pierre tombale (1760 et 1764) . Bas-coté nord, église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    LA STATUE DE SAINTE BARBE.

    La statue en pierre polychrome de sainte Barbe, classée monument historique, fut sculptée en 1511 à la demande de Jehan du Vieux-Châtel, dernier abbé commanditaire de Landévennec de 1497 à 1522. Elle porte sur son socle l'inscription  : JEHAN . FIST . FAIRE . lAN M VCC XI (1511).

    La vierge et martyre est coiffée d' un turban ou bourrelet  au dessus de longs cheveux blonds. Ceux-ci retombent sur une cape bleue tenu par un fermail. La robe rouge, à encolure carrée laissant voire la dentelle d'une chemisette, est serrée par une ceinture. La sainte tient de la main droite son attribut principal, la tour où elle fut enfermée pour qu'elle obéisse à son père, le païen Dioscore et qu'elle renonce à la religion chrétienne et au célibat. Mais elle fit percer cette tour de trois fenêtres pour affirmer sa foi en la Trinité. 

    Sous le coude gauche, elle tient son livre, qui témoigne de sa connaissance approfondie de la théologie.

    Statue de sainte Barbe, pierre polychrome, 1511. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Statue de sainte Barbe, pierre polychrome, 1511. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Statue de sainte Barbe, pierre polychrome, 1511. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Statue de sainte Barbe, pierre polychrome, 1511. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Statue de sainte Barbe, pierre polychrome, 1511. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Statue de sainte Barbe, pierre polychrome, 1511. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

     

     

    La statue de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.

    .

    La statue de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    La statue de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    L'autel de la chapelle nord. Saint Sébastien et le Christ aux liens.

    .

    L'autel de la chapelle nord. Saint Sébastien et le Christ aux liens. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    L'autel de la chapelle nord. Saint Sébastien et le Christ aux liens. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Le bas-relief des Cinq Plaies et des Arma Christi.

    .

    "Dans le chœur, est un ange tenant un écusson portant en sculpture la Couronne d'Epines, les trois clous de la Passion, les Mains, les Pieds, le Cœur transpercé par la lance, ce qui indiquerait peut-être l'existence d'une confrérie des Cinq Plaies. Cette représentation se-retrouve en d'autres églises, notamment à Pleyben ; à la chapelle de N.-D. des Cieux, à Huelgoat; à la chapelle de Saint-Conval, à Hanvec." (Abgrall)

    .

    Ange présentant les Arma Christi. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Ange présentant les Arma Christi. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Le bas-relief de l'Annonciation. 

    Sur le panneau central, deux anges présentent devant une crosse d'abbé ou d'évêque un écu carré dont le meuble est une église (abbaye de Landévennec ?)

    .

     

    Bas-relief de l'Annonciation. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Bas-relief de l'Annonciation. Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    LES SABLIÈRES.

    Le bras sud du transept.

    .

    Sablières de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Sablières de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Sablières de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Les sablières du chœur, coté nord.

     Les sablières du chœur portent ici les blasons des vicomtes du Faou d'azur au léopard d'or et des seigneurs de Rosmorduc  d'argent à  trois roses de gueules. Ces blasons figurent aussi sur la façade (voir l'article précédent). Selon le Nobiliaire de Pol de Courcy (1880) :

    — Faou (du) (ramage de Léon), vicomte dudit lieu, par. de ce nom, — sr de Runanquinieuc, de Langoat, du Lézart, des Salles et de Kerénez, par. de Rosnoën, — de  Roc’hbleizi, de Lambourg, de Keranzouar, de Kerloue’hic, de Kergadiou et de Locpoyen, par. d’Hanvec, — de Kergall et de Kerangarz, par. de Quimerc’h, — de Rest, du Roc’hmeur, de Coôtménez, de Loc’han et de Kerescarn, par. d’Irvillac, — du Vicux-Chastel, par. de Taulé, — de Rustéphan, par. de Nizon.

    Réf. et montres de 1426 à 1481, par. de Rosnoëen, Quimerc’h et Beuzec-CapSizun, év. de Cornouaille et Taulé, év. de Léon.

    D’azur au léopard d’or ; aliàs : brisé d’une cotice de gueules (Sceau 1414) ; aliàs : d’azur à deux éperviers affrontés d’argent, soutenus d’une fleur de lys d’or (Sceau 1414) ; voyez Rohello.

    ...

    La branche aînée fondue en 1371 dans la maison du Quèlennec, d’où la vicomté du Faou a passé successivement aux Beaumanoir, Guèrnadeuc et du Plessis-Richelieu. Le maréchal duc de Richelieu la vendit aux Rohan-Chabot par qui elle fut revendue en 1762 au lieutenant-général Magon de la Gervaisais, en faveur duquel cette seigneurie fut érigée en marquisat, sous le nom de la Gervaisais en 1768. La branche du Vieux-Chastel fondue au xv* siècle dans Quèlen.

     

    — Rosmorduc (de), Sr dudit lieu, par. de Logonna.

    Réf. et montres de 1426 à 1562, dite par., év. de Cornouailles. D'argent à trois roses de gueules (arm. de l'Ars.). Fondu en 1640 dans Gentil,

    .

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Armoiries du Faou. (le léopard a été peint lors de la restauration récente comme un lion).

    .

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Trois animaux se poursuivant dans les spires d'une banderole : un lapin, un renard et une (?) hermine.

    .

     

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.
    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Les sablières du coté sud du chœur . Chasse au cerf.

    Une scène de chasse montre deux chiens  poursuivant un cerf et un (?) lion dans les spires d'une banderole. Elle est encadrée par deux armoiries. L'une est d'azur au dragon ou vouivre d'or, et l'autre montre les armes  erronées de Poulpiquet  de sable aux trois pies de mer [huitrier-pies] d'argent. Les armoiries correctes ne sont pas sur fond noir (sable), mais sur fond bleu : d'azur  aux trois pallerons (alias : pies de mer) d'argent becquées et membrées de gueules.

    Leur présence se réfère-t-elle à Monseigneur  de Poulpiquet évêque de Quimper  de 1824 à 1840 ?

    .

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    ;

     

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Les sablières du coté sud du chœur : chasse au sanglier.

    .

     

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du chœur de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Les sablières du coté nord de la nef.

    On y trouve trois blasons, un lapin blanc, et trois visages coiffés d'un bonnet. A l'angle droit, un masque.

    La premier blason, d'hermines plain, est celui de Bretagne. Le second est d'azur aux trois pommes de pins d'or. Le troisième est de gueules aux six besants d'or, 3, 2, 1. A vous de jouer !

    .

    .

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Masque du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Masque du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Partie occidentale du coté nord de la nef.

    J'y vois trois blasons, or et argent, argent et or, et avec trois papillons (de gueules à trois papillons d'argent). Et deux masques.

    .

     

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Sablières du coté nord de la nef de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Le confessionnal.

    Il est fort beau : il mérite la photo.

    ..

    Confessionnal de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Confessionnal de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Le porche sud.

    Outre les statues récentes des douze apôtres, je peux y admirer le Christ Sauveur, une statue de kersanton du XVIe siècle.

    .

    Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    .

     

    Christ Sauveur du Monde, Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Christ Sauveur du Monde, Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Christ Sauveur du Monde, Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Christ Sauveur du Monde, Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Les blochets. Saint Pierre et saint Jean, et deux autres personnages.

    .

     

    Saint Pierre, blochet du porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Saint Pierre, blochet du porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Saint Jean, blochet du porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Saint Jean, blochet du porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Blochet du Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Blochet du Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

     

    Blochet du Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    Blochet du Porche sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile juin 2017.

    .

    Ouf !

    .

    .

    SOURCES ET LIENS.

    ABGRALL (Chanoine Jean-Marie) BDHA

    http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/cbc9af857ccc544ffbda7fa02b64cb26.pdf

    COUFFON  Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.

    http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/e798d4bbdc61aeb17f7625945200ec67.pdf

    Base Mérimée :

    http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=PA00090005

    .

    Partager cet article
    Repost0
    Published by jean-yves cordier
    25 juin 2017 7 25 /06 /juin /2017 15:11

    Les sculptures sur pierre de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de l'Hôpital-Camfrout : les gargouilles et crossettes du clocher,  et la façade.

    .

     

     

    .

     

    Clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

     

    Les gargouilles et crossettes en haut, la façade en bas : l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Les gargouilles et crossettes en haut, la façade en bas : l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

    LA GALERIE INFÉRIEURE : DEUX LIONS ET UN DIABLOTIN.

    Sous la chambre des cloches, la galerie ceinte par une balustrade est cantonnée par trois gargouilles, puisque le coin sud-est n'en dispose pas. 

    Galerie inférieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Galerie inférieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

    Le diablotin du sud-ouest. 

    C'est la gargouille la plus pittoresque et fantasque, avec son ventre et son torse rebondis, ses bras qui se transforment en feuilles de salade avant de lui faire une paire d'ailes, sa tête de vieux barbu aux moustaches en crochets, ses longues oreilles pointues de satyre et, last but not least, son sexe en érection.

    .

    Gargouille sud-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Gargouille sud-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

     

    Gargouille sud-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Gargouille sud-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

     

    Gargouille sud-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Gargouille sud-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

    Le lion nord-ouest.

    Il fait tout pour se conformer à l'archétype des lions des toits. Une gueule ouverte sur ses trente dents, dont quatre crocs. Une langue étendue comme une chemise  à la fenêtre de la mandibule. Des yeux furibonds démentis par une tignasse de brave mouton. Des pattes antérieures bien velues appuyées au balcon d'un reste de fémur.  Mais, bêtement, il a oublié la queue. Il fera mieux la prochaine fois.

    .

    Gargouille nord-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Gargouille nord-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

    Le lion du nord-est.

    Son collègue posté au coin le plus froid de la tour trouve le temps long en attendant la relève. Ses sourcils hypertrophiés lui donnent l'air d'un babouin.

    .

    Gargouille nord-est du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Gargouille nord-est du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

     

    Le clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Le clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

     

    Le clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Le clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

    LES QUATRE CROSSETTES DE L'ÉTAGE SUPÉRIEUR DU CLOCHER : CHIENS, COCHON, LION.

    .

    1. Le chien.

    Ce bon toutou garde l'angle sud-ouest, d'où il domine le diablotin.

    .

     

     

    Crossette de la galerie supérieure du  clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

     

    Crossette de la galerie supérieure du  clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

    2 Le cochon. 

    Ce porc n'en n'est point un : les défenses de sa hure le désignent comme un  sanglier , venu prendre de la hauteur et aérer les narines de son boutoir. Il se retient par ses petits sabots engagés sous la corniche, et il a pris l'ascendant sur le lion, qui lui sert de concierge.

    .

    Crossette de la galerie supérieure du  clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

    Re un chien. Coin nord-est, du coté de la bise. 

    .

    Crossette de la galerie supérieure du  clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

     

    C'est un lion qui occupe l'angle sud-est. Et pourquoi pas ? Le roi des animaux est chez lui partout.

    .

    Crossette de la galerie supérieure du  clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

    LA CROSSETTE DE LA LUCARNE  SUD : UN CHIEN.

    Un chien de chasse, un dogue, un mâtin . Que j'ai d'abord confondu avec une pieuvre. 

    .

    Crossette de la lucarne de l'élévation sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Crossette de la lucarne de l'élévation sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

     

    Crossette de la lucarne de l'élévation sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    Crossette de la lucarne de l'élévation sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

    .

    LA FAÇADE OCCIDENTALE.

    La façade occidentale de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout , ancien prieuré de Landévennec qui date des années 1524-1534, est en pierre de kersanton, tirée des carrières proches. Elle ne comporte aucune inscription ni chronogramme indicatif, à la différence de  l'église du Faou, à 7 km de là, avec ses dix inscriptions liées à des travaux successifs. 

    Voir :

    Mais cette façade est riche en armoiries, hélas martelées et donc muettes, que l'esprit curieux souhaite faire parler malgré tout.

    J'ai d'abord peiné à en trouver une description qui me satisfasse :

    "La façade occidentale est très travaillée : la porte centrale, en arc à anse de panier, est encadrée par des moulures prismatiques et accostée de pilastres ou colonnes prismatiques en spirale. Une contre-courbe feuillagée la couronne, commençant à montrer des éléments de style Renaissance." (Notice de la base Mérimée)

    "Sur la façade occidentale, se trouve une statue en kersantite représentant saint Guénolé (H. 1,70 m), oeuvre du sculpteur Guy Pavec et datée de 1983 (l'abbé a la main droite bénissante et tient un livre fermé dans la main gauche)."

    Le plus précis est le chanoine Abgrall, le premier à relever les inscriptions lapidaires à la fin du XIXe siècle puis à décrire les monements religieux dans les Notices du Bulletin diocésain d'archéologie et d'histoire BDHA : 

    "Au fond d’une petite anse, dans laquelle monte la marée venant de la rade de Brest, s’élève le portail occidental, qui est la page d’architecture et de sculpture la plus riche, la plus correcte et la plus élégante qui se puisse imaginer. A quelques cents mètres, de ce point, sont exploitées les carrières qui fournissent la belle et fine pierre de Kersanton ; or, la façade de l’église de l’hôpital est comme le triomphe de cette pierre, grâce à laquelle se sont développés d’une manière si prodigieuse le talent et l’habileté des sculpteurs de la région, dans le cours du XVème siècle et du XVIème.

    "Dans cette façade, nous trouvons :

    - La porte centrale avec son arc à anse de panier, encadrée par des moulures prismatiques très déliées, accostée de pilastres ou colonnes prismatiques tordues en spirale, puis couronnée par une contre-courbe feuillagée dont les crossettes ne sont plus absolument gothiques et commencent à donner le gras et l’arrondi gracieux de la Renaissance.

    - Au-dessus de cette ordonnance, trois blasons dont l’un supporté par deux anges, un autre par deux lions, et celui du milieu habilement encastré dans le fleuron supérieur de la contre-courbe.

    - Dans les contreforts et la frise comprise entre les deux bandeaux horizontaux, cinq niches à coquilles, avec mêmes encadrements et mêmes couronnements que la porte, mais où l’on sent s’affirmer davantage le style nouveau-venu de la Renaissance ; la niche médiane abrite une belle et très correcte statue de Notre-Dame-de-Pitié, tenant sur ses genoux le corps inanimé de son Divin Fils.

    - A l’ordonnance supérieure, trois cadres rectangulaires, terminés par des rubans en accolade, coquille et frise feuillagée ; les deux latéraux enfermant des écussons supportés par des anges et surmontés de crosses abbatiales, ce qui indiquerait les blasons des abbés de Landévennec ; le cadre du milieu présentant une targe supportée par deux lions, surmontée d’un casque ayant pour cimier un lion. Plus haut, montent les pinacles couronnant les contreforts, puis le clocher avec sa tourelle d’escalier." (M. Abgrall).

    .

    Mais je finis par me procurer la note de la rubrique Monuments et objets d'arts du Finistère  dans le Bulletin de la Société archéologique du Finistère de 2004. Trois pages où Yves-Pascal Castel, Annie Le Men et Michel Quéran  (pages 73 à 75) étudient les 14 écus qu'ils y ont découvert . Je les adopte comme guides et je reprendrai leurs descriptions, sans avoir pu les valider entièrement car les écus me sont apparus muets. 

    Puisque la façade est divisée par deux corniches en trois registres, je les étudierai successivement, de haut en bas.

       

       

      Élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      I. LE REGISTRE SUPÉRIEUR OU FRONTON DE LA FAÇADE OCCIDENTALE : TROIS ÉCUS.

      .

       

      Registre supérieur de l'élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Registre supérieur de l'élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      " Au centre du fronton, en prééminence, encadrée dans une arcature en anse de panier et surpassant les autres armoiries par la taille : écu carré posé sur la pointe, attaché par une boucle à un heaume, lambrequins volants, surmonté du léopard. On y devine un écartelé. Au 1 et au 3, d'azur au léopard d'or, qui est le Faou, au 2 et au 4 d'azur au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or, qui est du Quélennec. La vicomté du Faou marque ainsi sa prééminence à L'Hôpital-Camfrout."

      N.b : les armoiries de la famille de Quélennec sont d'hermines au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or. Dans le créneau 1524-1534 de construction de l'église, c'est Charles Ier du Quélennec qui est  seigneur du Quélennec, et vicomte du Faou, Baron du Pont-L'Abbé et de Rostrenen du chef de sa femme, seigneur de La Roche-Helgomarc'h, il épouse  le 7 février 1517  Gilette du Chastel, baronne héritière du Pont-L'Abbé et de Rostrenen, dont : Jean V, seigneur du Quélennec, né vers 1520 et marié vers 1538 à Jeanne de Maure.

      .

      Écu central du registre supérieur, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Écu central du registre supérieur, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      À  gauche : armoiries de Maurice Brient ou Briand, abbé de Landévennec de 1534 à 1538.

       

       "À gauche du fronton: écu à pointe posé sur une crosse et tenu par deux anges, d'azur bordé d'or, armoiries de Maurice Briand, probablement originaire de Touraine et qui fut abbé de Landévennec de 1534 à 1538."

      Les trois auteurs ne disent pas comment ils ont observé les couleurs d'azur bordé d'or, ni comment ils les ont attribués à Maurice Briand.

      Maurice Brient obtint mainlevée de l'abbaye de Landevenec le 14 avril 1525, et mourut en 1538. Arnoul Brient, doyen de Notre-Dame-de-Cléry, obtint les bulles de l'abbaye de Landevenec au mois de septembre 1538, et prêta au roi serment." Lobineau, Vie des saints.

      .

       

      Écu de gauche du registre supérieur, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Écu de gauche du registre supérieur, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      À droite

      "A droite du fronton : écu à pointe tenu par deux anges, posé sur une crosse. Si l'observation des traces laissées par le martelage est exacte, on a ici affaire à des macles (4, 3, 2, 1)."

      Pour moi, il ne s'agit pas d'une crosse, mais d'un arbre (un chêne).

      .

       

      Écu de droite du registre supérieur, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Écu de droite du registre supérieur, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      LE REGISTRE MÉDIAN : TROIS STATUES DANS DES NICHES.

      .

      La niche centrale accueille la Vierge de Pitié. Dans les niches latérales,  les statues de saint Pierre et de saint Paul sont l'œuvre  du tailleur de pierre François Le Berre, de Logonna-Daoulas,  qui les a réalisés sur la commande du recteur Emmanuel Le  Nerrant, vers 1980.

      " Sur la console de la niche centrale qui abrite le groupe de Notre-Dame-de-Pitié se remarque un écu mi-parti, totalement illisible."

      .

       

      .

       

      Registre médian de l'élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Registre médian de l'élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      La Vierge de Pitié. 

       

       

      La Vierge de Pitié, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      La Vierge de Pitié, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      LE REGISTRE INFÉRIEUR : TROIS ÉCUS.

      La corniche comporte un écu à l'extrême gauche, deux ailes centrées par une étoile, et au centre un écu placé sous la console de la Vierge de Pitié.

      Ce registre est divisé verticalement par deux contreforts, constitués d'une colonne torsadée dans leur moitié inférieure. Le contrefort gauche comporte trois écus, dont le plus haut est présenté par deux lions et le second tenu par un lionceau. Le contrefort droit ne porte plus qu'un seul écu présenté par deux anges, et un lionceau.

      Au centre du registre, l'arcade gothique à crochets s'épanouit en un fleuron héraldique à heaume.

      .

       

      Sculpture sur pierre de l'église de l'Hôpital-Camfrout : les gargouilles et crossettes du clocher,  et la façade.

      .

      Au centre : 

      " Sur le dessus de l'accolade qui termine l'archivolte de l'arc au dessus de la porte : écu suspendu de biais à un heaume surmonté d'un tortil . Il s'y devine un lion. Le lambrequin  tailladé en lanières est timbré de meubles qui ont échappé à la vigilance du marteau révolutionnaire. Ainsi, sur le lambrequin de gauche demeure intact le « fermail d'argent» des Kersauzon, seigneurs de Penancoat. De la même manière, fleurit un peu en retrait la rose des Rosmorduc. La même rose orne le le centre des volutes qui, au dessous, terminent le fleuron de l'archivolte. Sur le lambrequin de droite, les deux fasces de gueules sur champ d'or, appartenant vraisemblablement aux Carné, de Kerliver, à Hanvec."

      .

      Écu central du registre inférieur, kersanton, 1524-1538,  élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Écu central du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      Le fermail des Kersauzon et les roses des Rosmorduc  sur le lambrequin de l'écu central du registre inférieur, kersanton, 1524-1538,  élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Le fermail des Kersauzon et les roses des Rosmorduc sur le lambrequin de l'écu central du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

       

      Les fasces des Carné de Kerliver  sur le lambrequin de l'écu central du registre inférieur, kersanton, 1524-1538,  élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Les fasces des Carné de Kerliver sur le lambrequin de l'écu central du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

       

      .

      A gauche : armoiries du sieur de Kerliver. 

       

       "Au dessus de la colonnette torsadée de gauche : écu accroché par une boucle sous un heaume à tortil, le tout tenu par deux lions, d'azur au sautoir engrêlé d'or accompagné de quatre lionceaux de même (Kerliver, sieur du lieu-dit, de Quilliafel et de Porz-Nedellec, paroisse d'Hanvec)."

      http://marikavel.com/blasons/lion.htm

      .
       

      Écu de gauche du registre inférieur, kersanton, 1524-1538,  élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Écu de gauche du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      A droite : armoiries d'Alain de Trégain, abbé de Landévennec de 1524 à 1534.

      "Au-dessus de la colonnette torsadée de droite : écu carré de biais posé sur une crosse et tenu par deux anges, d'or à trois pommes de pin de gueules, la pointe en haut, une étoile en abîme (Trégain). L'étoile sur "un vol abaissé " se trouve en ornement de la corniche. Alain de Trégain avait été archidiacre  de Quimper et abbé de Landévennec (1524-1534)."

      Voir  POTIER DE COURCY (DE) (Pol) : Nobiliaire et armorial de Bretagne - t. II. - p. 612 : 

      TRÉGAIN (DE) : Seigneur de Trégain (en Briec), de Traonlévénez (en Cast), de Kerlobert (en Châteaulin ou Locquidunet). Réf. et montres de 1426 à 1536, dites par., év. de Cornouaille. D’or à trois pommes de pin de gueules la pointe en haut, comme Trésiguidy. Alain, abbé de de Landévennec en 1524. Fondu en 1644 dans Meslou.

      Cet auteur ne donne pas "une étoile en abyme" à la famille de Trégain.

      .

      Écu de droite du registre inférieur, kersanton, 1524-1538,  élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Écu de droite du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

       

      " Sur la même corniche qui couronne le premier niveau : écu à contours, mi-parti, totalement illisible."

       

      .

      "A la pointe de l'accolade au dessus de l'arc de la porte : écu à contours aux reliefs relativement bien conservés, d'argent à une fasce d'hermines, endenché de sable (Keraliou). Un lion le surmonte. Keraliou est un lieu-dit de la paroisse de Hanvec dont l'Hôpital-Camfrout était une trève. La famille serait fondue dans Kervennec par le mariage de Béatrice de Keraliou avec Jean de Kervennec. "

       

      Notes à propos de Keraliou (Kerallio) et de Kervennec (= Kerguennec): 

      " Les préminences appartenaient à l'Abbé de Landévennec et au seigneur de Kerallio.

      1506, 22 Avril. — Accord entre Jean (du Vieux-Chastel), abbé de Landévennec, et Fr. Yves Le Ruzic, prieur du prieuré de N.-D. Canfrout, d’une part, et noble homme Hervé de Kerguennec, sgr. de Lesquiffiou et de Kerallio, d’autre part, lequel seigneur, se disant en possession d’avoir une tombe eslevée et armoyée de ses armes et de mettre ses dites armes au plus haut lieu de la chapelle de N.-D. de Canfrout, à raison de son manoir de Kerallio, armes que les dits Abbé et Prieur avaient fait oster, d’où s’était ensuivi un procès pour lequel terminer, les dites parties accordent, à condition que le dit sgr. de Kerguennec aurait sa tombe du côté du Midi et que ses armes pourraient être mises en la vitre de la chapelle de Saint-Sébastien, en sorte que les dits Abbé et Prieur mettent au-dessus celles de l’abbaye, et ce parce que le dit sgr. de Kerguennec donne à la dite chapelle trois pièces de terres... Notaires : Jean Omnès Kermordruc, et Christophle du Menez" (Abgrall)



      "Jean de Kéraliou, du dit lieu, en la trève de l'Hôpital-Camfrout, épouse par contrat du 17 avril 1426, Marie de Brézal, fille de Derrien du dit lieu, et de Marguerite de la Roche" 

      http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/brezal-dh.htm#hopital-camfrout sablière de l'église : armes pleines de Brezal

      Jean de Keraliou et Marie de Brézal sont les parents de Béatrice de Keraliou , qui épousa Jean de Kerguennec le 27 décembre 1444. Ce couple eut un fils, Hervé de Kerguennec, décédé en 1507 : voir généalogie de Jean-Claude Bourgeois

      .

      Écu de  la pointe de l'accolade au dessus de l'arc de la porte, kersanton, 1524-1538,  élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Écu de la pointe de l'accolade au dessus de l'arc de la porte, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

       "Sur la colonnette torse à gauche, vers la tombée de l'arc : écu à contours sans tenant, martelé, illisible. 

       Sur la colonnette torsadée de gauche : écu contourné, martelé, illisible."

      .

      Colonne torsadée gauche,  élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Colonne torsadée gauche, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      Sur la colonnette torse à droite, vers la  tombée de l'arc : faisant pendant au 2, une saignée témoigne d'un  écu disparu.

       

       Sur la colonnette torsadée de droite, faisant pendant au 5 : écu disparu, reste l'encoche destiné à le recevoir."

      .

      LE NIVEAU DU PORCHE OCCIDENTAL

      .

       

        "Sur la cuve du bénitier à droite de la porte : écu à contours, martelé, illisible". 

       

      Il restera à "dénicher le bonhomme, le lionceau, le masque fleuri et la chouette nocturne à la retombée de l'arc, de chaque coté de la porte occidentale."

      .

       

      .

      LES CONTREFORTS.

      Les grandes statues de kersanton, haute de 1,80 m des contreforts ont  été posées du temps du recteur Emmanuel Le  Nerrant, vers 1980 :  saint Corentin et saint Guénolé, sont dus au talent de Guy Pavec, sculpteur à Landudec. A gauche, saint Guénolé, premier abbé de Landévennec, trace une bénédiction et tient un livre fermé dans la main gauche.

      .

       

      Porche , kersanton, 1524-1538,  élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      Porche , kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.

      .

      SOURCES ET LIENS.

      — ABGRALL (Chanoine Jean-Marie) BDHA

      http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/cbc9af857ccc544ffbda7fa02b64cb26.pdf

      — COUFFON  Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.

      http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/e798d4bbdc61aeb17f7625945200ec67.pdf

      — Base Mérimée :

      http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=PA00090005

      .

      Partager cet article
      Repost0
      Published by jean-yves cordier - dans L'Hôpital-Camfrout. Gargouilles et crossettes
      20 juin 2017 2 20 /06 /juin /2017 20:33

      .

      Je veux saluer d'abord les excellents clichés réalisés par Gilbert Le Moigne en 2009 , tant sur l'Atlas que sur Flickr

       

      SITUATION.

      .

      Ce calvaire est décrit dans l'Atlas des Croix et Calvaires du Finistère sous la référence Daoulas 403 n°3, Champ de Foire

      La Place du Champ de Foire est nommée Place du Calvaire sur la carte IGN, entre la rue de Bel Air, et, en contre-bas,  la rue Pen ar Guer, qui va prendre le nom de Rue de l'église en remontant vers la chapelle Sainte-Anne et  l'ancienne abbatiale Notre-Dame. Le Pen ar Guer et la rue de l'église étaient au Moyen-âge l'axe principal de communication de Daoulas.

      Le quartier de Penanguer ou Pen ar Guer ("le bout du village")  est superbement décrit par Jean-Luc Deuffic, qui y est né. 

      La fonction "remonter le temps" du portail IGN permet de replacer son emplacement sur la carte de Cassini, et de constater qu'il surplombe l'endroit où la rivière de Lesuzan venant du nord, et de Dirinon, rejoint la Mignonne pour former la Rivière de Daoulas. Ce qui ne manque pas de m'émouvoir puisque j'ai exploré ce ruisseau, sur les terres des seigneurs de Lezuzan, (et notamment de Guy Maufuric de Lesuzan, abbé de Daoulas) lorsque j'a voulu découvrir la Fontaine Sainte-Nonne et la Fontaine Saint-Divy

      La Place se situe au croisement de la rue Pen ar Guer avec la Venelle Saint-Nicolas, qui descend vers  le sud-est et témoigne de l'existence passée d'une chapelle Saint-Nicolas attestée depuis le XV ou XVI e siècle. Si on  s' engage dans cette venelle, on a la surprise de découvrir la Fontaine Saint-Nicolas, avec la statue en kersanton du saint.

      Le nom de Champ de Foire figure sur le plan cadastral de 1825. Trois foires annuels  — dont les droits étaient perçus par les seigneurs de Tréanna, sénéchaux de Daoulas de 1420 à 1696 —  se tenaient depuis longtemps à Daoulas, comme celle de Saint-Nicolas, le 6 décembre. Mais ce nom de "Champ-de-Foire" a succédé au nom breton de Marc'hallac'h (Marhalla), toponyme qu'on retrouve à Lannion, ou à Morlaix et dont le nom issu de marc'had + lec'h  signifie "Place du marché" (marchadour = marchand ; marc'had = marché). 

      (Je pense aussi à Monseigneur du Marhallac'h, d'une famille issu du hameau éponyme en Plonéis, et qui est représenté sur un vitrail du Couronnement au Folgoët)

       

      Dans la rue de l'église se succèdent les maisons à lucarnes du XVIIe siècle comme l'Hostellerie de l'Abbaye, avec sa "chambre de l'évêque", la "maison de Jérusalem" et la "maison des pauvres". Voir l'une des crossettes que j'ai décrite ici

      .

      .

      DESCRIPTION.

       

      Ce calvaire de 6 mètres de haut est en kersanton, une pierre remarquable pour son aptitude à la taille, et qui est extraite localement. Un socle à deux étages est posé sur deux degrés, et supporte le fût à pans. On y lit l'inscription "M. CLAVDE LANCHEC".

      Il a perdu son orientation initiale, où le Crucifié fait face à l'ouest, reliant l'occident et le coucher du soleil avec la mort du Christ. Il est orienté aujourd'hui selon l'axe de la Place, vers le sud-ouest.

      .

      .

       

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      LA FACE PRINCIPALE : LE CRUCIFIÉ, LA VIERGE ET SAINT JEAN.

      Le regard se porte vers le croisillon à culots feuillagés portant la Vierge et saint Jean, constate que l'écu carré est muet, avant de  tenter de lire l'inscription. L'abbé Yves-Pascal Castel y a relevé 1590 (?) REDE / 1585. 

      Je lis effectivement sur la branche gauche  REDE et sur la branche droite 1585. Cette date place cette réalisation après la période d'activité des frères Prigent (1527-1577), avant celle de Roland Doré, qui débute en 1618, et pendant celle du Maître de Plougastel (1570-1621). Mais ce calvaire n'a pas été attribué à ce dernier dans le catalogue dressé par E. Le Seac'h 2014.

      Au dessus de l'écu, deux anges au calice recueillent le sang au pied de la croix.

       

      .

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Le Crucifié.

      La croix est à branches rondes aux extrémités à fleurons godronnés. Sous le titulus INRI, le Christ crucifié, bras en V, est vêtu d'un pagne croisé au centre, sous un abdomen très creusé, avec un dos très cambré qui s'écarte fortement de la croix. Le visage à la barbe courte et en pointe, peignée verticalement, est penché sur la droite. Les yeux sont clos, bien sûr. les cheveux tombent en deux mèches sur le devant du torse. La couronne est une torsade régulière.

      .

       

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      La Vierge.

      Les statues de la Vierge et de saint Jean sont géminées, couplées respectivement sur la face opposée avec celles de Marie-Madeleine et de saint Pierre.

      Marie est recouverte d'un voile-manteau ; elle a les bras croisés, et ses grands yeux ouverts expriment le désarroi.

      .

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Saint Jean.

      L'évangéliste tient un livre dans la main gauche alors qu'il porte le bras droit vers sa gorge et qu'il tourne le regard et la tête vers le visage du Christ.

      .

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .
      LA VIERGE DE PITIÉ ENTRE SAINT PIERRE ET SAINTE MARIE-MADELEINE.

      .

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Saint Pierre tenant sa clef.

      Le chef de l'Église est barbu, tient un livre et a les pieds nus, comme tous les apôtres. Il tient une grande clef, dont la poignée  formant un cœur est assez semblable à celle du saint Pierre des jardins de l'Abbaye. Son autre attribut est la calvitie.

      .

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      La Pietà.

      Le bras droit du Christ tombe verticalement, montrant la plaie de la main droite et témoignant de la passivité du corps sans vie. Le bras gauche est horizontal, au contraire, et il est soutenu par Marie, qui retient aussi la nuque. Le corps du Christ suit le tracé de quatre lignes brisées successives, qui dramatisent la scène,  sous l'effet des deux points d'appui, le genou droit placé sous l'aisselle et le genou gauche abaissé sous le bassin. Ces deux positions des genoux, parfaitement traditionnelles dans les pietà, permettent un jeu de drapé qui contraste par son éloquence à la sobriété recueillie du buste et de la tête de la Mère, les yeux clos.

      .

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Sainte Marie-Madeleine tenant le flacon d'aromates.

      .

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      Calvaire du Champ de Foire à Daoulas, kersanton, 1585, photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      .

      Partager cet article
      Repost0
      Published by jean-yves cordier - dans Daoulas
      19 juin 2017 1 19 /06 /juin /2017 19:38

      .

      Mes remerciements à Marianne Dilasser et à Pierre Nédelec qui m'ont permis d'accéder à l'intérieur de l'oratoire. 

      .

      Fontaine et Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine et Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Fontaine et Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine et Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Intérieur de l'oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Intérieur de l'oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      1. Le retable.

       

      .

      L'autel en tombeau galbé peint en faux-marbre bleu est encadré par les statues de la Vierge à l'Enfant et de Jean-Baptiste. Une peinture de la Vierge dans les cieux ouvrant les bras vers les fidèles, est surmonté du monogramme AM (AVE MARIA). 

      "A l'intérieur, aux deux côtés de l'autel, sont les statues de la Vierge-Mère et de saint Jean-Baptiste. Sur une paroi latérale est une jolie Vierge gothique, tenant sur ses genoux l'Enfant Jésus drapé. De l'autre côté on voit, en bas-relief, une petite sainte Anne couchée dans un lit à panneaux gothiques, provenant certainement d'un groupe de la Nativité de la sainte Vierge. Puis un petit saint Théleau en chape, mitre et crosse, à cheval sur un cerf. Presque en face est un tableau de saint Nicolas, à genoux devant la sainte Vierge, saint Joseph et l'Enfant Jésus ; à ses pieds il a les trois petits enfants qu'il vient de ressusciter. Les sablières, ou corniches sculptées sont couvertes de feuillages, griffons, masques, dans le style de la Renaissance et portent un blason avec les armes et la crosse d'un abbé" (Peyron et Abgrall, 1907)


       


       

       

      Retable de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Retable de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Ce retable porte l'inscription suivante :

       

      Mr LE MOVLIN P[R]ETRE 1738

      CE RETABLE A ESTE FAIT  . FAIRE. PAR . TESTAMENT . DE. MR . DE

      VILLENEUVE LE GVERMEVR ORIGINERE DE DAOVLAS . ET

      MORT A LANDERNEAV . LE 4 DOCTOBRE . 1727 .

      FAIT / PAINDR / ET DORE / DES DENIERS / DE LA FABRIQUE / PAR LE S - / DE IETAIG VY / FABRICQVE . 1738.

       

      Jean-René DU MOULIN fut vicaire perpétuel de Daoulas de 1723 à 1752.

      Jean-Luc Deuffic a retrouvé l'acte de décès à Landerneau le 4 octobre 1727 du "noble homme  Germain Gabriel du Guermeur", qui était né le 20 mars 1698 à Daoulas. 

      "Il était fils de Tanguy Le Germeur, un marchand de la ville, "sindic perpétuel", décédé le 15 octobre 1710, et d'Urbanne Mauricette Du Moulin, fille du sr de Pennanguer (Daoulas), morte à Saint-Julien de Landerneau le 15 juin 1739, alors veuve de Jean Hacbec.

      Son parrain fut Germain de La Fontaine, le sénéchal de la châtellenie, et sa marraine Catherine Gabrielle Le Par, membre d'une famille de gros marchands daoulasiens." (Jean-Luc Deuffic)

      On remarque la similitude entre le nom du prêtre Jean-René Du Moulin, et celui de la mère de Germain Le Guermeur, Mauricette Du Moulin.

      Comment expliquer la mention du nom DE VILLENEUVE ? Les généalogistes mentionnent Joseph de MARIGO, Sieur de Guermeur, né à Saint-Nic en 1681,  fils de Claude MARIGO, sieur du Guermeur, sieur de Villeneuve, et qui avait épousé à Landerneau en 1736 Marie-Gillette MARIN, et auparavant (1709) Marie-René de GUERNISAC. 


       

      .

       

      Retable de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Retable de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      2. L'inscription de restauration 1847 et 1885. 

      Un médaillon de faux-marbre soutenu par trois chérubins bien portants contient cette inscription :

      RESTAURÉE EN 1847  PAR LES SOINS DE MR  CHles LABBÉ OFFICIER GÉNAL  D'ARTILLERIE .

      J'ignore tout de ce général Charles Labbé. 

      Et on y a peint en dessous, sur fond bleu-cile frappé d'hermines, cette précision :

      RESTAURÉE DE NOUVEAU EN 1885 AU MOYEN DE  DONS PARTICULIERS.

      Merci à vous, les généreux aïeux  !


       

      .

      L'inscription de restauration 1847 et 1885, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      L'inscription de restauration 1847 et 1885, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      3. Les armoiries et le buste de Jean LE PRÉDOUR, abbé de Daoulas de 1550 à 1573.

      Le blason porte les armoiries de la famille Le Prédour, surmonté d'une crosse abbatiale.

      Le Nobiliaire de Pol de Courcy indique :

      "PRÉDOUR (LE), sr de la Ville-Ynizan, par. de Plourhan.

      Réf. et montres de 1423 à 1469, par. de Plourhan et Lantic, év. de Saint-Brieuc et Lanvollon, év. de Dol.

      De gueules au chevron d'argent, accomp. de trois étoiles de même.

      Jean, abbé de Daoulas en 1552, 1573."

      Est-ce lui qui a commandité cet oratoire, comme il a ordonné la construction du porche aux Apôtres de l'ancienne abbatiale de Daoulas en 1560 ou 1566?  Cela semble vraisemblable.

       

      Armoiries de l'abbé Jean Le Prédour, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Armoiries de l'abbé Jean Le Prédour, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Le buste de l'abbé Jean Le Prédour .

      .

       

      Buste de l'abbé Jean Le Prédour, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Buste de l'abbé Jean Le Prédour, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      4. La statuette de saint Théleau sur son cerf. Bois polychrome, XIIIe siècle (?) Restauration très récente.

      Le saint gallois du Ve siècle vénéré à Locronan et Plogonnec chevauche le cerf dont la course, en une nuit, devait délimiter le terrain de son futur monastère.

      .Le saint porte  l'habit, la mitre et la crosse  d'un évêque. Est-il représenté comme abbé de Dol-de-Bretagne, comme abbé de  Llandeilo-Fawr (comté de Carmarthenshire, Pays de Galle) ou comme évêque de llandaf, aujourd'hui faubourg de Cardiff ?

      La dernière fois que je l'ai rencontré, c'était sur les vitraux de l'église de Plogonnec. 


       

      "Théleau est né dans le pays de Galles. Son père s'appelle Ensic et sa mère s'appelle Guenhaff. Théleau vient au monde vers l'année 485 (dans la partie méridionale de la Grande-Bretagne, près de la ville de Monmouth). Comme la peste désolait son pays, il se réfugia auprès de saint Samson, à Dol. Il devient si proche de saint Samson que celui-ci lui confie la gestion de son monastère de Dol-de-Bretagne pendant ses absences fréquentes et prolongées. Il serait resté 7 ans en Bretagne.

      De retour en Cambrie, il fonde le monastère de Llandeilo-Fawr dans le Dyfed et aurait occupé le siège épiscopal de Llandaf, succédant à saint Dubrice. Il est mort vers 560 dans son monastère de Llandeilo." (Wikipédia) https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Th%C3%A9leau


       

      .

      .

      Saint Théleau chevauchant son cerf, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Saint Théleau chevauchant son cerf, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Saint Théleau chevauchant son cerf, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Saint Théleau chevauchant son cerf, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      5. La Vierge à l'Enfant. Restauration très récente.

      Cette Vierge gothique est remarquable. Elle tient une pomme (comme la Vierge de la fontaine), alors que l'enfant tient un oiseau (une colombe). Ses cheveux blonds sont recouverts par un voile maintenu par un bandeau, et ce voile tombe sur un manteau bleu à revers rouge. La jambe gauche est posée sur un rocher vert qui la surélève, et, ainsi, le petit garçon est assis plus commodément sur la cuisse de sa maman . Le pan gauche du manteau dégringole en plis et replis au dessus de la chaussure noire. 

      La robe blanche au décolleté rond et sage ourlé d'or est resserré à la taille par une fine ceinture dorée. 


       

       

      .

      Vierge à l'Enfant, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Vierge à l'Enfant, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Vierge à l'Enfant, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Vierge à l'Enfant, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      6. Les têtes sculptées.

      .

      Un masque végétal à l'extrémité d'un blochet.

      .

      Tête sculptée, bois,  oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Tête sculptée, bois, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Tête de saint (Jean-Baptiste ?) ou de Christ, blochet, bois.

      .

       

      Tête sculptée, bois,  oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Tête sculptée, bois, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      7. Les "sablières". 

      (terme entré dans les usages pour désigner les corniches placé devant les sablières).

      .

      Premier exemple : succesivement :

      • un masque de profil tenant une tige dans la bouche
      • un motif végétal serpentiforme (ou inversement)
      • un pot à feu
      • un motif chimérique associant des feuillages, légumes ou fruits avec une queue de serpent.
      • un masque de face, à rubans en boucles d'oreille et palmettes
      • deux "dragons" affrontés à gueule de dauphins.
      • un masque de profil, dont la bouche libère une trompe.

      .

      Sablières,  oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Sablières, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Un "masque à palmettes" ?

      Sophie Duhem (1998, p. 71, p. 183 et doc.33 p.355) a baptisé masques à palmettes "les mascarons attifés de couronnes décoratives, formant deux masses drapées sur les oreilles", et en répertorie une quarantaine d'exemples principalement localisés dans le Léon et en Haute-Cornouaille, sans doute par importation de modèles renaissants par voie maritime dans le cadre des relations de commerce avec l'Europe du Nord. Parmi la liste qu'elle donne, on trouve l'oratoire de Daoulas. Les autres exemples sont les sablières des églises de Le Tréhou, Pencran, Saint-Thomas de Landerneau, Bodilis, Dirinon, Guimiliau, Huelgoat, Lannedern, Treflenevez, des chapelles de Berven en Plouzévédé, N.D. des Cieux à Huelgoat, Lannelec à Pleyben, de l'ossuaire de Pencran et  de Sizun, ou encore dans les Côtes d'Armor de Treffin et de la chapelle du cimetière de Plougras. Elle remarque que toutes ces sablières ont été réalisées après 1550. 

      L'illustration qu'elle donne page 183 (N.D. de Lannelec à Pleyben) me permet de reconnaître cette figure souvent vue et que je compare à un indien sioux avec sa coiffure de plumes radiantes (les "palmettes"). Cette coiffure est complétée en miroir par un collier de cinq ou six palmes radiantes, et par de longues boucles de rubans en parure d'oreilles. 

      Les sablières de l'oratoire possèdent peut-être ce motif complet (coiffe + rubans d'oreilles + collier), mais je n'ai photographié que cet exemple, dépourvu de coiffe. La datation par S. Duhem de ce motif ornemental (après 1550) associée à d'autres éléments du vocabulaire Renaissance (cuir, volutes, mascarons animaux végétalisés) est cohérente avec l'attribution du décor à la commande de l'abbé Le Prédour. Cela permet aussi, si cela était nécessaire, d'intégrer le décor de l'oratoire au sein d'un corpus ornemental du Léon et de Haute-Cornouaille.

      .

       

      Sablières,  oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Sablières, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Sablières,  oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Sablières, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Un masque de face, aux tempes végétalisées, tenant dans la bouche les tiges de  deux feuillages.

      Sur la frise : volutes liées.

      .

       

      Sablières,  oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Sablières, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Feuillage se terminant en tête animale (cheval). À droite, un cuir découpé issu du vocabulaire de la Seconde Renaissance inspiré de l'École de Fontainebleau. La découpe est très simple, sans enroulement, en bande "cloutée".

       

      Sablières,  oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Sablières, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      suite : le cuir découpé, le cheval à corps végétalisé, des feuillages, un végétal à tête d'oie.

      .

       

      Sablières,  oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Sablières, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Une coquille.

      .

      Sablières,  oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Sablières, oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

       

       

       

      .

      .

      SOURCES ET LIENS.

       

       

      — ABGRALL (Chanoine Jean-Marie) et PEYRON (Chanoine Paul), 1907, Daoulas,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 5 juin 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/328.

      http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/1f623d8ab53c290b419d50f8f5da88aa.pdf

      https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1913.pdf

      https://archive.org/stream/bulletindiocsai00arcgoog#page/n118/mode/2up

      — CASTEL (Yves-Pascal) 11 août 1979 Mieux connaître l'abbaye de Daoulas

      http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/5706ec4151340cdb93120029fde046d9.jpg

       

      — COURCY (Pol de), 1867, Bretagne contemporaine, Finistère, p. 96, Nantes, Charpentier, in-f°, 1867

      — COUFFON (René), 1988, Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.

      http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/b7a5a075dd70315bdc8d13759ebc81e4.pdf

       

      — DEUFFIC (Jean-Luc), « Les documents nécrologiques de l’abbaye Notre-Dame de Daoulas », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 106, 1978, p. 83-102 ; 107, 1979, p. 103-148.

      — DEUFFIC (Jean-Luc), site facebook Notre-Dame de Daoulas une abbaye entre Léon et Cornouaille 

      http://daoulas.blogspot.fr/2014/12/oratoire-notre-dame-des-fontaines-un.html

      — DEUFFIC (Jean-Luc) Daoulas entre Léon et Cornouaille 

      http://daoulas.blogspot.fr/

      DEUFFIC (Jean-Luc)  2011, Enquête sur les sénéchaux féodés de Daoulas (1535-1536), Bulletin de la Société Archéologique du Finistère pages 307-333.

       

      — DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne, XVe-XVIIe s. ... Sophie Duhem ; préf. d'Alain Croix. Vue : ... Publication, Rennes :Presses universitaires de Rennes, 1997 : thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Alain Croix soutenue à Rennes2 en 1997. 

      — LÉCUREUX (Lucien), 1919, église abbatiale de Daoulas, Congrès archéologique de France page 20

      http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f53.vertical

       — LEON (Anne), 1995, Etude documentaire, in Michel Baillieu,  Les Fouilles de l'abbaye de Daoulas, DRAC Bretagne RAPO1289

      http://bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr/pdf/fichiers/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b.html?search=

      — LEVOT (P.), 1876, "Daoulas et son abbaye", Brest  sur Google book

      — PEYRON (P.), "L'abbaye de Daoulas d'après les mémoires de dom Louis Pinson", dans B.S.A.F., 1897, p.49-50.

      — PINSON (Chanoine Louis), 1696, Histoire de l'abbaye de Daoulas, par un chanoine de cet abbaye, manuscrit recopié au début du XIXe siècle et publié par PEYRON (Chanoine P. ) 1897,"L'abbaye de Daoulas d'après les mémoires de dom Louis Pinson", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 49-70, 197-231, 241-256 319-350 et 425-440.

      http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f443.vertical.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE

       

      — http://site.erin.free.fr/Bretagne/Finistere/Daoulas.htm#PorcheApotres

      — http://www.infobretagne.com/abbaye_de_daoulas.htm

       

      Partager cet article
      Repost0
      Published by jean-yves cordier
      18 juin 2017 7 18 /06 /juin /2017 20:10

      .

       

      Itron-Varia-ar-Feunteunioù : Notre-Dame-des-Fontaines.

      A l'extrémité boisée des jardins de l'abbaye  se voit  une petite fontaine,  citée dans un acte de 1456 sous le nom de Fontaine Notre-Dame, rénovée en 1550 par l'abbé Olivier du Chastel, et restaurée à nouveau vers 1875 par François de  Goësbriant. Elle voisine un oratoire qui a été remanié en 1880 et restauré en 1986 par le Conseil Général du Finistère.

      Une belle description en est donnée par Jean-Luc Deuffic ici :

      http://daoulas.blogspot.fr/2014/12/oratoire-notre-dame-des-fontaines-un.html

      .

      Oratoire et fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Oratoire et fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

       

      "Le bassin de la fontaine est surmonté d'une sorte de petite chapelle gothique en pierre de Kersanton, couverte de deux rampants aigus avec clochetons aux quatre angles.

      Un caniveau partant de la fontaine conduit l'eau dans trois petites auges creusées dans la même pierre et de là elle se déverse dans un grand bassin de 2 m. 10 sur 1 m. 80. L'ensemble est entouré d'une belle enceinte en pierres de taille formant un rectangle de 6 mètres sur 4 mètres, ayant soubassement et couronnement moulurés, avec bancs à l'intérieur et à l'extérieur pour l'usage des pèlerins." (Abgrall et Peyron 1907)

       

      .

       

       

      Fontaine Notre-Dame, 1550, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, 1550, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      « L'eau de cette fontaine, nous écrit M. Galmiche, passe pour assurer la fécondité des femmes auxquelles il suffit, pour l'obtenir, d'y fixer une croix. Elle prédit aussi aux jeunes gens s'ils se marieront dans l'année ; ils mettent une épingle dans le creux de leur main qu'ils plongent dans la fontaine principale. Si l'épingle flotte et tombe dans l'un des bassins inférieurs, le mariage aura lieu ; dans le cas contraire, il faut attendre. Une petite source qui sort de dessous la fontaine même, opère la guérison des yeux, et la Vierge celle des enfants atteints de la toque ». (M. Peyron, 1905).

      Irène-Georges Paquet témoigne de traditions analogues :  

      "Dans le parc de l'abbaye de Daoulas sont disséminées des statues de saints. Si l'on veut savoir quelle sera pour soi la vie future, il faut fabriquer une croix de bois et la lancer sur un des saints placé dans le fond du parc. Si la croix reste au-dessus de la statue, on ira au Ciel. Si elle se place dans les bras du saint, on ira en Purgatoire. Si elle tombe dans l'eau, on ira en Enfer. Dans le même parc se trouve une source, et par devant plusieurs petits bassins de pierre. On pose une épingle dans le bassin : si l'épingle surnage, on se marie dans l'année." Irène-Georges Paquet, dans la Revue des traditions populaires, t. XV, 1900, p. 140.

      Les trois bassins de cette fontaine rappelleront à certains la Sainte Trinité, et à d'autre le 3, chiffre sacré pour les Celtes.

      .

       

       

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Le bas-relief.

      .

      "Au fond de la voûte en anse de panier est un bas-relief représentant Notre-Seigneur en croix ; à côté de lui sainte Catherine de Sienne, foulant aux pieds un dragon, montrant de la main droite la plaie du côté du Sauveur, et tenant un cœur de la main gauche. Elle est vêtue d'une robe serrée par une ceinture, d'un scapulaire et d'un manteau." (Abgrall et Peyron 1907)

      Il n'est pas commun de voir sainte Catherine de Sienne sortant d'un dragon, et on a pu y voir aussi sainte Marguerite. Mais le thème de Sainte Catherine de Sienne, échangeant son cœur avec le Christ est attesté, par exemple dans un tableau de la Pinacothèque de Sienne par Guidoccio Cozzarelli daté vers 1500, mais auparavant par la prédelle du Retable des Pizzicaioli peinte par Giovanni di Paolo di Grazia (Sienne 1399 ou 1403-Sienne 1482) en  1447 et appartenant maintenant à une collection privée, Coll. Rudolf Heinemann, New-York. Fra Angelico, reliquaire, Florence, Museo San Marco, 1434.

      Contrada de l'Oca, Catherine de Sienne, bois polychrome « Contrada dell'Oca », transformé en église entre 1465 et 1474, avec une statue en bois polychrome de la sainte par Neroccio di Landi (v. 1474). 

      Sainte Catherine de Sienne est une tertiaire dominicaine mystique, docteur de l'église, morte en 1380. La tenue de moniale du personnage du bas-relief est cohérente avec cette hypothèse.

      Selon son biographe Raymond de Capoue, qui transmit les confidences reçues de Catherine, le Seigneur Jésus lui apparut tenant dans ses saintes mains un cœur humain rouge resplendissant, lui ouvrit la poitrine, l'y introduisit et dit : « Ma très chère petite fille, de même qu'un jour j'ai pris le cœur que tu m'offrais, voici à présent que je te donne le mien, et désormais, il prendra la place qu'occupait le tien » (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, )

      Au total, nous avons donc ici une représentation très précieuse par son originalité et sa rareté en Bretagne, alors que la sainte est plus souvent peinte lors du Mariage mystique ou la réception des stigmates. 

      Un parallèle peut-il être tracé avec la statue de saint Augustin tenant son cœur, visible sur l'ancien porche des Apôtres de l'église Notre-Dame ?

       

      .

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Dans la niche du fronton se tient une statue de kersanton représentant la Vierge à l'Enfant. Elle tient une pomme, symbole de sa fécondité, ou du don qu'elle fait à son fils, mais aussi de son rôle de Nouvelle Ève dans le plan du Salut. Par sa forme, ce fruit répond au globe tenu des deux mains par l'Enfant en tant que Sauveur du Monde, tandis que celui-ci lève vers Marie un regard rempli de confiance.

      Marie porte un voile, une robe serrée par une ceinture, et un manteau dont le pan droit est retenu à la taille sous le coude gauche. L'Enfant, tout nu, a les jambes croisées.

      .

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      .

       

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Au sommet du fronton sont sculptés, de part et d'autre d'un vase, deux anges tenant des banderoles. Ils passent facilement inaperçu, ce qui accroît la joie de les découvrir. 

      .

       

       

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      L'inscription.

      Si on a l'idée de contourner ce fronton, on découvre une très belle inscription, l'un de ces trésors d'épigraphie lapidaire en lettres gothiques qu'abrite encore le Finistère.

       

      .

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Nous y déchiffrons ceci

      : LE : Xe : IOUR : DE : IUNG :

      : LAN : MIL V CENTZ : LTE :

      : FUT . RENOVELLE CESTE FO[N]TEU[N]E :

      : P[AR] M. O. DU CHATEL DOULAS ABBE :

      "Le dixième jour de Juin, l'an mil cinq cent cinquante (1550) fut renouvelée cette fontaine par Messire Olivier du Chastel, abbé de Daoulas."

      Olivier du Chastel, né en 1516, abbé de Daoulas entre 1536 et 1550, fils de Tanguy ou Tanneguy IV, sire du Chastel, et de  Marie du Juch,  mourut le 11 octobre 1550, l'année même de la rédaction de cette inscription. Il fut inhumé dans le chœur de l'église abbatiale, coté de l'Évangile, avec sa représentation en pierre. Ses armes, fascées d'or et de gueules de six pièces étaient sur son tombeau et sur la maîtresse-vitre.

      On peut cette inscription comparer à celle, en bois, de la sablière nord de l'église de l'abbaye : elle date de 1529 et de l'abbé Jégou, prédécesseurs d'Olivier du Chastel.

      Ou bien à celles-ci : 

       

      .

      Ici, après estampage humide : 

      .

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      Préférerez-vous cette image sans estampage ?

      .

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Inscription de rénovation de 1550, fontaine Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      L'oratoire Notre-Dame des Fontaines.

      Ce simple oratoire, déjà cité par un acte de 1638, a été vendu à la Révolution ; en 1841, Il fut proposé qu'il soit rendu au culte : 

      Le 20 Août 1841, M. Ollivier, curé de Daoulas, écrivait à son évêque :

      « Vous savez qu'il y a, en dehors de l'enclos de l'ancienne abbaye de Daoulas, une toute petite chapelle dédiée à la Sainte-Vierge, sous la dénomination de N-D. des Fontaines, et qu'auprès se trouve une très belle fontaine en pierres de taille. Cette chapelle fut comprise dans la vente des biens de la communauté, et depuis elle n'a jamais été rendue au culte ; néanmoins, on l'a toujours laissée dans l'état où elle était, on ne l'a jamais employée à aucun usage profane, et elle n'a subi d'autres dégradations que celles du temps, que les divers propriétaires qu'elle a eus ont eu soin de réparer, si non par respect pour la chapelle, du moins par crainte des Daoulasiens qui, à les en croire, auraient fait un mauvais parti à celui qui l'aurait laissée tomber en ruines. M. le général Bonté, à qui elle appartient aujourd'hui, et qui est venu se fixer à l'abbaye, m'est venu prier d'y dire quelquefois la messe et d'y aller avec la procession, comme aux autres chapelles.

      « Quand je lui ai observé que je ne pouvais acquiescer à sa demande sans recourir à Votre Grandeur, il m'a prié de lui en parler, s'engageant à tenir toujours la chapelle dans un état décent et à faire l'abandon de toutes les offrandes à la fabrique.

      « Comme elle était jadis d'une très grande dévotion qui n'est pas encore entièrement éteinte, car bien des personnes d'assez loin ont conservé l'habitude de venir la visiter à toutes les fêtes de la Vierge, je pense que si l'on y disait la messe, cette dévotion se renouvellerait, et rapporterait quelque chose à notre fabrique, qui est, comme vous le savez, si pauvre. »

      .

      Description :

      "Tout à côté est un petit oratoire du XVIème siècle désigné sous le nom de chapelle de Notre-Dame-des-Fontaines. L'abside est en maçonnerie, les côtés sont vitrés et la façade est formée d'une claire-voie à balustres tournés. La partie basse de la porte est pleine et formée de deux panneaux d'ornements et bas-reliefs d'excellent style. Au-dessus, la toiture forme auvent et est ornée d'ardoises découpées en écailles et en losanges faisant une excellente décoration. "(Peyron et Abgrall, 1907)

       

      "l'oratoire, est fait d’une partie du chancel des moines . On y voit deux anciennes stalles du choeur (siège à miséricorde ”) provenant de l’ancienne église gothique, une Vierge à l’enfant et un curieux Saint Théleau (ou Thélo), chevauchant le cerf dont la course, en une nuit, devait délimiter le terrain de son futur monastère." (site de la commune http://www.daoulas.bzh/decouvrir-daoulas/l-abbaye)

       

       

      .

      La porte  de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      La porte de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      .

      Les panneaux sculptés de la porte, de style Renaissance : à droite, trois masques, et à gauche deux enfants (jumeaux ?) vêtus de peaux de bête avec une tête d'homme entre eux deux. 

       

      Panneaux de porte  de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Panneaux de porte de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Intérieur de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Intérieur de l'Oratoire Notre-Dame, Musée de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       SOURCES ET LIENS.

       

      — ABGRALL (Chanoine Jean-Marie) et PEYRON (Chanoine Paul), 1907, Daoulas,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 5 juin 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/328.

      http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/1f623d8ab53c290b419d50f8f5da88aa.pdf

      https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1913.pdf

      https://archive.org/stream/bulletindiocsai00arcgoog#page/n118/mode/2up

      — CASTEL (Yves-Pascal) 11 août 1979 Mieux connaître l'abbaye de Daoulas

      http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/5706ec4151340cdb93120029fde046d9.jpg

      — CASTEL (Yves-Pascal) 1996, "Monuments et objets d'art du Finistère (année 1995) : Daoulas, Porche du cimetière, la statue de saint Cler", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère(125, p. 148-149)

      CROGUENNEC (André) Le vitrail de l'église Saint-Yves à La Roche-Maurice http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/lr/vitrail-lr.htm

      CROGUENNEC (André), Le moulin de Brézal, 

      http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/moulin-brezal.htm

      — COURCY (Pol de), 1867, Bretagne contemporaine, Finistère, p. 96, Nantes, Charpentier, in-f°, 1867

      — COUFFON (René), 1988, Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.

      http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/b7a5a075dd70315bdc8d13759ebc81e4.pdf

       

      — DEUFFIC (Jean-Luc), « Les documents nécrologiques de l’abbaye Notre-Dame de Daoulas », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 106, 1978, p. 83-102 ; 107, 1979, p. 103-148.

      — DEUFFIC (Jean-Luc), site facebook Notre-Dame de Daoulas une abbaye entre Léon et Cornouaille 

      http://daoulas.blogspot.fr/2014/12/oratoire-notre-dame-des-fontaines-un.html

      — DEUFFIC (Jean-Luc) Daoulas entre Léon et Cornouaille 

      http://daoulas.blogspot.fr/

      DEUFFIC (Jean-Luc)  2011, Enquête sur les sénéchaux féodés de Daoulas (1535-1536), Bulletin de la Société Archéologique du Finistère pages 307-333.

      — LÉCUREUX (Lucien), 1919, église abbatiale de Daoulas, Congrès archéologique de France page 20

      http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f53.vertical

       — LEON (Anne), 1995, Etude documentaire, in Michel Baillieu,  Les Fouilles de l'abbaye de Daoulas, DRAC Bretagne RAPO1289

      http://bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr/pdf/fichiers/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b.html?search=

      — LEVOT (P.), 1876, "Daoulas et son abbaye", Brest  sur Google book

      — PEYRON (P.), "L'abbaye de Daoulas d'après 1es mémoires de dom Louis Pinson", dans B.S.A.F., 1897, p.49-50.

      — PINSON (Chanoine Louis), 1696, Histoire de l'abbaye de Daoulas, par un chanoine de cet abbaye, manuscrit recopié au début du XIXe siècle et publié par PEYRON (Chanoine P. ) 1897,"L'abbaye de Daoulas d'après les mémoires de dom Louis Pinson", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 49-70, 197-231, 241-256 319-350 et 425-440.

      http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f443.vertical.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE

       

       — Le manoir de Kervern-Tréanna : l'inventaire de 1579

      https://www.facebook.com/notes/notre-dame-de-daoulas-une-abbaye-entre-l%C3%A9on-et-cornouaille/le-manoir-de-kervern-tr%C3%A9anna-dirinon-inventaire-de-1579/1405650816166100

      — http://site.erin.free.fr/Bretagne/Finistere/Daoulas.htm#PorcheApotres

      — http://www.infobretagne.com/abbaye_de_daoulas.htm

       

      Partager cet article
      Repost0
      Published by jean-yves cordier - dans Daoulas
      18 juin 2017 7 18 /06 /juin /2017 18:54
      Crossette : un lion. Abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Crossette : un lion. Abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      I. LES STATUES.

      .

      Les trois statues faites par l'Atelier ducal du Folgoët (1423-1468).

      Dans son ouvrage Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne (2014), Emmanuelle Le Seac'h attribue trois statues des jardins du Musée de l'Abbaye de Daoulas au Grand Atelier ducal du Folgoët, atelier dont elle dresse le catalogue au Folgoët, sur les porches de la cathédrale de Quimper, de Rumengol et de La Martyre ou de Saint-Herbot, etc. Il s'agit du tout premier atelier connu de sculpture sur pierre dans notre région, et je m'attache à en retrouver chacune de ces sculptures pour en publier images et descriptions dans ce blog.

      .

      1. Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468). 

      Cette statue est placée au pied de l'escalier menant au jardin des plantes médicinales, à l'ombre d'un arbre. Le martyr est représenté comme d'habitude les mains liées dans le dos à un tronc écoté, et, comme d'habitude également, c'est un éphèbe qui, avec son maillot moulé, fait concurrence à un maître nageur ou surveillant de baignade bien bronzé. Mais au lieu de la chevelure bouclée et dorée qui s'impose, il porte les cheveux taillés au bol et s'arrêtant sur le front un un épais rouleau. Il subit son martyre dans la belle indifférence des saints, et c'est même avec un sourire à demi-ironique qu'il regarde les archers qui le visent. Il a deux trous rouges au coté droit, ... deux autres à gauche, et un encore béant en plein sternum.

      .

       

       

      .

      Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

       

      Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      .

      2. Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468). 

      Juste avant qu'il ne parvienne au cloître, le visiteur découvre une belle statue de saint André, identifié à sa croix en X dont il tient les traverses, comme le gouvernail d'un navire, devant lui. Il porte une tunique ceinturée à la taille et un manteau aux longues manches relevées. 

      .

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

       

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      Le visage à la belle barbe peignée est remarquable par la chevelure, faite de mèches bouclées rayonnantes, identique à celles de la statue de Jean-Baptiste dans l'église, mais identiques aussi aux cheveux de saint Jean l'évangéliste sur le calvaire de Rumengol, ou des anges de l'autel du Folgoët, tous  du même atelier.

      Les yeux ressemblent à des amandes dont les fruits charnus apparaîtraient dans l'entrebâillement de deux coques bombées, formant les paupières. Ce trait stylistique est également retrouvé dans les deux autres statue de l'atelier du Folgoët.

      .

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

       

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      .

      3. Un moine (saint Yves), kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468). Sortie du  Cloître de l'abbaye.

      Lorsque le visiteur sort du cloître vers  la Salle capitulaire par une porte voûtée en pierre, il passe entre deux statues, celle de saint Pierre à droite, et celle d'un moine à gauche.

      Ce moine est remarquable par sa coupe de cheveu "au bol" ne laissant qu'une couronne. Ses yeux sont en amande ; ses oreilles sont larges. Ses pieds sont nus, et forment un angle ouvert. Il est vêtu d'une aube, d'une coule de bure sans ceinture, et un scapulaire au capuchon rabattu. 

      Il tient dans la main gauche un étui en toile, oblong et  marqué d'une croix. Ce sac protège très certainement un livre, que le (saint) moine désigne d'un index sûr. J'ai décrit ce sac sous le nom de "livre-ceinture" ou "livre en aumônière" plus précisément à propos du calvaire de Motreff ; saint Yves porte un livre-ceinture semblable sur le calvaire de Saint-Thégonnec . Voir aussi l'ancienne statue du saint au trumeau de la chapelle Saint-Yves à Paris.

      L'abbaye de Daoulas était une assemblée de chanoines réguliers de saint Augustin.

       L'habit de chœur et la robe d'extérieur des moines augustins est de laine noir, avec de longues manches larges, une ceinture de cuir noir, et un capuchon long dont la pointe atteint la ceinture. La robe d'intérieur se compose d'un habit noir avec scapulaire.

       Voici une illustration de leur habit  (Wikipédia) :

      .

       

       

       

       

       

      .

      Comment l'identifier ? Faut-il y voir un abbé de Daoulas ou un chanoine régulier de Saint-Augustin ? Cela semble très peu vraisemblable. Saint Vincent Ferrier ? Saint Yves ? Les théologiens augustins Hugues ou Richard de Saint-Victor ?

      Le plus vraisemblable, par la présence du geste d'argumentation juridique, est d'y reconnaître saint Yves.

      Sur ce geste : 

       

      .

       

       

      .

       

      Moine, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Moine, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

       

      Moine, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Moine, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

       

      Moine, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Moine, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Les sculptures sur pierre de l'ancienne abbaye de Daoulas IV : les jardins et le cloître du Musée.

      .

      4. Saint Pierre. Kersanton. Sortie du  Cloître de l'abbaye. 

      J'ai déjà signalé sa présence en vis à vis du moine, encadrant l'une des sorties du  cloître. J'ignore pourquoi Le Seac'h ne l'a pas attribué à l'atelier du Folgoët; mais je retrouve ici les yeux caractéristiques de ce dernier. A droite de la tête,  le paneton d'une clef particulièrement grande. Les cheveux sont bouclés, mais dégagent une vaste calvitie. 

      Le saint est vêtu d'une tunique ceinturée à la taille et d'un manteau dont il récupère le pan droit par la main gauche. Un livre est accroché à la ceinture. La poignée de la clef est faite de la réunion en V de deux volutes.

      .  

      Saint Pierre, kersanton, cloitre de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Saint Pierre, kersanton, cloitre de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      5. Tête sur une console. Cloître de l'abbaye. 

      On  trouve ce visage au sourire figé mais charmant en face des deux statues précédentes (moine et saint Pierre).

      .

      Tête parmi les fleurs de millepertuis,  kersanton, cloitre de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Tête parmi les fleurs de millepertuis, kersanton, cloitre de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      6. Un évêque.

      Dans la pénombre des arbres, la statue d'un saint évêque accueille le visiteur dès le début de son circuit, avant d'accéder au saint Sébastien. C'est un évêque ou un abbé comme nous en voyons tant, mitré, tenant sa crosse, bénissant, vêtu d'une cape sur une tunique et une aube. 

       

      Un évêque ou abbé, Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Un évêque ou abbé, Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      7. Un drôle de bonhomme vert, kersanton. Devant la fontaine Notre-Dame.

      Ce personnage résulte-t-il de la transformation d'une ancienne stèle ? Est-ce plutôt une crossette détachée de sa toiture ? Il n'a rien de très chrétien, et tout est bouffi chez lui : les yeux, le visage, ou le ventre. Sa teinte verdâtre lui vient de son séjour à l'ombre des futaies. Il est barbu, il a la bouche ouverte, les cheveux tirés en arrière par un double bandeau, et il cavale à califourchon sur son socle par l'intermédiaire de jambes démesurément courtes en comparaison des bras. Ses poignets sont ornés de bracelets. Mais de quel instrument joue-t-il, le bougre ? D'Un cervelas ?

       .

      Un homme vert et vicieux, ancienne crossette ?, kersanton, fontaine Notre-Dame, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Un homme vert et vicieux, ancienne crossette ?, kersanton, fontaine Notre-Dame, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

       

       

      Un homme vert et vicieux, ancienne crossette ?, kersanton, fontaine Notre-Dame, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      Un homme vert et vicieux, ancienne crossette ?, kersanton, fontaine Notre-Dame, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

      .

      8. Le Christ sortant du tombeau. Bas-relief. Mur du cloître. 

      Il domine la statue du moine sur la clôture du cloître. C'est une Sortie du Tombeau conventionnelle, dans laquelle le Christ, nimbé, enjambe le bord de la tombe, traçant une bénédiction et tenant l'étendard de la Résurrection. Des trois soldats qui gardent le tombeau  l'un est assis, endormi le front sur sa lance, l'autre est  allongé, la main sous la tête, l'autre main tenant la lance et le troisième nous tourne le dos mais s'appuie aussi sur une lance . 

      .

      Le Christ sortant du tombeau. Bas-relief. Mur du cloître  de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Le Christ sortant du tombeau. Bas-relief. Mur du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      II. LES BLASONS ET PIERRES ARMORIÉES.

      .

      Je vais tenter de suivre un ordre chronologique.

      .

       

      .

       

      .

      1. Armoiries de l'abbé Guillaume Le Lay 1468-1502.

      Les armoiries suivantes sont immédiatement visibles par le visiteur qui a franchi la billetterie du Musée et qui les découvre sur le pignon d'un bâtiment placé à la gauche de la cour, au sommet d'une arcade gothique en kersanton. Le blason est sommé d'une crosse, témoignant

      On y voit un lion (avec ses griffes et sa langue), ce qui pourrait correspondre à Guillaume Le Lay, de gueules au lion d'or, abbé de Daoulas de  1468 à 1502.

      " Guillaume Le Lay, mort le 23 juin (ou 22 mai) 1502. Ses armes, de gueules au lion d'or, étaient à la chapelle de la Trinité, à la seconde panelle de la chapelle du Rosaire, et à son tombeau placé dans l'église et sur lequel était une statue le représentant couché. Il fut enterré en une tombe de cuivre, au raz de terre, où il est représenté en abbé, tenant un calice en ses mains, mitre en tête et crosse entre son bras droit. Sur une plaque en cuivre émaillé se lisait cette inscription en lettres capitales gothiques : HIC : JACET : FRATER : GUILLELMUS : LE LAY. : ABBAS : HUJUS : MONASTERII : DE : DAOULAS. : QUI : REXIT : ILLUD : ANNOS : XXV : ET : RESTAURAVIT : AC : ACQUISIVIT : EI : PLURA : BONA : OBIIT : AUTEM : DIE : XXIII : MENSIS : JUNII : ANNO : DOMINI : M.CCCCCII. Il était de la famille Le Lay de Gouelettreff, en Plouider, et de Kerprovost, en Cléder.

      Une note marginale du vieux nécrologe nous apprend qu'il avait acheté le manoir du Fresque, et fait reconstruire le monastère, auquel il avait ajouté une maison. Il avait ajouté la paroisse de Dirinon à la mense canoniale en vertu d'une bulle du pape Alexandre V, de 1497, qui permit d'y établir, sans avoir recours à l'ordinaire, un chanoine ou prêtre amovible ayant charge d'âmes et comptable envers l'abbaye. Il avait en outre fait réparer les autres édifices, transféré et rebâti en entier dans le cimetière la chapelle de la Trinité, acheté une mitre d'une grande richesse, beaucoup d'autres ornements, les calices en vermeil, les lits du dortoir, et assigné aux chanoines une rente annuelle de 40 sols pour les aider à s'acheter du bois de chauffage pendant l'hiver, à charge de dire pour lui, chaque matin, à perpétuité, un De profundis avec l'oraison des fidèles."

      .

       

      Armoiries de l'abbé Guillaume Le Lay, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 
      Armoiries de l'abbé Guillaume Le Lay, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Armoiries de l'abbé Guillaume Le Lay, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

       

      Armoiries de l'abbé Guillaume Le Lay, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Armoiries de l'abbé Guillaume Le Lay, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      En réalité, je sais parfaitement que mon diagnostic est faux, car j'ai passé sous silence un détail : ce lion est couronné. Ce qui ne correspond, sauf erreur,  à aucun blason des abbé de Daoulas.

      .

      Armoiries d'un abbé, au lion  couronné, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Armoiries d'un abbé, au lion couronné, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      2. Croix aux armes de Maufuric de Lezuzan. Granit, vers 1450.

      Décrite sous le n° 400 dans l'Atlas des Croix et Calvaires du Finistère et datée vers 1450, c'est une croix à pans de 1,15 m de haut comportant sur la face exposée au public le Crucifix sous le titulus, et au verso une Vierge à l'Enfant sous un dais. À la base de ce coté de la croix se voit le blason des Maufuric,seigneur de Lezuzan à Dirinon, très vraisemblablement en relation avec une donation de Guy de Maufuric, abbé de Daoulas vers 1441-1468

      "Guy de Manfuric de Lezuzan, licencié en droit canonique, qui portait pour armes d'azur au chevron d'argent accompagné de trois oiseaux de mer nommés pales. Ces armes se voyaient aux deux tombes de sa famille dans un caveau sous les marches de l'autel de la chapelle du Faou, à la grande vitre, aux chaises du choeur qu'il avait fait faire, à la grosse cloche fondue par ses soins et à beaucoup d'autres endroits de l'église. Il avait fait bâtir le clocher et avait obtenu du pape le droit de porter la mitre. Il avait fait des legs nombreux pour la nourriture et l'habillement des chanoines. Il mourut le 22 mai 1468. Il paraît qu'il s'était démis en 1452."

      Les armoiries de Maufuric se voient toujours à Dirinon, d'une part au fronton des deux fontaines de Sainte-Nonne et de Saint-Divy, mais aussi sur le gisant de sainte Nonne, et sur son reliquaire gothique en vermeil, conservé dans l'église de Dirinon. A Daoulas, on trouve aussi les armes de l'abbé Maufuric sur l'une des clefs de la voûte lambrissée de l'ancienne abbatiale de Daoulas, mais nous n'avons plus la trace de celles qui ornaient son tombeau, la maîtresse-vitre et les stalles du chœur, ou "la grosse cloche" de jadis.

      .

      Croix aux armes de Guy Maufuric, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Croix aux armes de Guy Maufuric, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      Hélas, le Musée a préféré favoriser la botanique, et la vigoureuse branche d'un arbre occulte aujourd'hui le verso de cette croix. Un arbre ? Que dis-je ! Un Cephalotaxus harringtonia, un vénérable Pin japonais à queue de vache, ou en japonais, 犬榧 INUGAYA . Ni plus ni moins. 


      Voici une photo de l'allée, avec à droite saint Sébastien, et à gauche le floride Cephalotaxus qui essaye de se cacher derrière le petit doigt d'un Palmier. La croix est visible, mais c'est parce que je vous ai mis une flèche, non ?

      La croix de Maufuric à l'extrême gauche, caché par Cephalotaxus et par un palmier,  et saint Sébastien à droite,  jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      La croix de Maufuric à l'extrême gauche, caché par Cephalotaxus et par un palmier, et saint Sébastien à droite, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      En glissant mon appareil derrière la queue de vache de  ce boa à plumes vertes, voici ce que mon objectif a aperçu des armoiries. Pour ainsi dire que dalle.

      Revers de la Croix, portant au pied les armes de Guy Maufuric, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Revers de la Croix, portant au pied les armes de Guy Maufuric, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      Croix aux armes de Guy Maufuric, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Croix aux armes de Guy Maufuric, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      3. Blason de Jean de Kerguiziau, l'abbé de Daoulas de 1573 à 1581, kersanton.

      Ouh là là, je me hasarde ! Car je ne vois sur ce blason ovale du mur séparant le cloître de la salle capitulaire qu'une mitre et ses fanons. À la rigueur une crosse abbatiale, pour ce point d'interrogation entre la mitre et le médaillon. 

      En cherchant, je crois d'abord reconnaître la partie inférieure de trois hermines. Mais aucun des abbés de Daoulas ne porte des hermines sur ses armoiries. En cherchant encore, je réalise que le zig-zag que je prends pour la queue de l'hermine peut correspondre au déchiqueté de la tête d'aigle arrachée, un autre meuble héraldique. Or, en Bretagne, on trouve ce meuble sur les armoiries de la famille de Kerguiziau : d'azur aux trois têtes d'aigle (alias d'épervier) d'or arrachées.

      A la longue, je finis par apercevoir les trois yeux, puis distinctement les trois  têtes.

      .

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

      .

      .

      .

      .

      .

      Or, Jean de Kerguiziau (originaire de manoir de Kerguiziau en Bohars) fut abbé de Daoulas de 1573 à 1581 à la suite de Jean Le Prédour.

      " Jean de Kerguiziau lui succéda et mourut le 29 septembre 1581. De même que les abbés Jégou et Prédour, il fut nommé contrairement aux prescriptions canoniques par une bulle de Grégoire XIII de 1573. Mais comme cette bulle n'était expédiée qu'à titre provisoire, il y a lieu de croire que la situation de l'abbé de Kerguiziau fut régularisée par une élection. Il prit possession de l'abbaye l'année suivante, et prêta serment de fidélité au roi, à la chambre des comptes de Nantes, en 1576. Ses armes, d'azur à trois têtes d'aigle (alias d'épervier) arrachées d'or, se voyaient à son tombeau, à la fenêtre du porche de l'église abbatiale, construit par ses soins, et à l'enfeu de la maison de Tréanna. (Dom Pinson)

      " Il fut inhumé au côté de l'Evangile du maître-autel ; sa tombe portait cette inscription : HIC. JACET. FRATER . JOHANNES . DE. KERGVIZIEAV. ABBAS . HVIVS . MONASTERI . DE . DOVLAS . QVI . REXIT . ILLVD . ANNIS . VIII . ET . RESTAVRAVIT . ET . ACQVISIVIT . El . PLVRA . BONA . OBIIT . AVTEM . DIE . DECIMA . MEN . SEPTEMBRIS . ANO . DNI . MVcLXXXI. (M. Abgrall, 1906)

      .

      Finalement, je trouve confirmation de ma découverte dans le texte suivant : "Quelques pierres sculptées provenant des démolitions du choeur ont été recueillies dans le cloître : on y voyait les armes de l'abbé Jean de Kerguiziau (mort en 1581)."

      Armoiries de l'abbé Jean de Kerguiziau (1573-1581), clôture du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Armoiries de l'abbé Jean de Kerguiziau (1573-1581), clôture du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      .

      4. Quatre pierres datées de 1660 portant les armoiries  de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666. 

      L'une d'entre elles se trouve devant la croix aux armes de Maufuric, l'autre au bord d'une allée descendant vers la fontaine et l'oratoire, la troisième au dessus d'une porte donnant sur le cloître, la quatrième au dessus de l'entrée de la billetterie. 

      Dom Pinson signale http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=30000002076390&I=571&M=tdm

      que Charles Le Tellier "a partout arboré ses armes comme sur la porte de la grange (l'actuelle porte du Musée), au pignon de la cour, proche de la fontaine, au colombier et à quelques lieux dépendants de l'abbaye". Pourtant, il ne s'est sans-doute jamais rendu sur place, se contentant de percevoir les bénéfices de son titre : c'est ça, un abbé "commendataire" ! D'autant qu'il n'avait que neuf ans lorsqu'il fut pourvu de l'abbaye de Daoulas, en 1651 bénéficiant de la haute situation de son père Michel Le Tellier (1603-1685), qui fut secrétaire d'État français de la Guerre (1643-1677), puis chancelier de France (1677-1685). Son frère, qui   n'est autre que le célèbre marquis de Louvois, recevra de son père, à quinze ans, la charge de secrétaire d'État français de la Guerre (1662-1691),

      Cet enfant né avec une cuillère d'argent dans la bouche,  ne se contentera pas d'être abbé au fin fond de la Basse-Bretagne. En 1666, Il remit l' abbaye entre les mains du roi en 1666, après en avoir joui pendant quinze ans, puis deviendra Pair de France,  maître de la chapelle de musique du roi, puis archevêque-duc de Reims de 1671 à sa mort.

      .

      Les armoiries de la famille Le Tellier se blasonnent  d'azur aux trois lézards d'argent posés en pal, au chef cousu de gueules à trois étoiles d'or.

      .

       

      Par SanglierT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25032533

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

      .

      .

      .

       

      .

      Les armoiries sont entourées de deux palmes, sont  complétées ici du chronogramme 1660, de la crosse abbatiale et de la mitre, et, curieusement, sommées d'une couronne de comte. La couronne royale appartient bien aux armoiries épiscopales des archevêques de Reims,par privilège, mais en 1660, Le Tellier n'est pas encore à ce poste. 

       

       

      Pierre datée de 1660 portant les armoiries  de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Pierre datée de 1660 portant les armoiries  de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

       

       

      Pierre datée de 1660 portant les armoiries  de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Pierre datée de 1660 portant les armoiries  de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      Troisième et quatrième exemples des armoiries de Le Tellier.

       

      .

      Pierre du cloître portant les armoiries  de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Pierre du cloître portant les armoiries  de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

       

      Pierre au dessus de l'entrée du Musée, portant les armoiries  de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Pierre au dessus de l'entrée du Musée, portant les armoiries  de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      5. Les Armoiries de Rohan-Chabot. XVIIe siècle ?

      Ces armoiries, qui se blasonnent Écartelé : de gueules à neuf macles d'or, posées 3, 3, 3 (qui est de Rohan), et d'or à trois chabots de gueules, 2 et 1 (qui est de Chabot) ont été celles de Louis de Rohan-Chabot, prince de Léon puis duc de Rohan (1652-1727). 

      Dans un aveu de 1641, la mère de ce dernier, Marguerite de Rohan mentionne dans la description de la principauté du Léon La « Terre, seigneurie, chatellenie et vicompté de Daoulas, membre et faisant aussy partye de ladicte principaulté. Et premier : Le vieu chasteau à présant ruyné et démoly, avecq le droict de guet sur les vassaux..." Patrick Kernévez et Robert Le Roy, "La seigneurie de Léon au XVe et XVIe siècle",  Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. CXXXV, 2006, p. 299-319

       

      "Le site de Daoulas était comparable à celui de Landerneau : le premier point de passage au fond d’une ria, c'est-à-dire ce que l’on a parfois qualifié de cité « fluvio-maritime ». La faible superficie de la paroisse est, en outre, caractéristique d’une origine castrale. Ce château est attesté dès 1163, lors des guerres entre les vicomtes de Léon et du Faou : le vicomte de Léon y fit enfermer celui du Faou qui y mourut de faim et de soif. C’est peu après que Guyomarch de Léon y fonda un monastère en faveur des chanoines de saint Augustin. Cette abbaye devait devenir la nécropole des seigneurs de Léon : dans leur testament, Hervé VII et Hervé VIII de Léon demandèrent à y être inhumés, comme leurs ancêtres. Le château de Daoulas était une motte que jouxtait un probable château de pierre. Les deux ouvrages étaient implantés sur des îlots, au milieu du cours d’eau, à proximité du pont que franchissait une ancienne voie romaine permettant de relier Châteaulin à Brest, via Le Passage en Plougastel-Daoulas.  Dans son mémoire de 1479, Jean de Rohan indiquait que le château était en ruine, suite à sa démolition par les Anglais, vraisemblablement vers le milieu du XIVe siècle."

      "L’abbaye profita des libéralités des seigneurs de Léon qui lui abandonnèrent à plusieurs reprises divers droits et même jusqu’à cent livres de revenus annuels octroyés par Hervé VIII dans son testament, en 1363. Une petite forêt s’étendait au nord de la cité ; les seigneurs de Léon disposaient en outre d’un manoir de plaisance au Rosier, à 7,4 kilomètres de Daoulas et 1,3 kilomètre au sud du bourg de Plougastel-Daoulas. Il constitua une partie du douaire de Jeanne de Montmorency, en 1337-1339. Après la ruine du château de Daoulas, les prisonniers de cette juridiction devaient être conduits aux geôles de La Roche-Maurice, pratique encore attestée en 1678. La seigneurie de Daoulas fut affermée par Jacques de Rohan à Jean de Kérérault moyennant 400 livres par an en 1526 mais fut récupérée peu de temps après par ses héritiers." Patrick Kernévez et Robert Le Roy, "La seigneurie de Léon au XVe et XVIe siècle", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. CXXXV, 2006, p. 299-319. 

      .
       

       

       Mais Jean-Luc Deuffic signale que Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot (1788-1833), Prince de Léon duc de Rohan possédait en 1825 une maison à Daoulas, dans le quartier de Penanguer. Les armoiries datent-elles du XIXe siècle ?

      Aubisse, travail personnel sur Wikipédia.

      .

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

      .

      .

      .

       

       

       

       

      Armoiries des Rohan-Chabot, cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Armoiries des Rohan-Chabot, cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

       

      Armoiries des Rohan-Chabot, cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 
      Armoiries des Rohan-Chabot, cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      Armoiries des Rohan-Chabot, cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

      .

      III. LE CLOÎTRE (XIIe SIÈCLE) ET SA VASQUE OCTOGONALE (XIVe ?).

      .

      Le cloître actuel est ce qui reste du celui du XIIe siècle, construit lors de la création ou reconstruction de l'abbaye entre 1173 (charte de fondation par Guyomard IV vicomte de Léon) et 1232 (consécration en présence des évêques de Quimper et de Vannes). Les bâtiments furent vendus en 1792 à François Guiastrannec ;  les deux ailes sud et nord furent presque aussitôt après démolies, ainsi que la charpente et la couverture du cloître.  Puis la propriété passa aux mains de l'ingénieur de la marine Barbé. Vers 1800 sont construits les bâtiments administratifs actuels. Dans les deux premiers tiers du XIXe siècle : les héritiers du général Barbé abattent le corps principal des bâtiments monastiques, puis Mlle de Berdoaré, nouvelle propriétaire, vend des pierres des diverses constructions de l'abbaye, y compris du cloître, à tous ceux qui ont des constructions à faire. 

      "D'autres ventes des biens de l'abbaye avaient eu lieu antérieurement, notamment celle de l'abbaye proprement dite, du cloître, des jardins, vergers et autres dépendances, adjugés le 12 juillet 1792, pour une somme de 13,200 liv., à M. François Guiastrennec, de Brest, qui les revendit plus tard à M. Barbé, ingénieur de la marine, lequel vint habiter Daoulas et y mourut. Quand son fils, commissaire de la marine, prit sa retraite, il vint se fixer à Daoulas, abattit le corps principal des anciens bâtiments monastiques faisant face au S. S. O., les reconstruisit dans un style simple et moderne, et en signe caractéristique de son ancien grade, il fit placer sur la porte d'entrée, un écusson renfermant une ancre enroulée d'un câble. Il l'habita jusqu'à sa mort. Alors son frère, général d'artillerie, le remplaça et se complut à rassembler toutes les sculptures antiques et autres objets qu'il put trouver dans l'abbaye. De ce nombre, nous dit M. Galmiche, sont l'écusson placé au-dessus de la porte communiquant du cloître avec les jardins, et une très-ancienne pierre représentant la résurrection de Jésus-Christ, que l'on voit sortant du tombeau, tenant sa croix d'une main et posant un pied à terre devant ses gardes endormis. Des fouilles opérées par les soins du général Barbé, firent découvrir la vasque du cloître, de 1m 50 de diamètre, et brisée, quoique ronde, en deux parties offrant à l'extérieur six dessins différents. A l'origine, elle devait contenir une fontaine monumentale, car elle est percée de six trous destinés à l'échappement de l'eau.

      En 1835, le chevalier de Fréminville écrit dans Antiquités de la Bretagne : Finistère : 

      "Le cloître, que je n'avais pas pu voir lors de mon précédent voyage en ce lieu, parce qu'il est devenu une propriété particulière dont l'entrée est interdite au public, le cloître est incontestablement le plus joli monument gothique lombard qui existe dans le Finistère. Il est d'autant plus remarquable qu'il date des derniers monuments où ce genre d'architecture fut usité en France, et qu'on peut le considérer comme un exemple de ce style parvenu à son apogée. Son enceinte, qui figure un carré long, se compose d'arcades à cintres pleins supportées par de petites colonnes tantôt simple, tantôt doubles, et toutes surmontées de chapiteaux décorés d'ornements fort bien conçus et soigneusement exécutée. Il n'y a en vérité aucun ordre, aucune symétrie dans l'ensemble de ces ornements ; chacun des chapiteaux en a de particuliers, et il n'y en a pas deux semblables, mais ils sont dans un genre dont l'élégance ferait honneur aux belles époques de l'art architectural. Ils consistent généralement en feuilles ou volutes et en palmettes disposées avec autant de goût que d'intelligence. Il y a onze arcades sur chacun des grands cotés de l'enceinte de ce cloître, et sept sur chacun des petits cotés (*).

       il est bien à désirer que le propriétaire de cette portion du monastère de Daoulas n'en achève pas la destruction : sa construction, comme je viens de le faire sentir, est aussi importante sur le plan des arts que sous celui de l'archéologie"

      (*)  Le nombre des arcades n'est pas exact ; Fréminville n'en a compté que onze d'un côté au lieu de douze et sept de l'autre au lieu de dix.

      .

       

      On trouve en ligne chez Collin-estampes cette lithographie de Louis-Julien Jaccotet  donnée comme extraite du "voyage pittoresque et romantique dans l'ancienne France du Baron Isodore Taylor et Charles Nodier" imprimée par Thierry frères. Mais je n'ai pu retrouver celle-ci dans les Voyages pittoresques publiés en 1854-46

       

      .

       

       

       

      http://www.collin-estampes.fr/?idp=8057&idr=49&lang=fr

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

      .

      .

      Un nouveau propriétaire,  François de Goësbriand, met un terme à ces destructions. En 1875, la vasque monolithe est retrouvée et placée au centre du cloître, qui sera reconstitué par l'architecte diocésain Joseph Bigot en 1876-1877, beau-père du propriétaire M. Danguy des Déserts. Voici la description de Joseph Bigot :

      "Il ne restait plus alors qu'un côté et demi resté debout, encore était-il ébranlé et prêt à tomber par la violence du vent. Je le fis étançonner d'abord pour prévenir sa chute. A l'aide des vestiges recueillis, de la recherche de quelques autres et d'une certaine quantité de pierres manquantes que je fis extraire de la même carrière, en Logonna, j'ai pu reconstruire trois des quatre côtés. Mais, pour compléter le dernier de ceux-ci, j'ai le regret de ne pouvoir l'entreprendre à cause de la dépense qui en résulterait. Ce que j'ai fait suffira, d'ailleurs pour en faire apprécier la beauté et en perpétuer le souvenir. On sait que la fondation de l'abbaye de Daoulas date de 1173. L'église fut commencée en 1167 et terminée en 1173." (Joseph Bigot, architecte diocésain).

       

       

      .

      Parmi 24 photographies offertes en 1889 par Mme Vickers, on en trouve une qui  représente le cloître :

       

       

       

       

      .

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b85538130/f4.item.r=%22daoulas%22

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b85538130/f4.item.r=%22daoulas%22

        .

        Description .

        Le cloître a été restauré sur trois de ses cotés et mesure près de 15 m sur 13. Le coté oriental reste ouvert sur le mur dont la porte à arcade donne accès à d'anciennes salles.  Les côtés de  l'est et de l'ouest sont percés par douze baies ; ceux opposés n'en contiennent que dix.

         

        .

         

         

        .

         

         

        .

        Le coté sud.

        .

         

        Le coté sud du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Le coté sud du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

        Le coté ouest.

        .

        Le coté ouest du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Le coté ouest du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

        L'angle nord-ouest.

        .

         

        L'angle nord-ouest du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        L'angle nord-ouest du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

        Le coté nord.

        .

         Coté nord du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Coté nord du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

         Cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

        Déambulation autour du cloître : les arcades.

        Ses arcades simples,  où la pierre de Logonna a été employée, reposent alternativement sur des colonnes simples et accouplées. Les angles  sont formés d'un faisceau de quatre colonnettes.

         

        .

         

        Autour  du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Autour du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Autour  du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Autour du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

        Autour  du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Autour du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

        Les chapiteaux.

        Les chapiteaux ont une partie inférieure aux motifs végétaux tous différents (feuilles recourbées et lancéolées, crossettes, volutes)  recouverte par de larges tailloirs presque tous ciselés présentant des dents de scie, des damiers des étoiles ou des enroulements en losange.

         

         

         

        Chapiteau du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Chapiteau du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Chapiteau du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Chapiteau du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Chapiteau du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Chapiteau du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Chapiteau du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Chapiteau du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

        La vasque claustrale octogonale (VIIe-IXe siècle). 

        Cette vasque à huit pans a été retrouvée au XIXe siècle et  fut d'abord placée au centre du cloître, avant d'occuper son angle nord-ouest. Comme lavatorium, elle servait aux ablutions des chanoines et l'eau s'écoulait par la bouche de dix masques périphériques : elle est à nouveau rééquipée d'une alimentation en eau avec un jet central. 

        Le Vot affirmait qu'elle a été faite au temps de l'abbé Guérault, 1352-1398, mais on pense aujourd'hui qu'elle daterait du VIIème ou du IXème siècle et serait d’inspiration irlandaise.

        Entre les dix masques, chacun des huit pans offre une ornementation différente, avec un décor d'étoiles, de losanges, de cercles et de vannerie.

        .

         

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

        Loup dévorant un âne (?)

        Ce pan est le seul à recevoir une scène figurée, sous la forme d'un animal qui menace de sa gueule un autre. On a proposé de reconnaître ici un loup dévorant un âne. L'agresseur possède de grandes oreilles et une large mâchoire alors que sa queue est courte. L'agressé a au contraire une longue queue ; sa tête disparaît sous les algues vertes. 

        .

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        Vasque du  cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        Vasque du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017. 

        .

         

        .

         SOURCES ET LIENS.

         

        — ABGRALL (Chanoine Jean-Marie), 1906, “Daoulas,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 5 juin 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/328.

        http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/1f623d8ab53c290b419d50f8f5da88aa.pdf

        https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1913.pdf

         

        — COURCY (Pol de), 1867, Bretagne contemporaine, Finistère, p. 96, Nantes, Charpentier, in-f°, 1867

        — COUFFON (René), 1988, Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.

        http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/b7a5a075dd70315bdc8d13759ebc81e4.pdf

         

        — DEUFFIC (Jean-Luc), « Les documents nécrologiques de l’abbaye Notre-Dame de Daoulas », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 106, 1978, p. 83-102 ; 107, 1979, p. 103-148.

        — DEUFFIC (Jean-Luc), site facebook Notre-Dame de Daoulas une abbaye entre Léon et Cornouaille 

        https://fr-fr.facebook.com/Notre-Dame-de-Daoulas-une-abbaye-entre-L%C3%A9on-et-Cornouaille-824697447594776/

        — DEUFFIC (Jean-Luc) Daoulas entre Léon et Cornouaille 

        http://daoulas.blogspot.fr/

        DEUFFIC (Jean-Luc)  2011, Enquête sur les sénéchaux féodés de Daoulas (1535-1536), Bulletin de la Société Archéologique du Finistère pages 307-333.

        — LÉCUREUX (Lucien), 1919, église abbatiale de Daoulas, Congrès archéologique de France page 20

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f53.vertical

         — LEON (Anne), 1995, Etude documentaire, in Michel Baillieu,  Les Fouilles de l'abbaye de Daoulas, DRAC Bretagne RAPO1289

        http://ns2014576.ovh.net/files/original/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b.pdf

         

        — LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle , 1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm . Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395 Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014 Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut. Pages 95-100.

        — LEVOT (P.), 1876, "Daoulas et son abbaye", Brest  sur Google book

        — PEYRON (P.), "L'abbaye de Daoulas d'après 1es mémoires de dom Louis Pinson", dans B.S.A.F., 1897, p.49-50.

        — PINSON (Chanoine Louis), 1696, Histoire de l'abbaye de Daoulas, par un chanoine de cet abbaye, manuscrit recopié au début du XIXe siècle et publié par PEYRON (Chanoine P. ) 1897,"L'abbaye de Daoulas d'après les mémoires de dom Louis Pinson", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 49-70, 197-231, 241-256 319-350 et 425-440.

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f443.vertical.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE

        TAYLOR, Justin NODIER (Charles) 1845-1846, Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Bretagne.

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84521739/f209.item.r=FOL-UB-24

         

        — Chemins du patrimoine http://www.cdp29.fr/fr/presentation-daoulas

        — http://site.erin.free.fr/Bretagne/Finistere/Daoulas.htm#PorcheApotres

        — http://www.infobretagne.com/abbaye_de_daoulas.htm

        — http://arrosoirs-secateurs.com/Jardin-de-l-Abbaye-de-Daoulas

        Partager cet article
        Repost0
        Published by jean-yves cordier - dans Daoulas
        13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 21:31

        .

        LA VOÛTE LAMBRISSÉE DE LA NEF DE L'ANCIENNE ABBATIALE NOTRE-DAME.

         De l'édifice primitif, commencé en 1167 et consacré le 12 septembre 1232, il ne subsiste que la nef et le collatéral nord, puisque le chœur et le transept, qui avaient été reconstruits au XVIe siècle, sous l'abbatiat de Charles Jégou, furent démolis vers 1830 et le vaisseau alors fermé par un mur de fond.

        La nef, qui nous occupe dans cet article, est donc "ancienne" (restons flou). 

         Elle comprend sept travées avec bas-côtés. Sauf dans la première travée, aveugle, la nef est éclairée par des fenêtres étroites et très ébrasées percées au-dessus de chacune des arcades.

        La voûte en arc de cercle est habillée de planches de bois nommés merrains (je crois qu'ils sont en châtaignier, mais ils étaient en chêne)  séparés par 25 nervures : c'est une voûte lambrissée à bois nu.  Ce lambris cache la succession des fermes, composées d'un entrait horizontal, de deux arbalétriers en V renversé, et, pour transformer le triangle du V en un demi-cercle,  de faux-entraits, d'un poinçon et de jambe de force. Voir Corentin OLIVIER, La Charpente armoricaine en Ille-et-Vilaine 2014. Cet habillage est toujours secondaire, et au départ le squelette de la charpente était apparent.

        Je compte huit entraits (les poutres transversales), non sculptées, sauf la huitième (je les numérote en allant vers le chœur) qui est ornée d'une ligne torsadée, et qui est engoulée : ses extrémités semblent avalées par la gueule de dragons, ou engoulants. Chaque espace entre les entraits comporte trois alignements de merrains, entre quatre nervures.

        La charpente s'appuie sur les murs par des pièces de bois horizontales nommées sablières. Celles-ci ne sont pas visibles, et c'est par un abus de langage passé dans les mœurs que nous nommons "sablières" les planches d'habillage qu'il faut nommer "corniches". Sur la longueur de la nef, on peut compter de chaque coté neuf corniches. Seules celles du coté nord sont sculptées. J'ai donc neuf corniches à décrire, numérotées de 1 à ...9, mais cinq d'entre elles sont très ressemblantes.

        Je reprendrai le terme de "sablière" communément utilisé y compris dans les travaux universitaires :  

        Voir : Sophie Duhem. Les sablières sculptées en Bretagne. Images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne (XVe-XVIIe siècles).. Presses Universitaires de Rennes. PUR, pp.385, 1997. Issu d'une thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Alain Croix.

        .

        Au sommet de la voûte court du pignon jusqu'au chœur, parallèlement à la panne faîtière, une succession de traverses de bois qui croise chaque nervure. Le point de croisement est marqué par une pièce quadrangulaire (est-ce l'extrémité du poinçon ?) formant ce qu'on peut nommer une clef de voûte, comme les clefs pendantes des voûte de pierre. Chacune de ces clefs est sculptée, soit de simples motifs floraux, soit d'anges portant des blasons armoriés. Si j'ai bien compté, vous aurez droit à la description de 27 clefs sculptées (on sent bien que je ne suis pas sûr de mon terme technique ...) dont deux particulièrement croquignolettes, quoique sans doute piquées des vers (ou de la vrillette). 

        .

         

         

        .

        I. LES NEUF SABLIÈRES NORD.

        Nous trouverons de l'ouest vers l'est :

        • N° 1 à 3 : couples de porteurs de phylactères.
        • N° 4 : Une inscription de fondation de 1529.
        • N° 5 : Un groupe d'animaux et deux anges présentant un blason.
        • N° 6  à nouveau les porteurs de phylactères.
        • N° 7 : blason tenu par deux léopards.
        • N° 8 : sablière non sculptée. 
        • N°9 : Le renard et le lion entre des ailes nervurées.

        .

         

        Sablières nord, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile.
        Sablières nord, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile.

        Sablières nord, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile.

        .

        A. Les porteurs de phylactères. Sablières n° 1, 2,  3, 6.

        Sur la sablière n°1, un homme déroule une banderole : le sculpteur n'a pas représenté son voisin, et il n'existe que l'épure de son emplacement.

        .

         

         

         

        Sablière n° 1, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile.

        Sablière n° 1, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile.

        .

        Sur les sablières n°2 et 3, deux anges déroulent leur banderole. Leurs cheveux bouclés en gros macarons successifs sont resserrés par un bandeau frontal à perles. J'imagine que, lorsque ces décors étaient peints, des textes religieux ou honorant les abbés de Daoulas étaient inscrits sur ces phylactères.

         

         

        Sablière n° 2, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile.

        Sablière n° 2, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile.

        .

         

        Sablière n° 3, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Sablière n° 3, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Sur la sablière n° 6, ce ne sont plus des anges, mais des hommes en costume du XVIe siècle qui offrent leur texte à la lecture des fidèles. Et, à la différence de la sablière n°1, ils sont barbus, leur bandeau est torsadé, et ils portent une sorte de béret ou de bonnet. Ils sont encadrés par des extrémités d'ailes nervurées.

         

        .

        Sablière n° 6, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Sablière n° 6, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

         

        Sablière n° 6, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Sablière n° 6, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Sablière n° 6, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Sablière n° 6, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        B. La sablière n° 4 : l'inscription de fondation de la charpente en 1529.

        Deux anges déroulent une banderole portant deux lignes d'une inscription en caractères gothiques. Le bois de ce legs très précieux de l'épigraphie locale est rongé par les vers, notamment dans sa partie supérieure : il est temps de le photographier, et d'aller l'admirer : o tempora, o mores !

        On verra ainsi la dilatation en losange aéré d'un cercle qui orne le corps ou la hampe de nombreuses lettres. On note aussi l'absence de ponctuation et d'espace de séparation entre les mots.

        L'inscription est lue ainsi :

        "LABBE CHARLES FIT EN SON TEMPS CE BOIS DE CEANS LAN MIL V CENTS AVECQ[UE] XX COMPRINS IX ANS PAR O GARIC ET SES AIDANS. "

        "L'abbé Charles [Jégou] fit en son temps ce bois de céans l'an 1529 par O[livier] Garic et ses aidants".

        J'ai évoqué l'abbé Charles Jégou en présentant sa plaque tombale, exposée dans l'église, une vingtaine de mètres plus bas que cette sablière. Son abbatiat dura de 1519 à 1535, fut marquée par la réalisation de la maîtresse-vitre aujourd'hui détruite ; cette inscription incite aussi à lui imputer la reconstruction de toute ou partie de la charpente (ou de la pose du lambris ?). 

        .

        Sablière n° 4, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Sablière n° 4, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        On peut discuter cette lecture, car l'attaque du bois a effacé  le mot qui suit CHARLES, hormis la première lettre qui est une majuscule, compatible avec Le I de IEGOU.

        Il faut surtout s'étonner de l'étrange façon d'écrire la date de 1529 (si on la valide) par 'L'an mil cinq cents avec vingt comprins neuf ans". Certes, la forme "comprins" est attestée, par exemple en 1550 dans des titres d'ouvrage avec l'expression "où est comprins" , ou dans des locutions "y comprins", et Godefroy mentionne le sujet féminin Comprinse avec le sens "ce qu'une chose comprend". 

        .

        Sablière n° 4, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Sablière n° 4, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Quant au personnage mentionné par "O. GARIC ET SES AIDANS", on y a reconnu Olivier Garric, qui fut chargé de construire le moulin et l'étang de Brézal à Plounéventer, en raison de l'inscription qui s'y trouve, relevée par André Croguennec :

        LAN : MIL CINQCC : XX : GUILLE[M] : DE : BRESAL

        ET : MARGARITE : LE : SENECHAL : SR : ET : DA[ME] : DE

        BRESAL : FIRE[N]T : FAIRE : CEST : ESTA[N]C : ET : MOULI[N] :

        AU : DYVYS : DE : OLIVIER : GARRIC :

        "L'an mil cinq cent vingt, Guillaume de Bresal et Marguerite Le Senechal, seigneur et dame de Bresal, firent faire cet estanc et moulin au dyvys d'Olivier Garric."

        Note : dyvys : Godefroy donne pour DEVIS  la forme dyvis, avec les sens "Séparation, division", mais aussi "Intention, désir, volonté, souhait."

        .

         

        Inscription de la sablière n° 4, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Inscription de la sablière n° 4, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        La sablière n° 5 : Scène animalière et blason Tréanna-Kerguern.

        .

        La sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        La sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        La sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        La sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        a) le groupe de gauche : un animal fantastique à ailes de chauve-souris, fait danser deux singes.

        La cinquième corniche  nous réserve l'une de ces truculentes et osées scénettes animales dont les sablières ont le secret. A droite, une chimère associant des ailes de chauve-souris, des pattes de chien et un corps formé du sac ventru d'une cornemuse (le biniou !) dirige le son  — et l'air — de son hautbois  vers les fesses d'un singe. Ce hautbois, qui forme l'appendice nasal de l'étrange créature, est doté d'un pavillon, et de trous, actionnés par la patte droite. Un tuyau s'élève vers la droite sur l'épaule de la bestiole, correspondant à un bourdon (ou au porte-vent). 

        Bien entendu, cela n'a pas échappé à Jean-Luc Matte, qui l'a enregistré dans son encyclopédie de la cornemuse : http://jeanluc.matte.free.fr/fichdk/daoulas.htm

        Et ce qui ne vous échappera peut-être pas, c'est le sexe en érection que l'ymagier s'est bien gardé de sous-estimer. Car l'animal est vu de face, pattes écartées, et non de dos comme je l'ai cru un moment, interprétant cet étui comme une queue.

        .

         

        Cornemuse-chauve-souris, sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Cornemuse-chauve-souris, sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Dans la partie gauche, deux singes se tiennent par les mains, enfin, les pattes, en se penchant en avant. Leur face est fendue par un grand sourire, bien visible chez celui des deux qui se tourne vers nous. Je crois l'entendre : "Hé hé hé, hé hé hé ..."

        Les deux comparses ont une queue qui se glisse dans l'entrecuisse, contourne le flanc et se dresse vers l'arrière. Voilà un accessoire caudal bien ambigu.

        La scène complète peut être vue comme une allégorie du Vice, de l'animalité de l'homme peccamineux, un miroir tendu au fidèle pour l'inciter à la contrition et à la conversion vers la conduite chrétienne. Et plus précisément comme une représentation de la Luxure, cette sexualité désordonnée et incontrôlée qui est le propre des "pécheurs charnels, qui soumettent la raison aux appétits" (Dante) destinés aux tourments de l'Enfer.

        C'est aussi une dénonciation de la nature diabolique de la musique vulgaire, celle qui fait danser ; la cornemuse étant, avec la bombarde, le plus diabolique parmi tous les instruments. Et il est bien connu que c'est le Diable lui-même qui mène le bal. Cette scène daoulasienne est à relier avec celle des sablières de la chapelle Saint-Sébastien du Faouët (vers 1598).

        .

        Mais parmi les nombreux modes de la Luxure, ce n'est ni la fornication, ni l'adultère, ni l'inceste, ni la masturbation, ni le stupre, ni le rapt, ni le sacrilège qui sont visés, mais plutôt la sodomie. 

        Il n'est donc pas contournable, devant cet usage du hautbois,  d'évoquer ici les emplois ambigus des termes pipeau et piperie (*) chez Rabelais, tels que je les ai évoqués dans mon article sur la Chevêche et la pipée du Cinquième Livre.  Ou d'aller lire les interprétations contestées de Thierry Martin sur l'argot en vogue chez Villon et Rabelais, le jobelin.

        (*)  bag-pipe ou sac-tuyau est le nom de la cornemuse écossaise.

        .

         

         

        Deux singes et une chauve-souris/cornemuse,  sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Deux singes et une chauve-souris/cornemuse, sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

         

         

        .

         

        .

        b) à droite : deux anges tiennent un blason de Tréanna-Kerguern.

        Ces anges, aux cheveux bouclés en coques tiennent un blason divisé en quatre parties. On s'attendrait à trouver les armoiries de l'abbé Jégou, mais non. En 1 et 4, nous avons la macle que j'attribue bêtement aux Rohan. En 2 et 3, nous trouvons trois annelets. Devinette : à qui sont ces annelets ? Sont-ce ceux de Buzic, sr de Kerdaoulas sur la trève de Saint-Urbain, paroisse de Dirinon  : Pol de Courcy signale ancienne extinction, fondu dans Goëbriand. Ecartelé aux 1,4 d'or au léopard de gueules qui est Névet, au 2,3 de gueules à six annelets d'argent, qui est Buzic. Voir Tudchentil.

        Je trouve mieux avec les  Kerguern , sr dudit lieu, paroisse de Dirinon, évêché de Cornouailles. D'azur à trois annelets d'argent. (Guy le Borgne.) Fondu au XVe siècle dans Lanvilliau, puis Tréanna. Or, quelles sont les armoiries de Tréanna ? D'argent, à la macle d'azur. Ah ah !

        J'ai rencontré jadis un Yves de Tréanna, lors de ma visite des vitraux de la cathédrale de Quimper : il résidait en baie 106  et m'avait raconté qu'il avait été sénéchal de Daoulas, seigneur de Kervern et époux d' Amou (ou Amice) de Kerbescat vers 1420. Il vivait  au manoir de Tréanna-Kervern, en Dirinon, lequel sera  la résidence des Sénéchaux de Daoulas  jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Par exemple, son descendant Guyaumarch de Tréanna, seigneur de Kervern, sénéchal de Daoulas y vivait en 1529. Voir la Réformation de 1668 sur Tudchentil  et le document de 1535:

        "ladite terre de Kervern a le droit prohibitif et que le proprietaire d’icelle etoit senechal feodé de ladite juridiction de Daoulas, et que ce droit avoit eté autrefois concedé au seigneur proprietaire de ladite maison de Kervern, par le seigneur comte de Leon, lors seigneur de ladite juridiction de Daoulas, il y a 400 ans ou environ, et que cette maison et terre de Kervern etoit venue à la famille de Treanna par le mariage de dame Amou de Kerbescat, heritiere de ladite terre de Kervern, avec messire Yves de Treanna, qui etoit le bisayeul dudit Guillaume ; ladite information en date du dernier Decembre 1535, signee et garantie par original".

        La lignée depuis cet Yves de Tréanna fut :

        • Olivier de Tréanna / Catherine de Guisiau
        • Guyomar de Tréanna / Alice du Louet.
        • Guillaume de Tréanna /1502 Catherine de Lanvilliau
        • Yves de Tréanna vivant en 1544/ Jeanne de Coatnezre : cet  Yves de Tréanna me reçut en baie 112 de la cathédrale.
        • Jacques de Tréanna / Péronnelle Simon
        • Guillaume de Tréanna / Bonaventure de Saluden
        • Guillaume de Tréanna / 1622 Françoise de Visdelou de la Gourblay.
         

        Au total, ce blason datant de 1529  ne date  pas de l'alliance Yves de Tréanna/ Amou de Kerbescat mais honorerait cette alliance et témoignerait de droits ou d'une donation de Guillaume de Tréanna, seigneur de Kerguern et sénéchal féodé de Daoulas. Ou de son fils.

         

         

        :

        .

         

         

         

         

        Blason Tréanna/ Kerguern, sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Blason Tréanna/ Kerguern, sablière n°5, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        .

        La sablière n° 7. Armoiries de Guy  Maufuric tenues par deux léopards à queue trifide.

        Les deux léopards (en terme d'héraldique) tiennent un blason dans lequel un chevron séparent trois oiseaux ressemblant peu ou prou à des hirondelles. On y reconnaît les armoiries au chevron d'argent accompagné de trois oiseaux de mer de même, celle de Guyomarc'h  Maufuric, qui fut abbé de Daoulas de 1441 à 1467, date où il résigna sa charge avant sa mort en 1468. Le blason est surmonté d'une crosse (ou d'une mitre ?)

        Le Nobiliaire de Pol de Courcy indique :

        MAUFURIC , sr de Lezuzan et de Keramborgne, par. de Dirinon. Réf. et montres de 1426 à 1481, dite par., év. de Cornouailles. D'azur au chevron d'argent, accomp. de trois huppes ou palles (oiseaux de mer) de même. Guy, abbé de Daoulas, t 1468.

        La graphie MAUFURIC est attestée dans un document en latin cité par P-H Morice, la Fondation des Cordeliers de Landerneau de 1488 par Jean II de Rohan. Mais dans la même Histoire ecclésiastique de P-H. Morice, on lit aussi MANFURIC.

        J'ai rencontré ces armes :

        Jean-Luc Deuffic les signale ailleurs sur la charpente de l'église, où je vais bientôt les découvrir. Selon cet auteur,

        "...l'abbé Guyomarc'h Maufuric, issu d'une importante famille locale, attestée anciennement à Lezuzan (Dirinon), était licencié en droit canon. Il fut chargé en 1450 de défendre les biens du cardinal Alain de Coëtivy, évêque d'Avignon, dans la province de Tours. Pour ces services le cardinal lui accorda, le 12 avril 1456, le droit et la faculté de porter la mitre et les ornements pontificaux. "

         

        .

        .

        Armoiries de l'abbé Guyomarc'h Maufuric, Sablière n° 10,  1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries de l'abbé Guyomarc'h Maufuric, Sablière n° 10, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        La sablière n° 9. Un renard volant une poule face à un lion.

        Le renard emportant une poule est un grand classique des sablières.

        .

        .

        Renard emportant une poule, face à un lion. Sablière n° 9,  1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Renard emportant une poule, face à un lion. Sablière n° 9, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Renard emportant une poule, face à un lion. Sablière n° 9,  1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Renard emportant une poule, face à un lion. Sablière n° 9, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

         

         

        Armoiries de l'abbé Guyomarc'h Manfuric, Sablière n° 10,  1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries de l'abbé Guyomarc'h Manfuric, Sablière n° 10, 1529, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        .

        .

        II. LES CLEFS DE LA VOÛTE.

        Dans ma présentation, j'ai dis que la voûte lambrissée à 8 entraits comptait 27 clefs de voûte , dont certaines armoriées. Dans la description que donne Dom Pinson au XVIIe siècle, on lit page 328 de la transcription de Peyron:

         

        "A la voûte du sanctuaire, il faut encore considérer plusieurs armes considérables et premièrement celles de Bretagne, parti de Bretagne et de France, parti de Rohan et de Bretagne, de Léon, de Vitré, de Rosnivinen, de Tréanna, de Kerverne, parti de Kervern et Tréanna, parti de Tréanna et de Kerverne, de Rosmadec surmonté de la crosse abbatiale. ..."Autre écu surmonté de la crosse abbatiale je crois de Léon, de gueules à six besants d'argent 3, 2, 1, qui est Buzic, Kerdaoulas et les armes de l'abbé de Manfuric surmontées de la crosse." (Dom Pinson)"(Dom Pinson)

        • Bretagne : d'hermines plain
        • France : d'azur à trois fleurs de lis d'or
        • parti de Bretagne et de France : en 1, d'hermines plain ; en 2 d'azur à trois fleurs de lis d'or : Jeanne de France épousa en 1396 le duc Jean V. Peut se référer à Anne de Bretagne.
        • parti de Rohan et de Bretagne : en 1, de gueules à neuf macles d'or et en 2, d'hermines plain. Armes d'Alain IX, vicomte de Rohan et de Léon, décédé à 80 ans le 20 mars 1462, et de Marguerite de Bretagne, dame de Guillac, fille du duc Jean IV de Bretagne et de Jeanne de Navarre, morte en avril 1428, .
        • Léon : d'or au lion morné de sable
        • Vitré : de gueules au lion d'argent
        • Rosnivinen : d'or à la hure de sanglier de sable arachée, et armée de gueule bordée, et engrellée de mesme
        • de Tréanna : d'argent à une macle d'azur.
        • De Kerverne ou Kerguern : d'azur aux trois annelets d'argent
        • Parti de Kervern et de Tréanna : en 1, d'azur aux trois annelets d'argent et en 2 d'argent à une macle d'azur.
        • Rosmadec : palé d'argent et d'azur de six pièces. Surmonté d'une crosse ("abbatiale" ??), il renvoie à Bertrand de Rosmadec, évêque de Cornouailles de 1416 à 1444. 

         

         

        Pour nous aider, nous pouvons aussi tenir compte des armoiries de la maîtresse-vitre : elles comportaient selon don Minson les armes "de France-Bretagne, Bretagne-Pont-l’Abbé, de Rohan, de Vitré, de Rohan-Bretagne, de Rohan-Vitré, de Léon, de Léon-d’Avaugour, de Léon-de Rohan, de du Chastel, de Manfuric-Lezuzan surmonté de la crosse de l’abbé Manfuric, de l’abbé Jégou, de Lezuzan-Guarlot Rosmadec, de Rosniven, Manfuric Lezuzan-du Chastel, de l’abbé Guerrault, de Manfuric Lezuzan-Kergouarn, de Manfuric Lezuzan-Huon, Manfuric Lezuzan-Rosmadec, de l’abbé Petit, de Kervain, de Trefilis, de Rouazle, de Keroullé, de Guerrault, soit trente armoiries."

        .

        Je les numéroterai cette fois-ci du chœur vers le fond de la nef :

        1 : ange ? présentant un phylactère. Contre le mur diaphragme.

        2. Ange portant la couronne d'épines.

        3. Ange présentant les armes des Rohan.

        4. Fleuron.

        5. Ange présentant les armoiries épiscopales de Claude de Rohan.

        6. Homme sauvage présentant les armoiries avec un lion.

        7. Deux anges présentant les armoiries abbatiales (mitre et crosse) avec un lion.

        8. Fleuron à "pomme de pin"

        9. Ange présentant les armoiries écartelées 

        10. Ange présentant les armoiries abbatiales de Guy Maufuric.

        11. Homme sauvage soulevant sa tunique comme une banderole.

        12. Fleuron.

        13. Ange présentant un phylactère.

        14. Fleuron.

        15. Fleuron.

        16. Ange présentant un phylactère.

        17. Fleuron.

        18. Fleuron "pomme de pin".

        19. Ange présentant un phylactère.

        20. Fleuron.

        21. Fleuron à huit pétales.

        22. Fleuron au centre carré.

        23. Ange présentant un phylactère.

        24. Homme sauvage relevant sa tunique et laissant pendre un objet.

        25. Fleuron "pomme de pin".

        26. Fleuron carré.

        27. Visage. 

         

        .

        .

         

        La voûte lambrissée de la nef,  ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        La voûte lambrissée de la nef, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

         

        .

        2. Ange tenant la couronne d'épines.

        Ange à la chevelure crêpée soigneusement peignée en deux masses latérales, habillé d'une tunique plissée, bouffante au dessus de la ceinture (cette tunique apparaissant à travers la couronne). Longues ailes bien visibles. 

        .

        Ange tenant la couronne d'épines, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Ange tenant la couronne d'épines, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Ange tenant la couronne d'épines, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Ange tenant la couronne d'épines, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        3. Ange présentant les armes des Rohan à neuf macles.

        L' ange (ou du moins le jeune homme aux allures de page ou la jeune femme au décolleté arrondi), aux cheveux bouclés, a la tête posée sur un coussin orné de macles. 

        .

        Armoiries des Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries des Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries des Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries des Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        5. Ange aptère ou jeune homme présentant un blason aux armes aux neuf macles des Rohan surmonté d'une crosse et d'une mitre.

        On peut l'attribuer à Claude de Rohan, évêque de Quimper de 1501 à 1540 et abbé de Daoulas, mais dont la simplicité d'esprit imposa qu'il fut remplacé dans ses fonctions d'évêque et d'abbé par Jean du Largez

        : Jean du Largez, abbé de Daoulas 1502 - 1519, était originaire de Botlézan, évêché de Tréguier. En 1505, il est aussi nommé évêque suffragant de Quimper (administrant le diocèse à la place de Claude de Rohan, l'évêque titulaire évêque de Cornouaille de 1501 à sa mort en 1540. , simple d'esprit) et en 1515 évêque de Vannes. Il démissionne en 1519 et meurt à l'abbaye de Daoulas le 5 juin 1533. Le 8 juin 1505, il est nommé avec une pension de 200 livres « évêque suffragant » de Cornouaille afin d'exercer les fonctions épiscopales pour le compte de Claude de Rohan, l'évêque en titre depuis 1501, qui, du fait de son incapacité, ne sera sacré que le 6 avril 1510 et ne prendra officiellement possession de son siège que le 6 juin 1518.

        .

        Armoiries de Claude de Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries de Claude de Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Armoiries de Claude de Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries de Claude de Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries de Claude de Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries de Claude de Rohan, évêque de Quimper et abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         6. Le lion morné.  Blason tenu par les deux bras d'un homme sauvage barbu.

        Le lion n'a ni langue, ni griffe ni sexe : il est morné. C'est le lion des seigneurs de Léon, et non celui de Vitré ou de Pont-l'Abbé.

        La présentation d'armoiries par un couple d'hommes sauvages est ancienne.

        .

        Homme sauvage présentant les armoiries des seigneurs du Léon. clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Homme sauvage présentant les armoiries des seigneurs du Léon. clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Homme sauvage présentant les armoiries des seigneurs du Léon. clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Homme sauvage présentant les armoiries des seigneurs du Léon. clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        7 .  Deux anges présentant un blason abbatial (mitre et crosse) au  lion morné .

        La tête de ce lion se détache sur une bande horizontale. 

        .

        Deux anges présentant un blason abbatial (mitre et crosse) au  lion morné ; clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Deux anges présentant un blason abbatial (mitre et crosse) au  lion morné ; clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Deux anges présentant un blason abbatial (mitre et crosse) au  lion morné ; clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Deux anges présentant un blason abbatial (mitre et crosse) au  lion morné ; clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        9. Jeune homme présentant un blason écartelé aux léopards, aux hermines et fleurs de lis.

        On peut le blasonner approximativement  comme écartelé en 1 et 4 au léopard, en 2 et 3 à six hermines, au chef chargé de trois fleur de lis : 

        Je retrouve le léopard à queue fourchue de la sablière 9 : faut-il y voir les armes des  Vicomtes du Faou d'azur au léopard d'or ? Certesle territoire qui forme aujourd'hui la commune de Daoulas appartenait aux seigneurs du Faou .

        Mes recherches me conduisent aussi aux armoiries de Quellenec de Colledo "d'argent, à six hermines de sable; au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lis d'or" http://marikavel.com/blasons/fleur-de-lys.htm

         

        .

        Clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        .

        10. Ange présentant les armoiries de l'abbé Guy Maufuric de Lezuzan

        Au niveau du septième entrait, avant la sablière n°7 qui porte aussi les armes de cet abbé. Cf supra.

        Comme l'ange s'enroule autour de la clef et que la septième poutre gêne le spectateur, il faut deux clichés pour voir d'une part la tête de l'ange et ses mains, la mitre, la crosse et la partie supérieure du blason, d'autre part le blason en entier, au chevron et aux trois oiseaux. 

        .

         

         

        Armoiries de Guy Maufuric abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries de Guy Maufuric abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Armoiries de Guy Maufuric abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries de Guy Maufuric abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Armoiries de Guy Maufuric abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Armoiries de Guy Maufuric abbé de Daoulas, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        11. Un homme sauvage seulement drapé par une banderole  révèle sans pudeur son anatomie. Ou : sauvage pissant sur les fidèles. 

        Heureusement, la voûte est haute et, jadis, les projecteurs actuels n'étaient pas installés. Heureusement aussi, personne ne remarque ce détail riquiqui. 

        .

        Homme sauvage se cachant mal derrière son phylactère,  clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Homme sauvage se cachant mal derrière son phylactère, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Homme sauvage se cachant mal derrière son phylactère,  clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Homme sauvage se cachant mal derrière son phylactère, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Un ange bien déchu,  clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Un ange bien déchu, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

         

        .

         

        .

        13. Ange tenant un phylactère muet.

        .

         

         

         

        Ange tenant un phylactère muet,  clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Ange tenant un phylactère muet, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        16. Ange tenant un phylactère muet.

         

        Ange tenant un phylactère muet,  clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Ange tenant un phylactère muet, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        18 Fleuron en  "pomme de pin".

        .

         clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Un autre motif floral.

        .

         clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        19. Ange tenant un phylactère.

        .

        Ange tenant un phylactère muet,  clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Ange tenant un phylactère muet, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Ange tenant un phylactère muet,  clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Ange tenant un phylactère muet, clef de la voûte de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        24. Homme déféquant.

        .

        Les sablières de l'ancienne abbatiale de Daoulas : inscription de 1529, blasons armoriés et scènes animalières

        .

        27. Visage.

        .

        Les sablières de l'ancienne abbatiale de Daoulas : inscription de 1529, blasons armoriés et scènes animalières

        .

        AUTRES SCULPTURES DE L'ÉGLISE.

        .

        LE CRUCIFIX.

        .

        Crucifix du coté sud de la nef de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Crucifix du coté sud de la nef de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Crucifix du coté sud de la nef de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Crucifix du coté sud de la nef de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Saint Sébastien.

        .

        Les sablières de l'ancienne abbatiale de Daoulas : inscription de 1529, blasons armoriés et scènes animalières

        .

        Saint Laurent.

        .

        Statue de saint Laurent, coté sud  du chœur de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue de saint Laurent, coté sud du chœur de l'ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        La Vierge à l'Enfant.

        .

        Vierge à l'Enfant, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Vierge à l'Enfant, ancienne abbatiale Notre-Dame, Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         SOURCES ET LIENS.

         

        — ABGRALL (Chanoine Jean-Marie), 1906, Daoulas,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 5 juin 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/328.

        http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/1f623d8ab53c290b419d50f8f5da88aa.pdf

        https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1913.pdf

        — CASTEL (Yves-Pascal) 11 août 1979 Mieux connaître l'abbaye de Daoulas

        http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/5706ec4151340cdb93120029fde046d9.jpg

        — CASTEL (Yves-Pascal) 1996, "Monuments et objets d'art du Finistère (année 1995) : Daoulas, Porche du cimetière, la statue de saint Cler", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère(125, p. 148-149)

        — CROGUENNEC (André) Le vitrail de l'église Saint-Yves à La Roche-Maurice http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/lr/vitrail-lr.htm

        — CROGUENNEC (André), Le moulin de Brézal, 

        http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/moulin-brezal.htm

        — COURCY (Pol de), 1867, Bretagne contemporaine, Finistère, p. 96, Nantes, Charpentier, in-f°, 1867

        — COUFFON (René), 1988, Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.

        http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/b7a5a075dd70315bdc8d13759ebc81e4.pdf

         

        DEUFFIC (Jean-Luc), « Les documents nécrologiques de l’abbaye Notre-Dame de Daoulas », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 106, 1978, p. 83-102 ; 107, 1979, p. 103-148.

        DEUFFIC (Jean-Luc), site facebook Notre-Dame de Daoulas une abbaye entre Léon et Cornouaille 

        https://fr-fr.facebook.com/Notre-Dame-de-Daoulas-une-abbaye-entre-L%C3%A9on-et-Cornouaille-824697447594776/

        DEUFFIC (Jean-Luc) Daoulas entre Léon et Cornouaille 

        http://daoulas.blogspot.fr/

        DEUFFIC (Jean-Luc)  2011, Enquête sur les sénéchaux féodés de Daoulas (1535-1536), Bulletin de la Société Archéologique du Finistère pages 307-333.

        — LÉCUREUX (Lucien), 1919, église abbatiale de Daoulas, Congrès archéologique de France page 20

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f53.vertical

         — LEON (Anne), 1995, Etude documentaire, in Michel Baillieu,  Les Fouilles de l'abbaye de Daoulas, DRAC Bretagne RAPO1289

        http://bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr/pdf/fichiers/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b.html?search=

        LEVOT (P.), "Daoulas et son abbaye", dans B.S.A.B., 1875-76,p.113-190.

        PEYRON (P.), "L'abbaye de Daoulas d'après 1es mémoires de dom Louis Pinson", dans B.S.A.F., 1897, p.49-50.

        — PINSON (Chanoine Louis), 1696, Histoire de l'abbaye de Daoulas, par un chanoine de cet abbaye, manuscrit recopié au début du XIXe siècle et publié par PEYRON (Chanoine P. ) 1897,"L'abbaye de Daoulas d'après les mémoires de dom Louis Pinson", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 49-70, 197-231, 241-256 319-350 et 425-440.

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f443.vertical.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE

         

         — Le manoir de Kervern-Tréanna : l'inventaire de 1579

        https://www.facebook.com/notes/notre-dame-de-daoulas-une-abbaye-entre-l%C3%A9on-et-cornouaille/le-manoir-de-kervern-tr%C3%A9anna-dirinon-inventaire-de-1579/1405650816166100

        — http://site.erin.free.fr/Bretagne/Finistere/Daoulas.htm#PorcheApotres

        — http://www.infobretagne.com/abbaye_de_daoulas.htm

         

        Partager cet article
        Repost0
        Published by jean-yves cordier - dans Daoulas
        11 juin 2017 7 11 /06 /juin /2017 14:51

        .

        I. Gargouille du cimetière : homme vomissant.

        Il pourrait servir de mascotte à l'abbaye et saluer les visiteurs, s'il ne passait pas si facilement inaperçu, menacé par un lierre envahissant dont il m'a fallu le déshabiller. 

        Vu de profil, dans sa tenue camouflée de lichens incrustants grisâtres, nous ne l'identifions pas ; et c'est de face  que nous le saluerons.

        .

        Gargouille du cimetière de  l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant.  Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Gargouille du cimetière de l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Môssieur Bourses Garnies.Dans cette vue en contre-plongée à laquelle les gouttières sont vouées, nous découvrons un homme à genoux, penché en avant et élargissant sa bouche dans les hoquets des  vomissements. Ainsi sommes-nous mis en garde contre les désagréments de l'Intempérance, des excès de boisson et de la bonne chère. Ses yeux globuleux montrent aussi sa tendance à avoir les yeux plus gros que le ventre, bien que, coté ventre ou plutôt bas-ventre, il ne répugne pas à exhiber ses avantages. Et il ne manque pas tout à fait de jugeote, puisqu'il a pris la précaution de ceindre ses reins d'une solide corde afin de ne pas "se faire péter la sous-ventrière".

         . 

        Gargouille du cimetière de  l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant.  Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Gargouille du cimetière de l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Gargouille du cimetière de  l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant.  Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Gargouille du cimetière de l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Cette ceinture lui sert aussi à maintenir, au dessus de sa poche droite, sa gourde en forme de coloquinte, et à gauche, un étui oblong contenant sans-doute son couteau (cercle rouge sur l'image) : à boire et à manger . 

        Je ne décrirai pas sa chupenn aux quatre boutons ronds, et ne dirai mot de ses brais.

         

        Gargouille du cimetière de  l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant : détail de la gourde.  Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Gargouille du cimetière de l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant : détail de la gourde. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Gargouille du cimetière de  l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant : détail de l'étui de couteau.  Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Gargouille du cimetière de l'ancienne abbatiale de Daoulas : homme vomissant : détail de l'étui de couteau. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        RENTRONS DANS L'ÉGLISE.

        .

        II. STATUE DE SAINT JEAN-BAPTISTE. Kersanton, Maître du Folgoët (1423-1468). Traces de polychromie ocre.

        Cette statue occupe l'angle nord-ouest de l'église, derrière les fonts baptismaux, dans un emplacement assez obscure et peu accessible (derrière la clôture des fonds par une balustrade), à coté d'une autre statue posée au sol. Provenant de la chapelle Sainte-Pétronille du manoir de Kervern-Tréanna, ancienne demeure des sénéchaux de Daoulas, elle a été donnée à l'ancienne abbatiale en 1957. Elle a été attribuée par Emmanuelle Le Seac'h au Maître de l'atelier ducal du Folgoët (1423-1468), et elle peut être rapprochée de la statue de Jean-Baptiste que j'ai décrite dans mon article sur les sculptures de la Basilique du Folgoët. Son ancienneté, son intérêt dans la connaissance de la stylistique du premier atelier de sculpture du kersanton en Basse-Bretagne, aurait pu inciter les décideurs à lui réserver un meilleur sort, mais c'est telle que je l'ai découverte, et avec sa poussière, que je l'ai photographiée. L'emplacement dans la clôture des fonts baptismaux est par contre, parfaitement logique pour celui qui a baptisé le Christ.

         

        .

        Les fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Les fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        La tête inclinée sur la gauche (comme au Folgoët), il désigne de l'index l'agneau qu'il tient sur le bras gauche, mettant ainsi en scène la phrase fameuse de l'évangile de Jean : Altera die videt Iohannes Iesum venientem ad se et ait Ecce agnus dei, qui tollit peccatum mundi  , "Le lendemain, Jean vit Jésus venant à lui, et il dit : —Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde— ".

        Au Folgoët, Jean-Baptiste tenait l'agneau sur un livre ; et ici, c'est peut-être le cas aussi, si on imagine que le support placé sous le manteau n'est pas le bras du saint, mais un livre.

        Comparez avec son homologue du Folgoët :

        .

         

         

         

         

         

        .

         

         

         

         

         

         

        .

        .

        Selon Le Seac'h, à Daoulas, le saint est vêtu d'une tunique qui découvre les jambes nues, et d'un manteau drapé sur les épaules, dont la manche du pan droit est rabattue. Mais je ne devine cette tunique de poils de chameaux (Matthieu 3:4  vestimentum de pilis camelorum) que dans l'entrebaillement du manteau, sous la barbe. Par contre, les plis en  tuyau, en accordéon ou en pyramide descendant sous le bras gauche avant de s'épanouir en un méandre de volutes sont ceux qui se rencontrent de façon presque caractéristique au Folgoët, soit dans la statue de Jean l'évangéliste de la chapelle de Coëtivy, soit dans celle des apôtres du Porche.  

        .

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Les cheveux sont longs, disposés en trois mèches redressées en houppe sur le haut du large front, et s'étalant en mèches ondulantes sur les épaules. La barbe déploie, à partir des narines et des joues, d'épaisses mèches bouclées. 

        Son visage est semblable à la grande statuaire du Folgoët. Le sillon naso-génien est marqué. Les deux paupières des yeux en amande sont soigneusement sculptés. L'ovale du visage est creusé au niveau des joues, manière du premier Maître du Folgoët de 1423 comme pour les Mages de l'Adoration ou pour le duc Jean V de Quimperlé. (d'après Le Seac'h p. 77)

         

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Notez la polychromie, avec des ocres jaunes et rouges, mais aussi de minuscules parcelles dorées (flèches) , qui font rêver de la splendeur perdue.

         

        Traces de polychromie, Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Traces de polychromie, Statue de Jean-Baptiste, kersanton, vers 1423-1468, Maître du Folgoët, angle nord-ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        III. Statue d'un évêque ou d'un abbé. Kersanton. Non daté.

        La crosse et le bras droit sont brisés. Le personnage porte la tonsure en couronne. Sa mitre est particulière, Elle est droite ou très peu évasée, presque cylindrique, sans ornementation de broderie ou de pierreries, et ses cornes en bec sont très hautes et peu profondes. Les fanons ne sont pas visibles. On la comparera à la mitre de l'abbé Jégou, à suivre. 

        Il est vêtu d'une cotte longue, d'un surplis (surcot) et d'une chasuble. Le cou est protégé par l'amict fendu par devant. 

        .

         

        Statue d'un évêque ou d'un abbé, kersanton, mur ouest  des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue d'un évêque ou d'un abbé, kersanton, mur ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Statue d'un évêque ou d'un abbé, kersanton, mur ouest  des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue d'un évêque ou d'un abbé, kersanton, mur ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        On notera la présence du sudarium, le tissu par lequel l'abbé tient la crosse pour ne pas l'abîmer par sa transpiration.

        .

        Statue d'un évêque ou d'un abbé, kersanton, mur ouest  des  fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Statue d'un évêque ou d'un abbé, kersanton, mur ouest des fonts baptismaux, ancienne abbatiale de Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        La plaque tombale de Charles Jégou, abbé de 1520 à 1535.

        Elle occupe le fond de l'église, à droite (angle sud-ouest), et a été fixée au mur du pignon avec une traduction de  son inscription " Ci-gît le frère Charles Jégou, abbé de ce monastère de Daoulas. Il acquit des biens assez nombreux et fit faire beaucoup de constructions. Il dirigea le monastère selon les lois de l'Eglise pendant 15 ans. Il mourut le 10ème jour du mois de janvier de l'année du Seigneur 1535 ".

        Charles Jégou, originaire, sans doute, de Quimper, où il possédait plusieurs maisons, rue de la Vigne, et des propriétés en Kerfeunteun, fut  recteur en 1498 de Tréoultré-Penmarch  dont il fit reconstruire la tour, puis il fut le dix-neuvième abbé de l'abbatiale Notre-Dame Daoulas (1520-1535) depuis Rivallon en 1130. Il fit reconstruire entièrement le chœur et le transept  et fit d'importantes restaurations au niveau de la charpente. A cet effet, il renouvela, en 1529, la sablière, en faisant appel à un sculpteur, probablement léonard, nommé Olivier Garic (ou Garric) que nous fait connaître cette inscription : "L’abbe Charles fit en son temps ce bois de ceans lan mil V cents avecq(ue) XX comprins IX ans par O Garic et ses aidans". (voir l'article suivant décrivant les sablières).
        Cet  artisan a également laissé son nom  
        à Pont-Christ, Plouvénenter,  sur une belle pierre de kersanton du moulin de Brezal,  qu'il sculpta en 1520. (d'après le site facebook de Jean-Luc Deuffic).

        A Penmarc'h, l'abbé Jégou, alors recteur, fit inscrire en 1508 sur le porche sud de son église de Tréoultré ces mots : 

        Ce jour sainct rené, l'an mil CCCC VIII fut fondé ceste église et la tour e[n] lan Mvc neuff dõt estoit recteur K[arioluos] Iegou.

        Il fut aussi chanoine de la collégiale Saint-Trémeur à Carhaix-Plouguer et recteur de Plouguer en Carhaix (en cumul avec Tréoultré)

         

        L'ancienne église abbatiale de Notre-Dame de Daoulas possédait un superbe chœur gothique  qui a été démoli au XIXe siècle. L'église a ainsi perdu sa maîtresse vitre, (l'un des plus beaux vitraux de Basse-Bretagne, dont il ne nous reste que la description), et une quarantaine de tombes armoriées ; gisants en bronze, en pierre; tables de cuivre ou en Kersanton.

        "Les tombeaux de plusieurs d'entre eux se voyaient dans l'église avant les dévastations de 1793. Les principaux étaient:

        1° Celui de Guillaume le Lay, mort en I502; il se trouvait dans le chœur et était surmonté de la statue couchée et en cuivre émaillé de cet abbé. On y lisait cette inscription en lettres capitales gothiques:

        Hic :jacet : frater : Guillelmus : le Lay : abbas: hujus : monasterii : de : Daoulas : qui : rexit : illud: annis : XXXV: et : restauravit: ac : acquisivit : ei: plura : bona : obiit: autem : die : XXIII: rnensis: junii: anno : Domini 1502.

        2°) Celui de Charles Jegou : cf.

        3° La tombe plate de Jean du Largez ( famille encore existante ) était aussi devant le maître-autel, avec cette épitaphe en lettres gothiques carrées:

        Hic jacet. frater. Joannes. du. Largez. Episcopus. avennensis et abbas hujus rnonasterii. eidem. multa. acquirens. bona honorificè illud rexit XX annos. obiit sextaluce novembris. anno M. CCCCC. XXXIII. anima, ejus. requiescat, in. pace. Amen.

        4° La sépulture de René du Louet, encore devant le maître-autel, était un sarcophage élevé orné de la statue de cet abbé, mort en 1598. On y lisait cette inscription en lettres majuscules romaines:

        Hic jacet frater Renatvs dv Lovet, abbas hvjvs cœnobii de Daovlas, qvi qvidem acqvisivit ei Silvam de Daovlas et plvra alla bona, et rexit Ulvd annis sex decim. obiit avtem 12 jvlii anno 1598 cvjvs animi pace frvatvr." (Chevalier de Fréminville, 1835)

        Seule ne subsiste aujourd'hui que la pierre tombale de l'abbé Charles Jégou, qui se trouvait jadis entre la clôture du chœur et la première marche de l'autel.

        Papillons.

        Je regrette, après avoir écrit tant d'articles sur la zoonymie et la symbolique des papillons, de ne pas pouvoir admirer ici  le blason de la famille Jégou. De gueules, au chevron d'argent accompagné de trois papillons de même !  Voilà qui a de la gueule !  Je l'ai omis dans mon article Les papillons dans l'héraldique. Dans le Dictionnaire héraldique de Bretagne, Pol de Courcy donne 9 familles bretonnes qui portent un ou plusieurs papillons dans leurs armes : Barrin à trois papillons d'or ; Cassart, deux p. de sable, surmontant ; Chemillé, papelloné d'or et de gueules ; Coëtriou, un p. de gueules, accompagnant ;  Drouallen, trois p. de sable ; Gillot, trois p. d'azur, alias d'or ; Jégou ; Mauvy, papeloné de gueules et d'hermines ; et Menez, aux trois papillons d'argent.

        Dans son Nobiliaire de Bretagne, le même Pol de Courcy ne fournit, pour cette famille Jégou, que le seul exemple de Charles, abbé de Daoulas. Mais étaient-ce des armes familiales ? 

        J'en trouve une illustration sur le site de l'encyclopédie Marikavel : 

        .

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

         

        .

        Sur la plaque tombale, je finis par discerner assez nettement le chevron. 

        .

         

        .

        .

         

        .

         

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Plaque tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Plaque tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        L'inscription.

        Elle a été déchiffrée par différents auteurs. Ma leçon est la suivante (en tenant compte des tildes):

        HIC : IACET : FRATER : CHAROLUS : IEGOU : ABBAS :  HUIUS MONASTERII: DEDOULAS : ET ACQUISIVIT : PLURA : BONA : ET FECIT MULTA : EDIFICIA : ET REXIT CàP[ER] XV. ANNOS. OBIIT. DIE DECIMA MENSIS JANUARII : A : D : M. Vc. XXXV

        Si on compare ce texte à celui des plaques des autres abbés (supra), on constate que sa rédaction est stéréotypée et obéit à un modèle, une épitaphe gravée sur la bordure, avec  son incipit Hic jacet Frater, et sa finale obiit anno domino .... C'est celle des tombes des moines de diverses abbatiales, comme celle de ce bénédictin, Jean de Corrobert, à Saint-Claude (Jura) en 1400. Ce modèle est attesté dès le XIVe siècle (en 1318 à l'abbaye de Maillezais

        Le premier auteur qui recopia cette inscription en 1696 fut Louis Pinson, chanoine de Daoulas, qui est cité dans le texte suivant, du chanoine Peyron (1897) : 

        "[Charles Jégou] fut enterré devant le maître autel sous « une grande pierre de cinq pieds de long sur deux et demy de large, sur laquelle, est représenté au milieu un écusson de gueullle au chevron d'argent aux trois papillons de même, l'écu surmonté de la mitre et la crosse passant derrière l'écu tout du long de la pierre et autour est écrit : Hic jacet frater Carolus Jegou, abbas hujus monasterii de Daoulas et acquisivit ei plura bona et ei fecit multa aedificia et rexit per 15 annos obbiit die decima januari 1535 ".

        "Cette tombe existe encore telle qu'elle est décrite ci-dessus par l'historien de l'abbaye [Pinson], sauf que l'écusson est martelé, et qu'au lieu d'être dans l'église elle est dans la partie du cimetière, occupée autrefois par le chevet de l'église, mais non cependant dans sa place primitive au milieu du chœur. Voici exactement l'inscription qui se lit autour de la pierre :

        HIC : JACET : FRATER : CHAROLVS : JEGOV : ABBAS : HVIVS : MONASTERII : DE DAVLAS : ET ACQVISIVIT : PLVRA : BONA : ET FECIT : MVLTA EDIFICIA : ET REXIT : Cà P XV ANOS : OBIITT DIE DECIA MEN JANVARII : A : D : MVcXXXV :

        "Comme on peut le voir, la lecture de l'inscription est assez facile si ce n'est peut-être pour les deux lettres CÃ [les lettres CA sont surlignées par un trait horizontal] qui suivent le mot rexit, notre auteur tranche la difficulté en ne le traduisant pas, l'abbé Trévaux lit eam, mais outre que le C est très bien formé, on ne voit guère à quel mot se rapporterait ce pronom féminin car plus haut il est question non de l'abbaye, mais du monastère, aussi les notaires lisent dans leur procès-verbal de 1645 « rexit monasterium quindecim annis ». Pour être logique, cette lecture n'en est pas plus exacte, car le CÃ surmonté d'une abbréviation est parfaitement lisible, aussi nous rangeons-nous facilement à la lecture proposée par M. de Courcy, qui lit canonice, sauf à y voir une sorte de protestation discrète contre les soupçons d'irrégularité qui avaient entaché l'élection à la dignité abbatiale."

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f290.image.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE

        Malgré ce souci de rigueur, Paul Peyron commet une erreur en lisant DEDAVLAS  au lieu de DEDOULAS, et en plaçant des V pour transcrire les U minuscules. D'autre part, il lit  MEN au lieu de ME~SIS que je transcris comme MENSIS, "mois".

        La transcription de Dom Pinson a été  Dom Taillandier en 1756, puis par le chevalier de Fréminville en 1835. 

        Le chanoine Abgrall, le premier auteur à dresser un relevé épigraphique du Finistère, en donne un texte qui comporte à nouveau la leçon DE DAVLAS au lieu de DEDOULAS

        La leçon de Jean-Luc Deuffic est la plus fidèle :  « hic : iacet : frater : charolus : iegou : abbas : huius : monasterii : de doulas : et acquisivit : plura : bona : et : fecit multa edificia : et rexit : ca (=eam) p(er) xv an(n)os obiit die decimo mensis ianuarii a. d. m. v. xxxv.».

        .

         

        Mais l'essentiel est aussi d'admirer la beauté de l'épigraphie en lettres minuscules gothiques, et de la comparer aux autres inscriptions lapidaires du Finistère relevées dans ce blog dont voici un petit échantillon:

         

        ..



         

         

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Plaque tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Plaque tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Pierre tombale de Charles Jégou, abbé de Daoulas de 1520 à 1535. Angle sud-ouest de l'ancienne abbatiale, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        L'ossuaire.

        a) La porte Renaissance de la façade avec son inscription, et les armoiries martelées de l'abbé René du Louët (1581-1598).

        MEMENTO : LAN : 1589 : MORI : RS : FI:

        Il faut lire ici : "Memento Mori / Respice Finem l'an 1589" (Souvenez-vous des morts / Considérez la fin dernière /   en l'an 1589).

        .

        Porte de l'ossuaire de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Porte de l'ossuaire de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Chapiteau sculpté d'une tête et d'une feuille, ossuaire de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Chapiteau sculpté d'une tête et d'une feuille, ossuaire de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.

        Maison ancienne, Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Maison ancienne, Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Crossette sur une maison ancienne, Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        Crossette sur une maison ancienne, Daoulas, photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        LA PORTE DE LA CHAPELLE SAINTE-ANNE (1667).

        Voir mon article de 2012 La chapelle Sainte-Anne à Daoulas, et le retable de Sainte Anne trinitaire.

        "La porte, de style classique et datée 1667, est encadrée de quatre colonnes corinthiennes soutenant un entablement surmonté d'un grand gable orné d'une niche. Celle-ci abrite une statue de sainte Anne ; les niches entre les colonnes renferment, elles, les statues, également en kersanton, de saint Joseph et de saint Joachim." (R. Couffon 1988)

        .

        Chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        Chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Sainte Anne éducatrice. Kersanton, 1667.

         

        Les sculptures sur pierre de l'ancienne abbatiale de Daoulas. III. Quelques œuvres de l'église, de l'ossuaire ou de la chapelle Sainte-Anne.

        .

        Chérubin de gauche. 

         

        Les sculptures sur pierre de l'ancienne abbatiale de Daoulas. III. Quelques œuvres de l'église, de l'ossuaire ou de la chapelle Sainte-Anne.

        .

        Chérubin de droite. 

        Chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        Chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Saint Joseph et son bâton fleuri.

        La floraison de cette baguette est le signe de son élection miraculeuse comme époux de la Vierge, selon l'apocryphe de Jean ou la Légende Dorée du XIIIe siècle. 

        .

        Saint Joseph, chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        Saint Joseph, chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Saint Joseph, chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        Saint Joseph, chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Joachim, mari de sainte Anne et père de la Vierge.

        Il est représenté tenant son bâton, signe de son âge, ou de sa vie de propriétaire de troupeau, et qui répond symétriquement à la verge de Joseph. Et il est coiffé d'un bonnet rond portant au dessus du front un bijou à quadrilobe : cette coiffure cherche peut-être à souligner que Joachim est un notable Juif.

        .

        Saint Joachim, chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        Saint Joachim, chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

         

        Saint Joachim, chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        Saint Joachim, chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        Chronogramme 1621 sur le clocher.

        .

        Clocher de la chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        Clocher de la chapelle Sainte-Anne de Daoulas , photographie lavieb-aile juin 2017.

        .

        SOURCES ET LIENS.

         

        ABGRALL (Chanoine Jean-Marie), 1906, Daoulas,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 5 juin 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/328.

        http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/1f623d8ab53c290b419d50f8f5da88aa.pdf

        https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1913.pdf

         — BAULIEU (Michèle), BAYLÉ ((Jeanne), 1973," La mitre épiscopale en France : des origines à la fin du XVe siècle", extrait de Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques. Fasc. A,  1 vol. (p.[41]-97) ; 26 cm. 

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62529335/f101.image.r=mitre%20%C3%A9piscopale

        CASTEL (Yves-Pascal) 11 août 1979 Mieux connaître l'abbaye de Daoulas

        http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/5706ec4151340cdb93120029fde046d9.jpg

        CASTEL (Yves-Pascal) 1996, "Monuments et objets d'art du Finistère (année 1995) : Daoulas, Porche du cimetière, la statue de saint Cler", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère(125, p. 148-149)

        COURCY (Pol de), 1867, Bretagne contemporaine, Finistère, p. 96, Nantes, Charpentier, in-f°, 1867

        COUFFON (René), 1988, Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.

        http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/b7a5a075dd70315bdc8d13759ebc81e4.pdf

         

        — DEUFFIC (Jean-Luc), « Les documents nécrologiques de l’abbaye Notre-Dame de Daoulas », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 106, 1978, p. 83-102 ; 107, 1979, p. 103-148.

        — DEUFFIC (Jean-Luc), site facebook Notre-Dame de Daoulas une abbaye entre Léon et Cornouaille 

        https://fr-fr.facebook.com/Notre-Dame-de-Daoulas-une-abbaye-entre-L%C3%A9on-et-Cornouaille-824697447594776/

        — DEUFFIC (Jean-Luc) Daoulas entre Léon et Cornouaille 

        http://daoulas.blogspot.fr/

        LÉCUREUX (Lucien), 1919, église abbatiale de Daoulas, Congrès archéologique de France page 20

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f53.vertical

         

        — LEON (Anne), 1995, Etude documentaire, in Michel Baillieu,  Les Fouilles de l'abbaye de Daoulas, DRAC Bretagne RAPO1289

        http://bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr/pdf/fichiers/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b.html?search=

        — LEVOT (P.), "Daoulas et son abbaye", dans B.S.A.B., 1875-76,p.113-190.

        — PEYRON (P.), "L'abbaye de Daoulas d'après 1es mémoires de dom Louis Pinson", dans B.S.A.F., 1897, p.49-50.

        PINSON (Chanoine Louis), 1696, Histoire de l'abbaye de Daoulas, par un chanoine de cet abbaye, manuscrit recopié au début du XIXe siècle et publié par PEYRON (Chanoine P. ) 1897, "L'abbaye de Daoulas d'après les mémoires de dom Louis Pinson", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 49-70, 197-231, 241-256 et 425-440.

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f156.item.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f327.image.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f283.item.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE

        http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f327.item.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE

        LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle , 1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm . Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395 Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014 Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut. Pages 95-100.

        — FAVREAU (Robert), 2005,  Les inscriptions médiévales de Maillezais in L'Abbaye de Maillezais, des moines du marais aux soldats  huguenots, Presses Universitaires de Rennes, p. 121-134

        http://books.openedition.org/pur/18520?lang=fr

        — 

         

        http://site.erin.free.fr/Bretagne/Finistere/Daoulas.htm#PorcheApotres

        http://www.infobretagne.com/abbaye_de_daoulas.htm

         

         

         

         

         

         

         

         

         

        Partager cet article
        Repost0
        Published by jean-yves cordier - dans Daoulas

        Présentation

        • : Le blog de jean-yves cordier
        • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
        • Contact

        Profil

        • jean-yves cordier
        • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
        • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

        Recherche